Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 158 - Janvier 2024

L’UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2024

SOMMAIRE
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1. Bornes de recharge pour voiture électrique – Un déploiement du réseau à accélérer, des dérapages tarifaires à stopper

Tout acquéreur potentiel d’un véhicule électrique se pose la question : où vais-je le recharger, et à quel coût ? Une étude de l’UFC-Que Choisir pointe les failles du déploiement du réseau de bornes de recharge et l’opacité du système de tarification, et formule une série de propositions concrètes.

Le déploiement des bornes 
Pour les automobilistes réalisant de grands trajets, ainsi que pour les 37 % de ménages ne disposant pas d’un stationnement privatif, les bornes de recharge sont indispensables. L’objectif de 100 000 bornes en 2020 a pris un tel retard (objectif atteint en mai 2023 seulement) qu’il impacte celui de 400 000 en 2030. D’où la crainte d’un engorgement devant les bornes, d’autant que près de 40 % des bornes de recharge rapide ne fonctionnent pas en permanence.

Autre point noir, le manque de stratégie globale d’implantation de ces bornes, faisant craindre des "zones blanches". Ceci n’est pas acceptable, surtout en zone rurale, où les alternatives à l’automobile sont réduites.

Le coût
Pour charger son véhicule sur une borne, le consommateur doit disposer d’une carte de recharge vendue par un opérateur de mobilité et permettant l’accès à l’ensemble des réseaux de bornes de recharge. Mais la multiplicité des opérateurs et l’absence de règles conduisent à des aberrations tarifaires. Certains opérateurs pratiquent une tarification à la quantité d’électricité "consommée" (kWh), d’autres y associent des frais fixes, d’autres encore des frais de stationnement.

L’UFC-Que Choisir a relevé les tarifs pour la recharge d’un véhicule sur un échantillon de bornes en ville, sur autoroute et sur route. Sur une même borne, les écarts de prix peuvent être substantiels : par exemple, sur une borne lente à Lyon, la recharge d’une Peugeot e-208 coûte entre 7,35 € et 68,77 € selon l’opérateur !

Les propositions de l’UFC-Que Choisir
➢ L’accès au paiement par carte bancaire sur l’ensemble des bornes accessibles au public pour ne pas contraindre les consommateurs à passer par un opérateur de recharge.
➢ L’ouverture des données sur l’ensemble des prix pratiqués sur toutes les bornes de recharge du territoire.
➢ Un affichage obligatoire, harmonisé et accessible des tarifs de la recharge électrique pour l’ensemble des bornes publiques.
➢ Un cadre obligatoire de déploiement des bornes de recharge accessibles au public sur tout le territoire à destination de la mobilité quotidienne et de la mobilité longue distance.

Source : Que Choisir

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2. Crédit immobilier – Premiers signes d’assouplissement

Alors que les taux d’intérêt n’ont cessé de croître depuis l’été 2021, ils commencent à se stabiliser, voire à baisser légèrement en décembre.

Ce signal encourageant s’accompagne de mesures de l’État permettant d’assouplir, à la marge, l’octroi de crédit.
➢ La durée de l’emprunt sera portée à 27 ans, au lieu de 25 actuellement, en cas de travaux et si ces derniers représentent au moins 10 % du montant total de l’opération. Avec à la clé un allègement des mensualités, malheureusement contrebalancé par un coût global du crédit plus élevé.
➢ Pour les ménages qui vendent un bien pour en acheter un autre, le taux d’endettement maximal sera calculé sans y inclure les intérêts des prêts relais. Une limite cependant : le montant du prêt relais ne doit pas dépasser 80 % de la valeur du bien vendu.
➢ Les établissements financiers auront plus de latitude pour accepter des dossiers dérogeant aux règles d’octroi, mais solvables. Les dossiers refusés de justesse pourront être réexaminés, sur demande des emprunteurs, et ce dès février 2024.

Source : Que Choisir

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3. Permis de conduire – Tout ce qui change en 2024

Ce qui change :
➢ l’âge minimal pour passer le permis et pour prendre la route est abaissé à 17 ans au lieu de 18. Pour les jeunes conducteurs, la vitesse maximale est inchangée à 110 km/h et le taux d’alcool admissible à 0,2 g/litre de sang ;
➢ les excès de vitesse de moins de 5 km/h n’entrainent plus le retrait d’un point. Mais restent verbalisables, 68 € sur les routes dont la limitation est supérieure à 50 km/h, 135 € sur celles dont la limitation est inférieure ou égale à 50 km/h.

Ce qui pourrait changer : une visite médicale tous les 15 ans.

Un rapport, adopté en Commission européenne début décembre 2023, instaure le principe d’une visite médicale obligatoire au moment de l’obtention du permis, puis de visites périodiques tous les 15 ans, comprenant a minima un test visuel. Ce rapport doit encore être approuvé par les députés européens pour être définitivement validé.

Source : Que Choisir

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4. Vols de véhicules – Tous les indicateurs à la hausse

Le groupement d’intérêt économique Argos, qui réunit la plupart des assureurs français, vient de publier son étude sur les vols de véhicules en 2022.

Le nombre des véhicules volés qui ont retrouvé leur propriétaire a progressé de 11 % en 2022, selon Argos. Un moindre mal, sachant que le groupement a enregistré une hausse de 9,3 % des vols de véhicules parmi ses adhérents. Il faut en effet savoir que 65 673 vols ont été pris en compte par Argos l’an dernier, alors que le bilan national, publié par les forces de l’ordre au printemps dernier, a fait état de 133 800 véhicules dérobés. Tous les véhicules volés ne sont en effet pas assurés contre le vol ni gravés. Seuls ceux dont les vitres ont un numéro indélébile sont recherchés par Argos.

Le compte-rendu d’Argos permet aussi de s’apercevoir que les voleurs ne ciblent pas forcément les véhicules les plus récents et onéreux. L’âge moyen des voitures volées a atteint 9,1 ans en 2022 contre 8,6 ans en 2021. Les deux-roues dérobés avaient 5,9 ans en moyenne l’an passé tandis que pour les camions volés, la décennie a été largement franchie : 11,1 ans en moyenne.

Le classement des modèles les plus prisés des malfrats met en lumière le fait que ce sont les voitures les plus banales qui sont majoritairement visées. La Renault Clio 4 figure en haut du palmarès des larcins, avec 2 407 déclarations de vols en 2022. Suivent ensuite la Peugeot 3008 (1 157 vols) et la Peugeot 208, avec 1 115 déclarations enregistrées l’an passé.

Source : Que Choisir

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5. Punaises de lit – Un insecticide interdit provoque des intoxications

Bien qu’il soit interdit depuis 2013 pour les usages domestiques, l’insecticide Sniper 1000 EC DDVP reste utilisé dans la lutte contre les punaises de lit. De janvier 2018 à juin 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et les Centres antipoison ont recensé 163 intoxications provoquées par son usage, dont certaines graves.

En cause, son principe actif, le dichlorvos, un pesticide mortel par inhalation et nocif par contact avec la peau et par ingestion. Il peut provoquer de l’asthme, des allergies cutanées, des symptômes respiratoires, des troubles oculaires et neurologiques graves. En matière d’environnement, il est très toxique pour les organismes aquatiques.

Depuis début 2023 et la psychose autour des punaises de lit, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôlé plus de 500 commerces mais aussi des plates-formes de vente ainsi que les réseaux sociaux à la recherche de cet insecticide interdit. Plus de 400 flacons de Sniper ont été saisis.

Des annonces de vente en ligne et de particuliers sur les réseaux sociaux ont été supprimées. Toutes les régions ont été concernées par une ou plusieurs intoxications.

Source : Que Choisir

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6. Vaccin – Plus il fait réagir, plus il est efficace ?

Après une vaccination, contre la grippe ou le Covid, il n’est pas rare d’être un peu malade : courbatures, douleur au point d’injection, fatigue, fièvre, maux de tête, etc. Ces effets indésirables peuvent quand même abattre pour quelques jours. Faut-il s’en plaindre ou s’en réjouir ?

Plusieurs études ont montré récemment que l’apparition de ces symptômes post-vaccination témoigne d’une plus forte réponse immunitaire et donc, probablement, d’une meilleure protection à venir. Une nouvelle étude, en cours de publication, a suivi très précisément les manifestations chez plus de 350 adultes vaccinés contre le Covid et leur réponse immunitaire.

Après la 2e dose il apparaît que le fait de ne pas se sentir bien, les frissons, les maux de tête et une augmentation de la température étaient associés à des taux plus hauts d’anticorps neutralisants (des acteurs immunitaires qui empêchent le virus de contaminer les cellules).

Tous ces travaux de recherche invitent sans doute à considérer plus positivement les effets indésirables mineurs qui interviennent après un vaccin.

Source : Que Choisir Santé

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7. Surcharge des charges de copropriété

Inflation des charges courantes, explosion des prix des énergies, obligation d’entreprendre des travaux de rénovation, notamment énergétique… les charges explosent dans les copropriétés.

Une hausse moyenne de 10 % en 2023 est constatée pour 2023. Elle atteint même 30 % pour celles chauffées au gaz collectif (*) avec un bouclier tarifaire de l’État appliqué aux copropriétés qui se termine fin 2024. Si une baisse peut être espérée pour le gaz en 2025, ce n’est pas le cas de l’électricité avec un bouclier tarifaire (étendu début 2023 aux copropriétés chauffées collectivement à l’électricité permettant un gel de l’augmentation à 15 % à comparer aux 120 % de cette année) qui arrive à échéance au 1er janvier 2025 pour autant que son maintien soit confirmé pour 2024. Les appartements en chauffage individuel enregistrent une augmentation de 6,39 % en 2023 après celle de 4,84 % sur 2021-2022 (*).

C’est sans compter la hausse des prix des contrats d’entretien et d’assurance qui ont flambé également avec la poursuite de l’inflation et le poids des catastrophes naturelles sur les assurances.

Et si ce n’était pas suffisant, viennent s’ajouter les conséquences des nouvelles obligations en matière de rénovation énergétique avec nécessité de diagnostics de performance énergétique (DPE) et d’un plan pluriannuel de travaux (PPT) à adopter fin 2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots, fin 2025 pour celles entre 50 et 200, et fin 2026 pour celles de moins de 50 lots.

Pas rassurant quand on apprend (**) que les trois quarts des travaux réalisés (pour un coût moyen de 12 000 €) ne permettent pas d’améliorer l’étiquette énergétique des logements ; il convient par ailleurs de bien choisir son diagnostiqueur et ne pas se contenter de celui proposé d’emblée par le syndic, vu les disparités constatées sur les résultats selon les prestataires.

(*) Association des responsables de copropriété (ARC)
(**) Enquêtes UFC-Que Choisir corroborées par celles des pouvoirs publics

Source : Que Choisir

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8. Laissez notre téléphone en paix

Pour ceux excédés par le fléau du démarchage téléphonique non consenti, l’UFC-Que Choisir propose, dans le prolongement de sa campagne « Je ne suis pas une data », d’exploiter la réglementation en matière de protection des données personnelles (RGPD) pour exiger de son opérateur téléphonique (fixe et mobile) la suppression du transfert de ses coordonnées téléphoniques à l’annuaire public et à ses partenaires.

En effet, bien que l’association réclame depuis des années une interdiction par défaut du démarchage téléphonique avec un droit à la tranquillité revendiqué, même si le cadre législatif a été un peu musclé (interdiction pour la formation, la rénovation énergétique… pour autant qu’elle soit respectée), et malgré le renforcement de Bloctel avec des sanctions plus dissuasives, 90 % des Français continuent d’être exaspérés par le harcèlement téléphonique.

C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir met aujourd’hui en place, grâce à son fonds de dotation financé par les dons des consommateurs, l’outil gratuit www.respectemesdatas.fr pour que chacun puisse exiger de son opérateur de téléphonie, sous la forme d’un courriel type, qu’il ne transfère pas ses données à l’annuaire public ni à ses partenaires, conformément au RGPD qui prévoit qu’elles ne doivent être transmises que si un consentement positif exprès lui a été donné (et révocable à tout moment avec effacements des données).

L’association invite donc les abonnés téléphoniques à utiliser l’outil pour purger les fichiers de prospection ; elle ne manquera pas de son côté de s’assurer de la bonne exécution de cette initiative.

Source : Que Choisir

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9. Contenants réutilisables – Les fast-foods ne respectent pas la loi

Depuis le 1er janvier 2023, l’utilisation d’emballages jetables est interdite dans les établissements de restauration rapide servant plus de 20 couverts simultanément, en cas de consommation sur place. Les repas doivent être servis dans de la vaisselle lavable et réutilisable. Les enseignes sont également tenues de mettre en place un système de tri des déchets.

Par ailleurs les clients qui le souhaitent peuvent demander à se faire servir aliments et boissons à emporter dans leurs propres contenants. Une réduction doit même être appliquée sur le prix des boissons quand le client apporte son verre ou sa gourde. L’établissement ne peut refuser cette demande, sauf dans le cas où le contenant serait manifestement sale ou inadapté.

À l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets, l’UFC-Que Choisir a fait le tour des fast-foods pour voir comment ils appliquaient ces nouvelles règles visant à renforcer l’utilisation de contenants réemployables. Le constat est sans appel : la législation est encore loin d’être bien appliquée.

Seules les poubelles de tri commencent à se généraliser, 85 % des restaurants en sont désormais équipés, parfois avec des zones de tri conformes (avec un bac par type de déchet) et bien entretenues, d’autres avec des installations nettement plus succinctes (deux bacs seulement), débordant de déchets et avec des consignes floues. Reste à espérer que dans tous les cas, les déchets ainsi triés sont bien envoyés dans leurs filières de revalorisation respectives.

Source : Que Choisir

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10. Inflation alimentaire – En finir avec les profits opaques des industriels et des distributeurs

La CLCV, Familles Rurales, Foodwatch et l’UFC-Que Choisir dénoncent les profiteurs de la crise inflationniste : la marge de l’industrie agroalimentaire a atteint un niveau historique de 48 % et celle de la grande distribution a elle aussi augmenté sur certains rayons de première nécessité comme le lait, les légumes et les pâtes. Le tout dans un climat d’opacité inacceptable sur la construction des prix, comme l’a souligné le président de l’Autorité de la concurrence : « Deux tiers de l’inflation dans la zone euro viennent des profits des entreprises ».

Face à cette situation, les 4 associations de défense des consommateurs :
➢ exigent que les pouvoirs publics imposent sans attendre la transparence totale sur les marges réalisées par produit par chaque acteur de la chaîne alimentaire, et demandent des mesures concrètes pour empêcher l’explosion des marges, particulièrement sur les produits alimentaires sains et durables. Les Françaises et Français qui peinent à se nourrir ne peuvent plus attendre.
➢ lancent une pétition En finir avec les profits excessifs de l’industrie agro-alimentaire et des distributeurs !

Source : Que Choisir

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Responsable de rédaction : Chantal Roleau
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Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré, Michel Fregonara et Chantal Roleau.