Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 166 - Octobre 2024

SOMMAIRE
Toutes les imagettes sont cliquables si vous souhaitez les agrandir.
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Médecine générale : les certificats médicaux absurdes, ça suffit

Le Collège de médecine générale (CGM) vient de lancer une campagne contre les certificats médicaux "absurdes". Qu’ils soient demandés par les assureurs, les clubs de sport ou destinés à couvrir une absence "enfant malade", ils font perdre, en ces temps de pénurie médicale, un temps précieux aux généralistes.

Accès à un casier à l’école, inscription au club d’échecs ou de pétanque, participation à un spectacle de chorale, remboursement de repas à la cantine suite à une absence, utilisation d’une crème pour le change à la crèche, … non seulement ils ne sont pas médicalement nécessaires, mais ils constituent une charge administrative chronophage qui « accapare » les médecins, « impactant leur disponibilité pour d’autres motifs ».

En ces temps de pénurie médicale, où obtenir un rendez-vous en moins d’une semaine relève de l’exploit, la multiplication des certificats apparaît comme une aberration. « C’est du temps médical perdu, et ça contribue à la perte de sens de l’exercice de la médecine », regrette le CMG dont le président témoigne avoir dû certifier qu’une personne était bien en vie… pour qu’elle puisse toucher sa retraite.

Rappelons à cet égard que depuis 2016 les structures sportives affiliées à une fédération ne doivent plus demander de certificat médical pour l’inscription d’un enfant. Un questionnaire de santé suffit, excepté pour des sports "à contrainte particulière" comme la boxe ou le rugby.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
2. SNCF : vous avez 15 minutes maximum pour vous asseoir !

Le passager d’un Intercités ou d’un TGV dispose d’un quart d’heure pour prendre possession de sa place assise, faute de quoi son siège est susceptible d’être attribué à un autre voyageur.

La SNCF vient en effet d’inscrire cette toute nouvelle règle dans ses conditions générales de vente : « La non-revendication d’une place réservée, dans les 15 minutes suivant le départ du train de la gare indiquée sur le titre de transport, pourra entraîner la perte de la réservation de la place réservée et, plus généralement, de toute place assise. »

L’objectif de cette règle serait, selon l’entreprise publique, de « faciliter le replacement des clients à bord en cas d’absence d’un voyageur ».

En effet, certains voyageurs peuvent être autorisés à monter dans des TGV déjà complets, sans garantie de place assise. Il peut s’agir notamment de personnes qui ont loupé leur correspondance ou de détenteurs d’abonnements réservés aux très gros consommateurs de trains.

Plutôt que de les laisser voyager debout ou sur des strapontins, le contrôleur peut leur attribuer un siège libre.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
3. Mal de dos : les médicaments sont rarement utiles

Contre la lombalgie, ces douleurs affectant le bas du dos, les propositions de traitement ne manquent pas : médicaments mais aussi soins alternatifs, thérapies manuelles, etc. Toutes ces options ne se valent cependant pas et elles diffèrent selon que la lombalgie est aiguë ou chronique (plus de 3 mois).

Un seul constat prévaut : les médicaments ne sont pas à privilégier au vu de leur efficacité modeste et du risque d’effets indésirables.

Pour combattre une lombalgie aiguë, la chaleur est une alliée de poids. Elle peut être appliquée sous forme de patchs ou de poches de gel à réchauffer. Acupuncture, massages ou thérapies manuelles (kinésithérapie, ostéopathie, …) peuvent aussi être envisagés sans risque.

En cas de lombalgie chronique, l’approche varie peu. Si l’acupuncture et les thérapies manuelles restent une option, des stratégies préventives sont recommandées. Ainsi par exemple, des programmes structurés d’exercice physique ont une utilité réelle pour limiter les récidives.

Source : Que Choisir Santé

Retour au sommaire
 
4. Tarifs postaux : encore des augmentations

La Poste revoit ses prix à la hausse à compter du 1er janvier prochain. Cette augmentation entre dans le dispositif d’encadrement pluriannuel des tarifs pour 2024-2025 mis en place par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep).
➢ C’est la "lettre verte" qui subira la plus forte augmentation, passant de 1.29 € à 1.39 €, soit 7.8 % de plus.
➢ Pour les courriers recommandés, l’envoi d’une lettre de 20 g augmentera de 5,36 € à 5,74 € (+7 %).

Selon La Poste, « ces évolutions permettent d’assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée dans un contexte d’inflation et de baisse des volumes du courrier ».

A ce prix-là, Victor Hugo n’écrirait plus à Juliette Drouet !

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
5. TER : fiabilité et traitements des usagers, un sursaut s’impose

Les Conseils régionaux ont en charge l’organisation des services de transports ferroviaires régionaux et ont donc une responsabilité sur la qualité de l’offre TER proposée.

L’analyse des chiffres de l’Autorité de régulation des transports met en évidence qu’en 2023, 9,6 % des TER ont été déprogrammés ou annulés et que, parmi ceux qui ont roulé, 11,2 % sont arrivés à destination avec au moins 5 minutes de retard. La France est dans le wagon de queue européen !

On pourrait s’attendre à ce que l’exploitant ferroviaire soit incité par les Conseils régionaux à la fiabilisation des TER en subissant des pénalités en cas de dysfonctionnements du service. Mais, les malus maximaux prévus en cas de perturbations étant inférieurs à 1 % de la subvention versée chaque année, comment dès lors s’étonner de n’avoir constaté jusqu’à présent aucun véritable sursaut qualitatif des TER ?

Plus de 1 100 témoignages d’usagers reçus cette année par l’UFC-Que Choisir relèvent des rames bondées et à la capacité insuffisante en heures de pointe et des impacts professionnels et familiaux liés à la récurrence des retards.

Il est grand temps de remettre ce service sur les bons rails.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
6. Explosion des fausses offres au crédit immobilier

Depuis quelques temps, de fausses offres de crédit fleurissent sur Internet. Quelques faux sites (Comparateur-taux-credit.com, comparateur.eco-durable.info, eligibilite-credit.com par exemple) tentent d’appâter le consommateur en offrant des taux défiants toute concurrence. Dans une récente arnaque, un faux courtier vantait ainsi des prêts immobiliers à seulement 2 %.

Comment se protéger des tentatives de ces pirates dont le but est d’obtenir que vous leur versiez une somme d’argent pour « apport personnel », « frais de dossier », « solde d’un crédit antérieur », somme qu’évidemment vous ne reverrez jamais.

Certains signes doivent immédiatement vous alerter :
➢ alerte pressante : attention aux avertissements ou autres alertes promotionnelles qui poussent le client à se décider très vite : « dernière offre », « plus que 24 h pour en profiter ». Un bon courtier doit préconiser exactement le contraire à son client : prendre son temps pour bien comprendre toutes les caractéristiques de l’offre.
➢ taux anormalement bas : par exemple entre 0,5 et 2 points inférieur au taux d’intérêt moyen du marché, et cela avant même d’avoir démarré la moindre négociation.

Une règle d’or : ne jamais donner d’argent au courtier avant l’obtention d’un prêt immobilier.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
7. Bagage cabine : dure interdiction pour les boit-sans-soif !

Les bouteilles et flacons (cosmétique, dentifrice, eau, gel, parfum) de plus de 100 ml de nouveau interdits en cabine, et donc au passage des contrôles de sécurité.

Du fait de l’installation de scanners dits "C3" plus performants que par rayons X, permettant de mieux détecter des explosifs dans les bagages, et par conséquent de fluidifier les passages aux contrôles en évitant aux passagers de sortir systématiquement leurs liquides et matériels électroniques, les aéroports équipés n’appliquaient plus systématiquement les règles aéroportuaires de 2006 qui préconisaient que tous ces petits contenants tiennent dans un sac refermable transparent d’une capacité maximale d’un litre.

En cause de ce retour en arrière, une demande de la Commission européenne qui estime que la performance de ces scanners est à améliorer. Dans l’attente d’un niveau de performance jugé satisfaisant, le volume maximal des contenants individuels est désormais limité à 100 ml à titre préventif ; la sortie des matériels électroniques ne sera par contre pas demandée systématiquement.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
8. Assurances : et moins si affinitaires

Les assurances dites "affinitaires", liées à un produit ou un service (carte bancaire, téléphone, voyage, …) et vendues en même temps sont les plus problématiques et sources de nombreux litiges comme l’a constaté le médiateur de l’assurance (21 % des saisines en assurances dommages).

Une explosion a même été déplorée en 2023 due en partie à l’entrée d’une nouvelle disposition imposant aux assureurs depuis le 1er janvier 2023 de répondre sous deux mois aux mécontents et de les informer rapidement de leur droit de faire appel au médiateur.

Signatures sans vraiment le vouloir et/ou sans véritable connaissance des couvertures fournies, garanties étriquées, manque de transparence dans les prises en charge, un ensemble d’éléments et de pratiques qui, au-delà de leur efficacité, posent question quant à leur rapport qualité/prix et à leur utilité (déconseillées depuis longtemps par l’UFC-Que Choisir).

D’ailleurs de l’avis même de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) « on ne peut éviter la question de la légitimité de certaines garanties » offertes par cette catégorie de polices (rapport sinistre/primes de l’ordre de 5 à 20 %).

Et ceci sans évoquer le cas emblématique des pratiques frauduleuses de la SFAM, dont le procès s’est ouvert le 23 septembre à Paris…

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
9. TGV et Intercités : voyagez légers !

Deux valises et un sac à dos pour voyager en TGV Inoui et Intercités ; au-delà c’est 50 € voire 150 € à débourser depuis le 16 septembre.

La règle est que le voyageur doit être capable de transporter seul ses bagages et en une seule fois avec des dimensions limitées à 70x90x50 cm pour les valises et 40x30x15 cm pour le sac à dos. Les éventuels bagages spéciaux (instrument de musique, poussette repliée, etc.) sont limités à 1.30 m de haut.

Un bagage en plus coûte 50 €, deux 100 € et 150 € au-delà ; sans oublier une contravention possible pour le « port ou transport de matières, objets ou bagages qui, par leur nature, leur quantité ou l'insuffisance de leur emballage, peuvent être dangereux, gêner ou incommoder les voyageurs ».

La SNCF a assuré, suite à une demande de clarification de l’’UFC-Que Choisir, qu’une amende de 150 € ne se cumulerait pas à celle de 50 € pour un bagage supplémentaire ou excédent les dimensions maximales et présentant une gêne ou un danger pour les autres voyageurs.

Une porte-parole SNCF explique que cette mesure vise à réduire des problèmes de sécurité et de difficultés de circulation par manque de place ; et de faire la remarque que « les espaces à bord restent les mêmes pour un nombre de passagers toujours plus important ces dernières années ».

Ou est-ce la conséquence d’une politique depuis fin 2010 visant à réduire le nombre de TGV en circulation ? Ou la SNCF déplorerait-elle avoir de plus en plus de voyageurs ?

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
10. Compteur Linky : des frais de relève bientôt facturés aux opposants

Enedis a commencé à prévenir les Français s’opposant encore à l’installation de compteurs Linky à leur domicile qu’ils seront facturés de frais de relève à partir de 2025.

Le déploiement en France des compteurs dits "intelligents", avec l’avantage annoncé de permettre « une relève à distance des consommations électriques et leur suivi précis », était censé s'achever en 2021. Mais ces compteurs ont suscité chez certains des craintes en raison d’un éventuel impact sur la santé des ondes électromagnétiques qu’émettraient ces appareils ou de menaces sur la protection de leurs données personnelles. À ce jour, 95 % des foyers sont équipés, mais il reste encore des résistants.

Depuis le 1er janvier 2023, selon les règles définies par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), un client sans compteur Linky pouvait déjà se voir facturer des frais de relève s’il n’avait transmis aucun index de consommation dans l’année. Ces frais s’élèvent à 9,04 € HT tous les 2 mois jusqu’à la transmission d’un index ou l’installation d’un compteur Linky.

À partir de 2025, on passe à une seconde phase, la CRE estimant que les utilisateurs encore non équipés de Linky le seront par choix délibéré. Les frais de relève s’appliqueront systématiquement aux foyers non équipés, y compris à ceux qui transmettent régulièrement et dans les temps leurs index de consommation : « la gestion des anciens compteurs génère des frais supplémentaires, notamment en raison du maintien de deux systèmes informatiques et des interventions manuelles de techniciens », justifie Enedis.

Les foyers pour lesquels l’installation de ces compteurs nouvelle génération est techniquement impossible échapperont tout de même à ces frais de relève. Le montant de ces frais de relève n’est pas encore fixé par la CRE.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
11. Maisons France Services : un modèle efficace à consolider

Cinq ans après son lancement pour rapprocher les services publics des usagers, le déploiement du réseau France Services est quasiment achevé : 2 840 points d’accueil existent aujourd’hui partout sur le territoire, mettant chaque Français à moins de 30 minutes en transport de l’un d’entre eux. Le nombre de visiteurs lui aussi n’a cessé d’augmenter, passant de 1,17 million de demandes en 2017 à près de 9 millions en 2023. Environ 14 % de l’accueil physique des services partenaires (assurance vieillesse, France Travail, finances publiques, etc.) passe désormais par France services.

Qui plus est, la qualité est au rendez-vous. Plus de 90 % des usagers qui y ont eu recours sont satisfaits du service fourni. La Cour des comptes ne juge pas excessif le coût de ces services, mais souligne que le réseau doit renforcer ses capacités d’accueil pour faire face à une demande toujours plus forte, par le moyen :
➢ d’une augmentation des subventions versées aux espaces France Services pour permettre le recrutement de personnel supplémentaire ;
➢ d’un statut plus attractif pour les agents de ces services (formation, perspectives de carrière, salaires).

France Services, mode d’emploi
Les espaces France Services sont ouverts à chacun, quels que soient son âge ou sa situation. Sur place, des agents d’accueil aident à effectuer de nombreuses démarches, comme lancer une demande de carte d’identité ou de passeport, s’inscrire comme demandeur d’emploi, déposer un dossier d’aide à la rénovation de l’habitat, déclarer ses revenus, obtenir un relevé de carrière, etc. Les agents sont aussi capables d’aider à résoudre de nombreux litiges grâce aux contacts privilégiés qu’ils entretiennent avec les services partenaires.

11 opérateurs de services partenaires
Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), Allocations familiales (CAF), Assurance maladie (CPAM), Assurance retraite (Carsat), chèque énergie, finances publiques (DDFIP), France Renov’, France Travail, La Poste, la Mutualité sociale agricole (MSA) et la Justice.

Pour trouver son espace France Services France-services.gouv.fr ou auprès de sa mairie.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
12. Robot cuiseur : brûlures en série avec le Moulinex Companion

Au moins 5 personnes témoignent avoir été brûlées, parfois gravement, par de la soupe éjectée à pleine vitesse de leur robot cuiseur Companion HF800 de Moulinex. Ce dernier est pourtant toujours commercialisé en seconde main ou en reconditionné.

« Moi qui tiens un restaurant, j’ai maintenant du mal à entrer dans ma cuisine. » : une victime raconte, photos et certificats médicaux à l’appui, comment elle a été brûlée aux 1er et 2e degrés au niveau des bras, de la tête et du cou par son robot cuiseur, le 7 mai 2024. Alors qu’elle préparait de la soupe, le couvercle se serait soudainement détaché, et du liquide brûlant aurait été violemment aspergé. « J’avais pourtant tout fait comme à mon habitude, en respectant le mode d’emploi », déclare-t-elle.

Son témoignage concorde avec celui d’au moins 4 autres femmes avec qui Que Choisir a pu échanger. Toutes auraient vu, il y a quelques années, leur robot Companion HF800 de Moulinex se mettre à vibrer très fortement, au moment du mixage de leur soupe, puis le couvercle se détacher et le liquide brûlant être projeté sur plusieurs mètres. Toutes ont envoyé des photos, souvent accompagnées de certificats médicaux attestant de brûlures au 2e voire, pour l’une d’elles, au 3e degré, provoquées par ces projections. Pour seul dédommagement, la plupart se seraient vu offrir par Moulinex un nouveau robot, d’un modèle différent.

L’appareil impliqué dans ces accidents n’est aujourd’hui plus fabriqué par Moulinex, mais il reste commercialisé en reconditionné ou sur des sites de seconde main, sans qu’aucun message d’alerte n’y soit associé.

« 100 % des tests effectués dans le respect des conditions d’utilisation de la notice ont montré un fonctionnement normal et sûr du Companion », justifie Moulinex, qui assure que « le problème de projection en programme soupe n’a jamais pu être reproduit dans des conditions normales d’utilisation ».

Source : Que Choisir

Retour au sommaire

Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires

Facebook

UFC-Que Choisir (site national)
UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône

UFC-Que Choisir : chaîne Youtube de vidéos sur la consommation

Réseau anti-arnaques (Partenaire de l'UFC-Que Choisir)

Merci de nous apporter votre aide :
appels à témoignage de l'UFC-Que Choisir

Retour au sommaire

UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône

Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et responsable de publication : Michel Boutard
Responsable de la communicaion : Patrick Gribe
Responsable de rédaction et conception technique : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré, Michel Fregonara et Patrick Gribe.