Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 174 - Juin 2025

SOMMAIRE
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1. Pesticides : la nocivité pour la santé humaine se précise

Anxiété, atteintes spermatiques, cancers de la prostate, leucémies, lymphomes, troubles cognitifs, troubles du comportement,… La liste des conséquences potentielles, sur la santé humaine, de divers pesticides a de quoi faire frémir ! C’est ce que nous dit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport publié récemment.

Ce document recense les effets sur la santé humaine de 9 substances actives (1) autorisées dans l’Union européenne. Ces molécules sont principalement utilisées en agriculture, mais certaines peuvent aussi être contenues dans des produits biocides ou vétérinaires.

Le document, élaboré par un groupe d’experts indépendants, s’appuie principalement sur une vaste expertise de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale de 2021, mais aussi sur des études plus récentes. Il aboutit à plusieurs alertes concernant les organophosphorés et les pyréthrinoïdes, qui peuvent avoir divers effets néfastes graves sur la santé des personnes exposées :
➢ altération des capacités motrices et cognitives ainsi que des fonctions sensorielles chez l’enfant, en lien avec une exposition prénatale aux organophosphorés ;
➢ lymphomes non hodgkiniens, en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés ;
➢ troubles cognitifs chez l’adulte, en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés ;
➢ troubles du comportement chez les enfants, en lien avec une exposition de la mère aux pyréthrinoïdes pendant sa grossesse.

(1) acide 2-méthyl-4-chlorophénoxyacétique (ou MCPA), acide 2,4-dichlorophénoxyacétique (ou 2,4-D), captane, deltaméthrine, dicamba, glyphosate, malathion, pendiméthaline, zirame.

Source : Que Choisir

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2. Compléments alimentaires : des produits interdits toujours en vente

Les pseudo-brûle-graisse et autres coupe-faim contenant la plante Garcinia cambogia font l’objet d’un rappel, du fait des risques élevés qu’ils font peser sur la santé. Une enquête de Que Choisir révèle pourtant qu’on peut toujours se procurer ces produits en pharmacie et sur Internet.

Les gélules en question contiennent des extraits de la plante Garcinia cambogia, dont la consommation a provoqué un décès et de nombreux effets indésirables graves (atteintes hépatiques et troubles cardiaques, digestifs, musculaires, psychiatriques, …) en France, ces dernières années.

Risques qui ont amené le gouvernement à suspendre l’autorisation de vente de tout complément alimentaire contenant cette plante, mi-avril. Et pourtant… 2 semaines plus tard, il aura suffi de visiter 7 pharmacies pour trouver l'un de ces produits interdits. S’en procurer sur Internet s’est avéré encore plus facile : quelques clics sur des sites comme Amazon ou Ebay permettaient encore, mi-mai, de s'en faire livrer chez soi.

Si vous envisagez d’acheter des compléments alimentaires à visée amaigrissante (malgré les risques et l’absence de preuves d’efficacité), ou si vous en avez déjà chez vous, faites donc bien attention à ce qu’ils ne contiennent pas la plante Garcinia cambogia. Si c’est le cas, il est recommandé de rapporter le produit dans le point de vente où vous vous l’êtes procuré, en échange d’un remboursement (vous y avez droit même si la boîte est déjà ouverte).

Vous pouvez retrouver la liste complète, et régulièrement mise à jour, des compléments alimentaires rappelés contenant du Garcinia cambogia sur le site officiel Rappel.conso.gouv.fr.

Source : Que Choisir

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3. Signalez les chenilles urticantes

Qu’elles descendent du chêne ou du pin, les chenilles processionnaires sont des insectes très urticants, dangereux pour la santé des animaux de compagnie ou des promeneurs.

On peut désormais signaler leur présence ou celle de leurs nids qui ressemblent à des poches de tissu blanc sur la plateforme suivante :
signalement-chenilles-processionnaires-atlasante.fr.

Source : Que Choisir Santé

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4. Bouygues Télécom change les règles !

L’opérateur a décidé d’imposer des frais de résiliation à tous ses clients titulaires de forfaits mobiles B&You.

Une première dans le monde de la téléphonie qui pourrait donner des idées à ses concurrents. Bouygues Telecom a en effet décidé de faire payer 5 € à ses clients qui souhaiteraient résilier leur forfait sans engagement B&You. Officiellement, cette mesure est censée compenser les coûts incompressibles liés à la gestion des résiliations.

C’est aussi, et surtout, un moyen dissuasif de les empêcher d’aller voir ailleurs !

Ces frais sont applicables depuis quelques jours aux nouveaux abonnés et le seront à partir du 9 juin aux anciens. Ces derniers sont censés recevoir un message les informant de cette modification de leur contrat, conformément à l’article L.224-33 du Code de la consommation. Ils auront alors 4 mois pour résilier leur abonnement sans frais. Passé ce délai, la mesure s’appliquera définitivement et ils seront redevables de ces frais.

Encore faut-il que les clients concernés voient passer l’information. Si l’on en croit un document reçu par une de nos adhérentes abonnée, ce changement d’offre figure à la fin d’un courrier regorgeant de conseils pour « profiter au mieux de (son) forfait ». Si Bouygues Telecom avait voulu que ses clients ne s’en aperçoivent pas, il ne s’y serait pas pris autrement !

Source : Que Choisir

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5. Bagages à main : 7 compagnies aériennes attaquées par des associations de consommateurs

Presque toutes les compagnies à bas coût s’y sont mises : les bagages cabine, longtemps gratuits et privilégiés par les passagers pour éviter de payer pour une valise en soute, sont désormais souvent facturés en supplément. Une pratique illégale, estiment 16 associations de consommateurs européennes, dont l’UFC-Que Choisir et la CLCV, qui annoncent attaquer sept compagnies aériennes low cost.

Elles ont ainsi saisi la Commission européenne, le réseau des autorités de protection des consommateurs (CPC) et la Répression des fraudes (DGCCRF) en France pour « dénoncer les pratiques commerciales litigieuses de sept compagnies aériennes » : EasyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling et Wizz Air.

Sur ces compagnies, il faut s’acquitter d’un supplément si l’on souhaite emporter plus qu’un petit sac à dos. Les compagnies visées exigent en effet des suppléments allant d’une vingtaine à une quarantaine d’euros. Chez Volotea, l’option coûte « environ 23 euros » par vol, sur Vueling, on vous demande 33 euros par vol soit 66 euros pour l’aller-retour si l’on veut plus qu’un petit sac à dos. Le prix est du même ordre chez EasyJet.

Quant à Ryanair, l’option est facturée une vingtaine d’euros par vol, mais, lors de la réservation sur le site, la compagnie ne donne pas à cette étape le prix exact, indiquant seulement que celui-ci démarre à 18 euros !

Peut-on parler de vol chez les compagnies aériennes ?

Source : Que Choisir

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6. RATP, SNCF : l’amende peut monter jusqu’à 750 € pour un bagage non étiqueté !

Les valises, sacs à dos, et tous bagages autres que "menus", doivent dorénavant comporter une étiquette avec les données personnelles de leur propriétaire lorsqu’il est dans l’enceinte des transports en commun. Pour les réfractaires, des étiquettes anonymisées avec un QR code existent.

Sur le réseau de la RATP, le nombre de colis abandonnés est passé de 620 à 2 300 sur la période 2019-2023, soit une hausse de plus de 260 %. Sur le réseau SNCF, le nombre d’objets délaissés conduisant à la mise en œuvre de la procédure Vigipirate pour vérifier qu’ils ne sont pas piégés, est passé de 7 500 à 11 500 sur la même période, soit + 53 % en 4 ans.

La loi Tabarot votée fin avril 2025 qui étend le pouvoir des agents de sécurité des transports en commun, explique également que les bagages doivent comporter de manière visible, les nom et prénom du voyageur en transport en commun.

Dorénavant, le fait d’abandonner un bagage, du matériel ou un objet, que ce soit par imprudence, inattention ou négligence sera puni d’une amende allant jusqu’à 450 €. Si la chose abandonnée n’est pas étiquetée de manière visible avec les nom et prénom du voyageur, l’amende pourra grimper jusqu’à 750 € et si l’objet est volontairement abandonné, l’amende culminera à 1 500 €.

La loi Tabarot a prévu un système d’identification qui garantit l’anonymat du voyageur dans les transports en commun. Selon toutes vraisemblances, il s’agira d’une étiquette composée d’un QR Code. Après une phase d’expérimentation conjointement menée par la RATP et la SNCF, cet étiquetage anonyme est devenu un service pérenne. Dans les gares et stations, il sera possible de se procurer gratuitement l’étiquette QR Code, à compléter de ses données personnelles en ligne. Ces QR code ne seront lisibles que par les agents tant de la RATP que de la SNCF, qui après les avoir scannées obtiendront la lecture des données du propriétaire de l’objet, à savoir ses nom, prénom et numéro de téléphone.

Source : Le Particulier

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7. Carte grise : fin du cadeau fiscal pour les voitures électriques

L’avènement de la voiture électrique s’est accompagné de nombreuses aides fiscales pour inciter les futurs propriétaires à sauter le pas : bonus écologique, prime à la conversion, gratuité de la carte grise (seuls les frais administratifs et d’envoi étaient facturés). Après les baisses successives des deux premières, la gratuité de la carte grise a été supprimée depuis le 1er mai, ainsi les voitures électriques sont assujetties aux mêmes taxes régionales que les modèles thermiques.

La puissance fiscale, exprimée en chevaux-vapeur (CV) et indiquée dans la case P6 du certificat d’immatriculation, sert de base au calcul de la taxe régionale. Le coût total du certificat d’immatriculation (ou carte grise) est constitué d’une redevance et de 4 taxes :
➢ la redevance pour l’acheminement du certificat d’immatriculation (2,76 €) ;
➢ la taxe fixe de 11 € ;
➢ la taxe pour le développement des actions de formation professionnelle dans les transports ;
➢ la taxe régionale (qui sera désormais appliquée aux voitures électriques) ;
➢ la taxe sur les véhicules polluants (malus écologique et malus au poids).

Le tarif du cheval fiscal en région Auvergne-Rhône-Alpes est de 43 €

Source : Que Choisir

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8. Arnaque au livreur : les SMS foisonnent et s’affinent

Les messages frauduleux tentant de vous escroquer en prétextant un colis trop volumineux pour entrer dans votre boîte à lettres continuent d’envahir les messageries de smartphones, avec une nouveauté : ces SMS de phishing contiennent mentionnent maintenant les nom et prénom de leurs destinataires.

Ces éléments supplémentaires renforcent la crédibilité du message et augmentent le nombre des victimes. Les personnes malveillantes, en réseau à grande échelle, parviennent à se procurer des informations personnelles issues de vols de données revendues sur le Web (piratage de bases de données dans les administrations ou entreprises, phishing…).

Le processus de phishing à l’œuvre ne varie pas : un prétendu livreur vous informe par SMS que votre colis, trop volumineux, n’entre pas dans votre boîte à lettres. Il vous invite à reprogrammer votre livraison ou à sélectionner un point relais via un faux site Mondial Relay fort bien imité, dans le but de siphonner vos informations personnelles, notamment bancaires.

La meilleure parade reste de ne pas se fier à un message émanant d’un numéro inconnu sans procéder à quelques vérifications au préalable. La plus efficace consiste à contacter directement l’interlocuteur supposé (ici, Mondial Relay).

Source : Que Choisir

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9. Animaux de compagnie : pourquoi il faut utiliser un antiparasitaire adapté

Les produits vétérinaires pour traiter les chats, chiens et lapins contre les parasites tels que les moustiques, puces ou tiques sont efficaces, mais ils doivent être utilisés avec précaution. En effet, ils peuvent s’avérer toxiques s’ils sont appliqués sur une espèce à laquelle ils ne sont pas destinés. Ils peuvent également avoir des effets sur les propriétaires des animaux. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) récapitule les conseils de bonnes pratiques.

Chaque année les vétérinaires rapportent plusieurs dizaines de cas d’effets indésirables, parfois mortels. L’erreur la plus fréquente est l’utilisation sur des chats de produits à base de perméthrine destinés aux chiens. Or, les félins sont incapables d’éliminer cette substance, qui peut provoquer chez eux des troubles neurologiques et digestifs parfois mortels.

Les lapins, eux, peuvent être intoxiqués par des antiparasitaires à base de fipronil pour chats et chiens, avec comme conséquences une perte d’appétit, des troubles digestifs, voire des convulsions parfois mortelles. Il est donc primordial de vérifier les conditions d’utilisation et les contre-indications sur les emballages ou les notices d’utilisation.

Les bonnes pratiques d’application de l’antiparasitaire
➢ Avant toute chose, vérifiez si le produit est adapté à l’espèce.
➢ Soyez particulièrement vigilant avec le conditionnement en pipette, à la formulation très concentrée.
➢ Appliquez sur une zone que l’animal ne peut pas lécher (en général la nuque).
➢ Tenez l’animal traité à l’écart des autres animaux, afin qu’ils ne puissent pas le lécher.
➢ Évitez de le caresser pour éviter de vous exposer à ces produits, qui peuvent causer des troubles aux humains.
➢ En cas d’exposition accidentelle de l’animal, lavez-le avec de l’eau tiède et du savon ou du liquide vaisselle, et demandez rapidement conseil à un vétérinaire.
➢ cas d’effet indésirable d’un médicament vétérinaire, déclarez-le via le formulaire dédié sur le site de l’Anses.

Source : Que Choisir

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