Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 157 - Décembre 2023

SOMMAIRE
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1. Douleur au talon – Les ondes de choc utiles en deuxième recours

Plus connue sous le nom de "syndrome de l’épine calcanéenne", la fasciite plantaire (ou aponévrosite plantaire) est une affection courante du pied. Elle se caractérise par une douleur sous le talon, intense au réveil, mais qui se fait aussi ressentir après de longues marches.

Les options de traitement sont nombreuses : injections (botox, corticoïdes, plasma enrichi en plaquettes), ondes de choc, laser, techniques de kinésithérapie (étirements musculaires ou des fascias, libération myofasciale, taping du pied). Alors, quelle est la meilleure option ? C’est la question soulevée par une méta-analyse complète qui a évalué l’intérêt de toutes ces méthodes.

Lorsqu’elles sont comparées entre elles, aucune méthode ne se distingue vraiment. Pour soulager la douleur à court terme, l’infiltration de corticoïdes fait mieux que celle d’ozone ou de plasma, ou que les semelles orthopédiques. Celles-ci ne se montrent pas supérieures aux autres options, alors qu’elles avaient donné de bons résultats lors de travaux précédents.

À moyen et long terme, seules les ondes de choc extracorporelles s’en sortent honorablement. Généralement proposé par les kinésithérapeutes, ce traitement consiste à délivrer des ondes acoustiques à haute intensité – du même type que celles utilisées pour détruire les calculs urinaires.

Mais cette option est plutôt à réserver aux fasciites plantaires réfractaires en raison des effets indésirables (augmentation temporaire de la douleur, ecchymose ou œdème temporaires, rougeur de la zone traitée). Les ondes de choc sont également contre-indiquées pour les personnes souffrant d’un syndrome douloureux régional complexe, d’un trouble de la coagulation, ou d’une capsulite de l’épaule en phase inflammatoire, ainsi qu’à celles sous traitement anticoagulant ou récemment traitées par injections de corticoïdes.

Source : Que Choisir

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2. Réparabilité – Un bonus réparation pour le textile et les chaussures

On connaissait le bonus réparation pour les appareils électroménagers et électroniques, qui va être augmenté et étendu en janvier prochain. Voici désormais son équivalent pour les chaussures et les vêtements. Toujours avec l’objectif de faire durer nos biens plus longtemps en favorisant la réparation, le gouvernement a lancé début novembre un "bonus réparation textile".

Il concerne toutes les chaussures et tous les vêtements à l’exception de la lingerie, des sous-vêtements, des vêtements en cuir (les chaussures en cuir sont éligibles) et des vêtements en vraie fourrure.

Côté cordonnerie, le bonus va de 7 € pour un changement de bonbout (pièce de cuir ou de caoutchouc placée sous le talon) à 25 € pour une opération de ressemelage de chaussures en cuir. Une couture ou un recollage de semelle permet d’obtenir 8 € de réduction ; une pose de patins également.

Pour les vêtements, le bonus minimum est de 6 € (refaire une couture non doublée), le maximum de 25 € (changement d’une doublure complexe). La réparation d’un trou, d’un accroc ou d’une déchirure permet de bénéficier de 7 € de ristourne ; un changement de zip de 8 à 15 € selon sa taille.

Ces différents bonus sont cumulables, dans la limite de 60 % du montant de la facture. Le prix minimal de réparation éligible est de 12 €.

Comme pour le bonus réparation en électroménager, le consommateur n’a aucune démarche particulière à effectuer pour bénéficier de ce rabais : il est automatiquement déduit de la facture, sur laquelle il doit apparaître clairement. Il suffit donc de se rendre chez un des 600 réparateurs agréés, dont la liste est disponible ici : https://www.media-kit.org/reparateurs-refashion/

Source : Que Choisir

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3. Allégations sur les produits cosmétiques : tout n’est pas permis !

Le contrôle des allégations occupe une place centrale dans les contrôles des produits cosmétiques menés chaque année par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En 2021, ces contrôles ont porté prioritairement sur les allégations relatives à la composition mettant en avant l’absence (de type « sans ») ou la présence d’ingrédients.

Sur les 336 opérateurs contrôlés à propos des allégations de type « sans », le taux d’anomalie s’est élevé à 40%. Quant aux allégations « avec » et « à [tel ingrédient] », des anomalies ont été détectées auprès de 33% des établissements contrôlés, au nombre de 389. Ces chiffres témoignent d’une hausse des anomalies relatives aux allégations, dans la mesure où 31% d’anomalies avaient été relevées en 2020.

C’est ainsi par exemple que les allégations « sans allergènes », « sans parabènes », « sans perturbateurs endocriniens », « sans phtalates », mais aussi « zéro substance controversée », ou encore « formulation clean » ont été relevées, bien que contraires à la réglementation, et qu’un certain nombre de produits valorisaient la présence d’un ingrédient pourtant absent de la composition, des professionnels mettant par exemple en avant la présence d’un actif rare, ou celle d’un ingrédient dont seul le parfum était présent dans la formule.

Les anomalies les plus graves (pratiques trompeuses ou susceptibles de présenter un risque pour la santé des consommateurs) ont justifié des suites correctives sous la forme au total de 151 avertissements, 109 injonctions de mise en conformité et 5 procès-verbaux.

Source : DGCCRF

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4. Risquer un AVC ou prendre un médicament de confort, il faut choisir

Risquer un AVC ou un infarctus pour supprimer les inconforts provoqués par un rhume n’est pas une bonne option. Du moins prendre des médicaments contenant des décongestionnants à base de pseudoéphédrine est enfin fortement déconseillé, à défaut de leur interdiction, par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en raison des effets indésirables qu’ils peuvent provoquer (connus depuis 2001) ; elle les juge « non indispensables ».

Une recommandation plus tranchée que la seule interdiction de la publicité pour le grand public qui existe depuis 2018, et les documents d’information d’alerte remis par les pharmaciens (pour autant qu’ils soient lus). Une réévaluation à la demande de l’Agence au niveau européen de ce composant est par ailleurs toujours en cours.

L’Agence n’est pas la seule à se positionner, car nombreuses sont les alertes lancées par le passé pour retirer ce décongestionnement ou pour limiter sa délivrance sur ordonnance. La revue indépendante Prescrire l’a fait figurer dès 2012 sur sa liste noire, et la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique (SFPT) a rappelé l’absence de preuve sur son efficacité. L’UFC-Que Choisir, de son côté, avait exigé en 2022 la suspension de son autorisation dans l’attente de l’avis de l’Agence européenne du médicament ; elle n’a pas été entendue.

En résumé, il faut éviter : Actifed Rhume / Actifed Rhume jour et nuit / Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine / Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine / Humex Rhume / Nurofen Rhume / Rhinadvil Rhume Ibuprofène – Pseudoéphédrine / Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène - Pseudoéphédrine

Source : Que Choisir

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5. Le délai d’obligation d’équipement glisse, les pneus suivent…

La verbalisation des automobilistes non équipés en période hivernale de pneus respectant la norme 3PMFS dans certaines zones de montagne (*) est différée une nouvelle fois d’un an, même si la loi montagne impose depuis 2021 de monter ces pneumatiques spécifiques (ou à défaut d’avoir dans son coffre des chaines à neige ou des chaussettes).

Le gouvernement justifie cette décision au profit de la prolongation d’une « approche pédagogique » ; une raison non avouée pourrait être également de ne pas imposer de nouvelles dépenses en période inflationniste ?

Mais au 1er novembre 2024 les pneumatiques 3PMSF hiver ou toutes saisons (**) s’imposeront seuls comme équivalents aux chaînes ou chaussettes pour la période hivernale (31 mars).

(*) Certaines communes de massifs montagneux de 34 départements (Alpes, Corse, Massif central, massif jurassien, massif vosgien, Pyrénées)
(**) Tous les pneus dits "hiver", "toutes saisons" ou "4 saisons" ne respectent pas forcément la norme 3PMFS (marqués d’un flocon entouré par 3 pics montagneux voir l'imagette ci-dessus).

Source : Que Choisir

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6. Fin de la vignette verte avec disparition d’informations utiles et facilement disponibles

Gain environnemental et financier avec la fin de l’étiquette verte de l’assureur sur le pare-brise de son véhicule (avril 2024), mais effets pervers notamment avec un choix du réparateur entravé pour l’assuré.

Les 60 millions d’euros annuels estimés ainsi économisés (par l’assureur) privent néanmoins au travers de cette décision les particuliers et les réparateurs d’un accès aux informations concernant l’assurance du véhicule : libre choix du réparateur, recours contre l’assureur responsable.

L’organisation professionnelle FFC Mobilité Réparation et Services s’en inquiète et voit dans cette démarche « une possible manœuvre destinée à accroître la dépendance des carrossiers-réparateurs envers les assureurs » qui reviendrait au final à réserver ces informations aux seuls garages agréés par les assureurs. Elle a donc sollicité le gouvernement pour qu’un « document durable » baptisé "mémo assuré" (format carte de crédit ?) soit délivré en substitution, contenant les informations nécessaires à l’établissement du dossier de prise en charge par un réparateur choisi par le consommateur, voire pour établir un contrat amiable par l’automobiliste.

Source : Que Choisir

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7. Justice – Des procédures pour aller plus vite

Depuis le 1er novembre 2023, deux nouvelles procédures civiles sont proposées aux particuliers afin d’accélérer le règlement de certains litiges et de désengorger les tribunaux : l’audience de règlement amiable et la césure du procès.

L’audience de règlement amiable
Le juge peut la déclencher dans le cadre d’une affaire en cours (au fond, en référé…), soit d’office, soit sur demande d’une des parties impliquées. Chacune d’elles expose ses positions et intérêts au cours de cette audience, qui interrompt l’instance de même que le délai de prescription. Le concours d’un avocat est facultatif. À l’issue de l’audience, les parties peuvent demander qu’un accord total ou partiel soit constaté. Le juge qui a siégé lors de cette audience de règlement amiable le note alors sur procès-verbal. Il est transmis au juge initialement saisi du litige qui constate alors le règlement de celui-ci.

La césure du procès
La demande peut en être effectuée à tout moment. Adressée au juge de la mise en état, elle vise à réclamer un jugement partiel. En cas d’acceptation, la clôture partielle de l’instruction est ordonnée. L’affaire est renvoyée devant le tribunal qui statue sur les prétentions des parties. Ce jugement partiel est susceptible d’appel.

Source : Que Choisir

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8. Auto – Une nouvelle application pour faciliter les transactions de véhicules

Après 2 ans de tests dans plusieurs départements, l’État a généralisé à la France entière l’application Simplimmat, qui permet de réaliser toutes les démarches de vente et d’immatriculation d’un véhicule d’occasion de manière totalement dématérialisée. Le service est gratuit. La signature de la cession se fait directement au doigt sur l’écran du smartphone.

L’application permet de déclarer à la fois la vente, l’achat et l’immatriculation d’une voiture d’occasion. Elle fonctionne :
➢ pour les véhicules de catégorie L (motos et autres engins légers) ou VP (véhicules particuliers), pas pour les poids lourds et utilitaires ;
➢ seulement pour les véhicules possédant une "nouvelle immatriculation SIV" (2 lettres - 3 chiffres - 2 lettres).
➢ pas pour les véhicules appartenant à une personne morale, ou de location, ou importés, les remorques et les épaves (VHU : véhicules hors d’usage).

Le ministère de l’Intérieur précise que Simplimmat a été concue pour que « le vendeur et l’acheteur réalisent ensemble la déclaration de cession, ce qui implique qu’ils soient physiquement en présence l’un de l’autre, dans un endroit couvert par la 4G, avec pour chacun l’application téléchargée sur smartphone. ».

Une carte grise en quelques jours
La procédure est la suivante : le vendeur se crée un compte avec son numéro de téléphone. Puis il renseigne toutes les informations de cession de son véhicule et envoie le dossier à l’acheteur via son numéro de téléphone. L’acheteur reçoit une notification par SMS et doit ouvrir le dossier de cession en flashant le QR code qui apparaît sur le téléphone du vendeur. Une fois l’étape validée, le dossier de vente apparaît sur les deux téléphones ; chacun doit le finaliser et le valider sur son écran respectif. À la fin de cette étape, l’acheteur a la possibilité de faire sa demande de certificat d’immatriculation et d’en régler le montant. Le paiement effectué, une immatriculation provisoire est délivrée, valable 1 mois et téléchargeable directement sur le smartphone. Le ministère de l’Intérieur promet l’envoi de la carte grise définitive dans un délai de 3 à 4 jours.

Source : Que Choisir

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9. Arnaque – Méfiez-vous des QR codes

Après le phishing, arnaque qui consiste à voler des informations (coordonnées bancaires, identifiants,…) aux internautes en leur envoyant un e-mail ou un SMS contenant un lien frauduleux, voici le quishing : les escrocs diffusent leur lien via un QR Code qui peut être envoyé par courriel ou imprimé sur divers supports dans divers lieux : affiches publicitaires et prospectus, bornes de paiement de parking, transports, etc.

Les prétextes invoqués par les escrocs sont les mêmes que pour le phishing : un prétendu remboursement de la part des impôts, un faux conseiller bancaire ou support technique, une soi-disant amende à payer dans les plus brefs délais… Celui qui flashe le QR code ouvre le lien frauduleux et se voit demander ses informations personnelles à des fins malveillantes. Notre conseil : jetez un coup d’œil à l’adresse web sur laquelle vous allez être redirigé : elle doit être officielle ; au moindre doute, à la moindre faute d’orthographe, ne flashez pas !

Source : Que Choisir

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10. Traitements de l’hypertension – Les diurétiques thiazidiques sont le meilleur choix

La première arme contre l’hypertension artérielle n’est pas médicamenteuse. Dans un premier temps, augmentation de l’activité physique et modification des habitudes alimentaires (moins d’alcool, moins de sel, plus de fruits et légumes frais) sont recommandées. Si ces mesures ne suffisent pas, la prise d’un médicament peut être envisagée. De nombreux médicaments antihypertenseurs sont indiqués en première intention. Mais ils ne sont pas strictement équivalents. Les diurétiques thiazidiques, comme l’hydrochlorothiazide, sont préférables pour commencer.

Selon une récente analyse de la Collaboration Cochrane (organisation internationale indépendante de recherche médicale) la meilleure option de départ est l’hydrochlorothiazide (Esidrex), surtout proposé en France en association avec d’autres familles d’antihypertenseurs.

Les diurétiques thiazidiques sont plus efficaces que les autres antihypertenseurs en prévention des incidents cardiovasculaires et surtout, ils entraînent moins d’arrêts de traitement dus aux effets indésirables. Un élément essentiel dans la mesure où ces médicaments doivent être pris quotidiennement et pendant de longues années.

Lien à suivre pour plus d’informations

Source : Que Choisir

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Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré et Michel Fregonara.