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Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 175 - Juillet 2025
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SOMMAIRE
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Toutes les imagettes sont cliquables si vous souhaitez les agrandir.
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
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1. Lunettes de vue : le 100 % santé à la peine
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La part du 100 % santé dans les ventes de lunettes de vue, verres unifocaux et progressifs confondus, progresse.
Mais c’est laborieux ! En 2020, elle représentait 15 % des achats d’équipements optiques, 18 % en 2022 et, d’après le récent baromètre de Que Choisir, 21 % fin 2024. Nul doute que l’hostilité des opticiens au dispositif y est pour quelque chose…
L’attitude peu encourageante des professionnels n’est cependant pas la seule explication à la faible adhésion des consommateurs. Le choix trop restreint de montures reste la principale raison invoquée, et leur qualité insuffisante suit de près.
Évidemment, trouver son bonheur parmi à peine 17 modèles – le minimum réglementaire – ne va pas de soi. Néanmoins, les opticiens sont libres d’en proposer davantage. Surtout, il leur revient de sélectionner un panel de formes, de qualités et de couleurs susceptibles de plaire. Vu leur enthousiasme pour la réforme, pas sûr qu’ils mettent du cœur à l’ouvrage…
Afin de contourner la difficulté, il est possible de prendre, et de se faire rembourser par la mutuelle comme d’habitude, une monture de l’offre classique et de la doter de verres 100 % santé. Le panachage est autorisé.
Un éventail de traitements des verres trop limité serait aussi en cause. Pourtant, l’amincissement et l’antireflet sont bien inscrits au cahier des charges. Le filtre à lumière bleue, non, et c’est peut-être ce qui chiffonne. Souvent vanté comme une protection contre les méfaits des écrans, il est en réalité parfaitement inutile.
Source : Que Choisir
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2. Compléments alimentaires : attention aux pilules "anti-TDAH" |
Ils s’appellent Brainzyme, Hyperkid Zenkids ou encore Safran B6. Depuis quelques années, ces compléments alimentaires se multiplient, promus activement en ligne, sur les réseaux sociaux et parfois en pharmacie.
Ils affirment atténuer naturellement les manifestations du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), chez l’enfant comme chez l’adulte : difficultés de concentration, impulsivité, troubles de la mémoire… Certains se présentent même comme des alternatives à la Ritaline, médicament à base de méthylphénidate, couramment prescrit.
Leur succès s’explique : le diagnostic du TDAH est souvent chaotique, les approches psychothérapeutiques sont longues et coûteuses, et les patients font face à des ruptures d’approvisionnement des médicaments depuis un an et demi. Face à ces difficultés, les personnes concernées, parents ou adultes, peuvent être tentées par des solutions sans ordonnance, perçues comme rapides et sans effets secondaires.
Mais prudence : les preuves d’efficacité sont absentes, et les risques d’effets secondaires bien réels.
Parmi les produits en vogue, ceux à base de safran connaissent un fort engouement. Proposés par Mium Lab, Naali ou encore Terravita, ils s’appuient principalement sur une étude publiée en 2019 et souffrant de nombreuses limites méthodologiques.
À ce jour, la communauté scientifique s’accorde à dire qu’aucune preuve d’efficacité du safran n’existe dans la prise en charge du TDAH. Et pour cause : les compléments alimentaires, contrairement aux médicaments, n’ont pas à faire la preuve de leur efficacité avant d’être mis sur le marché !
Source : Que Choisir
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3. Placebo : plus on sait, mieux ça marche
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L’effet placebo est une amélioration de l’état de santé après la prise d’une substance n’ayant aucune action pharmacologique. Par exemple, : la réduction des douleurs grâce à une injection d’eau salée.
Cet effet thérapeutique est bien réel : le cerveau lui-même sécrète des substances actives.
Longtemps on a pensé que l’illusion était primordiale et que donner ouvertement un placebo priverait de son efficacité.
Mais mentir en médecine n’est pas très éthique.
Heureusement, il est désormais prouvé qu’un placebo est efficace même quand le patient sait qu’il en prend. Ceci a été démontré en cas de fatigue liée au cancer, de lombalgies ou syndrome de l’intestin irritable, entre autres. Mieux il apparaît que cet effet placebo est d’autant plus efficace que les patients ont des explications à ce sujet.
Source : Que Choisir Santé
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4. Smartphones et tablettes : une étiquette énergie pour mieux choisir ses produits |
Depuis le 20 juin 2025, une étiquette énergie doit accompagner les smartphones et les tablettes ; elle renseigne le consommateur sur plusieurs critères, comme la solidité de l’appareil ou la durée de vie de sa batterie. Les modèles vendus en Europe sont tenus d’afficher cette fiche de renseignement standardisée.
Objectif : éclairer les choix du consommateur pour prolonger la durée de vie des appareils et diminuer la consommation énergétique.
L’étiquette énergie doit mentionner en particulier :
➢ marque et modèle ;
➢ QR code : il dirige vers la fiche d’information du produit, qui est consignée dans la base de données européen ; cette fiche détaille les critères figurant sur l’étiquette énergie, et comporte d’autres informations, comme la capacité de la batterie, la possibilité pour le consommateur de la remplacer lui-même, la puissance du chargeur ou encore la durée de la garantie.
➢ réparabilité, calculée à partir de différents critères (documentation, accès aux pièces détachées, etc.) ; notez que contrairement au précédent indice de réparabilité, le prix des pièces détachées n’est pas pris en compte ;
➢ nombre de cycles de la batterie ; il s’agit du nombre de cycles que la batterie peut endurer jusqu’à atteindre 80 % de sa capacité initiale.
Tous ces critères sont mesurés ou calculés selon des normes européennes harmonisées. Cet affichage ne représente qu’une partie des nouvelles obligations des fabricants, qui visent à améliorer la qualité des produits
Source : Que Choisir
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5. Conditions de ré-utilisation des crèmes solaires
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Au-delà du respect de la date limite d’utilisation, peut-on réutiliser une crème solaire issue d’un tube ouvert l’été précédent ?
Les tests effectués par UFC-Que Choisir (avec ses partenaires des autres associations de consommateurs européennes) selon un protocole réputé reproduire des conditions réelles d’usage sur une sélection de références (8 crèmes bien notées lors de précédents essais) apportent des réponses.
A noter que toutes affichaient une période après ouverture (PAO – restant approximative) du tube d’au moins 12 mois. Conseil : noter la date d’ouverture sur le tube !
Pour autant que leur aspect n’ait pas changé (odeur, texture, signes de dégradation avec huile qui sort et non de la crème par ex.) et qu’elles aient été conservées correctement (hors salle de bain trop humide), la majorité peuvent être réutilisées l’été suivant : 6 crèmes n’ont pas bougé et les 2 restantes avaient par contre un aspect déphasé (parties grasse et aqueuse séparées).
Au-delà des risques d’irritation, les crèmes dégradées perdent leur efficacité ; et dans tous les cas, un coup de soleil après réutilisation d’une crème doit lui donner la poubelle comme destination.
Éviter les crèmes contenant de l’octocrylène (hors tests) car ce filtre UV se dégrade dans le temps et donne naissance à un composé toxique ; une réutilisation l’été suivant est donc à proscrire.
Concernant les soins solaires bios n’incorporant pas de filtres chimiques mais des équivalents mécaniques (dioxyde de titane ou oxyde de zinc par ex.), ils n’ont pas été testés, d’autant qu’ils ne font jamais partie des références les plus efficaces.
Source : Que Choisir
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6. Arnaques bancaires : ce n’est pas toujours le consommateur qui est négligent |
Les décisions de la Cour de Cassation se suivent mais ne se ressemblent pas forcément et un nouvel arrêt récent est une bonne nouvelle pour la protection des clients de banques.
Si la Cour a pu se montrer très sévère par le passé pour certaines victimes, une nouvelle décision infléchit cette position. Désormais la banque devra prouver que les opérations litigieuses ont été correctement authentifiées, enregistrées, comptabilisées par ses soins et qu'aucune déficience technique n'est en cause, ceci avant même d'examiner la négligence éventuelle du client.
Désormais avant de se retrancher d’emblée et systématiquement dernière la notion de négligence grave du client, la banque devra en préalable s’exonérer, par apports de preuves, de toute négligence ou de tout défaut de vigilance de sa part.
C’est le cas notamment suite à un clic sur un lien contenu dans un mail « douteux » ayant entrainé le téléchargement d’un virus espion. Dans son dernier arrêt, la Cour a notamment mis en cause le manque de surveillance de la banque du fait de virements bancaires successifs inhabituels dans un laps de temps réduit qui auraient dû l’alerter.
Source : Que Choisir
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7. La chasse aux étourdis va bon train |
Les amendes qui devront être acquittées par les étourdis, distraits et imprudents en cas d’abandon de leur valise sans surveillance lors de voyages sur le réseau de la RATP ou de la SNCF resteront probablement ancrées dans leur mémoire.
Un oubli de valise dans le hall de gare ou dans un train leur en coûtera jusqu’à 1 500 € (à comparer aux 150 € antérieurs), ce pour limiter les impacts de ces négligences sur le trafic, par application de la loi Tabarot depuis fin avril.
A chaque situation sa classe de contravention :
➢ abandon « par imprudence, par inattention ou par négligence » : contravention de 3e classe, soit 450 € maximum ;
➢ oubli d’un bagage non étiqueté à bord : contravention de 4e classe, soit jusqu’à 750 € ;
➢ abandon volontaire manifeste de bagages ou matériaux ou objets : contravention de 5e classe, soit jusqu’à 1 500 €.
La chasse aux étourdis est donc ouverte. Pour limiter l’impact sur le porte-monnaie, un étiquetage complet (nom, prénom, et généralement numéro de téléphone) obligatoire du bagage est indispensable.
Ceux qui ne souhaitent pas laisser traîner leurs données personnelles sur leur valise devront attendre la publication du décret qui obligera certains transporteurs à mettre en place un outil technique pour anonymiser l’étiquette (à l’étude à la RATP et SNCF depuis quelques années).
Il faut savoir que l’impact sur le trafic ferroviaire de ces négligences/oublis croît avec le nombre de cas. A la SNCF, 7 681 colis oubliés en 2019 et 11 460 en 2023 ; pour la RATP, 624 en 1999 et 2 269 en 2023 avec 512 heures d’interruption de trafic ! Chaque intervention nécessite l’intervention d’une brigade cynophile puis d’une brigade de déminage pour vérifications.
Pour les étourdis (mais pas que) s’ajoute à ces évolutions celle du nombre et de la taille des valises embarquées dans le cadre de la nouvelle « politique des bagages » de la SNCF.
Pour les (très) courageux, balayer les conditions générales de vente de la SNCF pour essayer d’identifier les évolutions et son avalanche de nouvelles règles…
Source : Que Choisir
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8. Borne de recharge des voitures électriques : bientôt la fin du bonus fiscal |
Depuis 2021, un crédit d’impôt d’un montant pouvant atteindre jusqu’à 2 000 € par foyer fiscal est accordé aux ménages pour les inciter à installer un système de charge de véhicule électrique dans leur logement. Reconduit en 2023 et bonifié en 2024, ce bonus disparaîtra le 31 décembre 2025.
Vous pouvez bénéficier de ce crédit d’impôt que vous soyez propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit de votre logement, quelle que soit son ancienneté, et vous y avez droit que le logement soit votre résidence principale ou votre résidence secondaire. Mais pour les résidences secondaires, le crédit d’impôt s’applique uniquement si vous vous réservez la jouissance exclusive du bien, pas si vous le louez à des tiers de temps en temps, en location saisonnière par exemple. En outre, si vous avez plusieurs résidences secondaires, il s'applique pour l'équipement d'une seule.
Pour plus de précisions sur les conditions d’attribution de ce bonus fiscal, suivez ce lien
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Source : Que Choisir
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9. Téléphonie : tout sur le RCS, le remplaçant du SMS |
Qu’est-ce que le RCS ?
Le RCS, pour "rich communication service", est un nouveau protocole de messagerie sur téléphone mobile destiné à remplacer le SMS, qui existe depuis 1992, et le MMS, lancé en 2006.
Qu’apporte le RCS de plus que le SMS et le MMS ?
Contrairement au SMS qui ne gère que des messages courts (160 caractères maximum) et au MMS qui se concentre sur les contenus multimédias, le RCS transmet aussi bien du texte (sans limite de longueur) que des photos et des vidéos en haute définition et des images animées (gif). Il offre en outre la possibilité de créer des groupes de conversation (comme sur Whatsapp) et de passer des appels vidéo à plusieurs. Il permet enfin à l’expéditeur, grâce à des indicateurs, de savoir si un message a été reçu et lu par le destinataire.
Pour envoyer et recevoir des messages RCS, il faut disposer d'un téléphone compatible, d'un opérateur prenant en charge le RCS et d'un forfait 4G/5G ou d’une connexion wi-fi. Si l'une de ces conditions n'est pas remplie par l'un des interlocuteurs, le message est automatiquement converti en SMS ou MMS.
Attention : les messages RCS consomment de la data.
Source : Que Choisir
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10. Chien, chat : gare aux amendes si votre animal n’a pas de puce ou de tatouage
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En France, identifier son animal de compagnie est obligatoire pour tous les chiens nés après le 6 janvier 1999, âgés de plus de 4 mois et pour tous les chats nés après le 1er janvier 2012, âgés de plus de 7 mois.
Cette identification peut être réalisée :
➢ par un tatouage de lettres et de chiffres sur la peau de la face interne du pavillon de l’oreille ou à l’intérieur de la cuisse ;
➢ par une puce électronique de la taille d’un grain de riz, injectée sous la peau. Le code, composé de 15 chiffres, pourra être lu grâce à un lecteur spécial et permettra l’identification de l’animal.
Chaque animal est enregistré via un numéro unique et figure avec les coordonnées du propriétaire dans le fichier national d’identification des carnivores domestiques qui est géré par la société I-cad. En cas de changement de numéro de téléphone, de nouvelle adresse ou de décès d’un animal, il est impératif de mettre à jour ces informations via le fichier national I-cad des chiens, des chats et des furets. Ce fichier permet également de signaler un animal perdu : n’oubliez pas de le déclarer "retrouvé" si vous avez retrouvé votre animal de compagnie.
Afin de lutter contre les abandons et responsabiliser les maîtres, le défaut d’identification des chiens et chats nés après le 1er janvier 2012 est sanctionné d’une contravention de 4e classe, soit 750 €.
3 bonnes raisons pour identifier son animal de compagnie :
➢ pour voyager au sein de l’Union européenne ainsi que dans de nombreux autres pays, l’identification par puce électronique ou tatouage est obligatoire ;
➢ faciliter les recherches de l’animal en cas de perte (en Europe site Europetnet
), et réduire les risques de vol ;
➢ don ou achat : tout animal cédé ou acheté doit avoir été identifié au préalable pour assurer sa traçabilité.
Source : Le Particulier
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UFC-Que
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Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
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Président et responsable de publication : Michel Fregonara
Responsable de la communicaion : Jean-Louis Vaudran
Recherche et documentation : Michel Boutard
Responsable de rédaction et conception technique : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré, Michel Fregonara et Jean-Louis Vaudran.
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