Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 148 - Février 2023

SOMMAIRE
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1. Bonus réparation - Trop peu de réparateurs agréés

Les appareils tombent régulièrement en panne : dans le high-tech (ordinateurs portables, smartphones, tablettes tactiles, téléviseurs…), les premiers problèmes apparaissent en moyenne au bout de 4 ans d’utilisation. Pour allonger la durée de vie de ces produits, la réparation constitue une solution, hélas rarement mise en œuvre.

En 2019, seuls 10 % des équipements électriques et électroménagers tombés en panne hors garanties ont été remis en état. Dans le but d’inverser la tendance, une loi de 2020 a prévu le lancement d’un fonds de réparation destiné à réduire les frais en la matière. Effectif depuis la mi-décembre 2022, il concerne une cinquantaine d’appareils, de la tondeuse à gazon au réfrigérateur en passant par les bouilloires, les caves à vin et les trottinettes électriques. D’autres familles de produits, comme les imprimantes ou les robots culinaires, seront éligibles en 2024.

Ce bonus est déduit instantanément de la facture et son montant est forfaitaire : 25 € pour un smartphone ou une tablette, 30 € pour un téléviseur, 45 € pour un ordinateur portable, etc. L’objectif ? Accroître de 20 % par an le nombre de réparations réalisées en France.

Mais ce coup de pouce, limité toutefois à certaines pannes, ne répond pas aux principaux problèmes des réparateurs, qui souffrent malheureusement d’un manque de main-d’œuvre et de rentabilité.

Source : Que Choisir

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2. Démarchage téléphonique – Autorisé seulement à partir de certains numéros de téléphone

Bonne nouvelle pour les consommateurs harcelés par les démarcheurs : depuis le 1er janvier, ils devraient être (un peu) plus tranquilles. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), dans une décision de septembre dernier, a interdit certains types de numéros de téléphone aux sociétés commerciales en général et aux plateformes de démarchage en particulier, qui ne pourront plus les utiliser pour appeler en masse ou envoyer des SMS non sollicités.

La décision de l’Arcep interdit aux sociétés d’utiliser des numéros commençant par 06 ou 07. Ces numéros sont associés dans l’esprit des particuliers à des appareils mobiles et obtiennent donc de meilleurs taux de réponse que les numéros fixes, d’où leur détournement par les sociétés de démarchage. L’utilisation de numéros dits "géographiques"(commençant par 01 à 05 en fonction de la région d’où ils proviennent) est également limitée à certains numéros. Depuis le 1er janvier 2023, les plateformes de démarchage pourront donc utiliser uniquement des numéros commençant par 09 48 et 09 49, 01 62 et 01 63, 02 70 et 02 71, 03 77 et 03 78, 04 24 et 04 25, 05 68 et 05 69.

Les numéros commençant par 09 37, 09 38 et 09 39 pourront, eux, être utilisés par des entreprises dans leurs relations avec les clients : conducteurs de véhicule de tourisme avec chauffeur, employés de service après-vente, livreurs de colis, etc.

Source : Que Choisir

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3. Découvrez l’Annuaire des Entreprises, moteur de recherche public et ouvert

Vous suspectez une fraude ou une arnaque ? Vous aimeriez vérifier les informations légales d’une entreprise sur un site fiable ? Rendez-vous sur l’Annuaire des entreprises le moteur de recherche public qui utilise les données publiques et ouvertes dont dispose l’Administration afin de les rendre accessibles sur son site unique, au plus grand nombre.

Simple, gratuit et officiel, il vous permet de retrouver toutes les informations légales au sujet des personnes morales basées en France (administrations, associations ou entreprises). En cas de doute sur une entreprise, l’Annuaire peut vous permettre d’effectuer certaines vérifications préalables.

L’Annuaire des Entreprises permet ainsi de :
➢ consulter ses données légales publiques ;
➢ obtenir des informations sur l’identité des dirigeants ;
➢ vérifier qu’une entreprise existe en la recherchant directement par dénomination ou par numéro Siren* ou Siret** dans la barre de recherche ;
➢ vérifier que l’entreprise est bien active.

Si une entreprise semble ne pas (ou plus) exister officiellement ou que les informations affichées sur son site ne correspondent avec celles présentées sur sa fiche Annuaire, méfiez-vous !

* Siren : Système d'identification du répertoire des entreprises
** Siret : Système d'identification du répertoire des établissements

Source : DGCCRF

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4. Chauffage au bois - Le guichet pour demander l’aide de l’État est ouvert

Pour faire face à la hausse des prix des granulés et du bois de chauffage, le gouvernement a décidé d’attribuer une aide exceptionnelle de 50 à 200 € aux ménages qui se chauffent principalement avec cette énergie. 2,6 millions de ménages peuvent bénéficier de cette aide, à demander en ligne par internet sur une plateforme dédiée.

Les demandes sont possibles jusqu’au 30 avril 2023 sur le site https://chequeboisfioul.asp-public.fr/ . Les chèques seront envoyés à partir de mi-février 2023.

Selon les annonces du ministère de l’Économie, l’aide « concerne 70 % des ménages se chauffant principalement au bois », soit « 2,6 millions de ménages, pour un budget total de 230 millions d’euros ». Elle dépend du revenu des demandeurs et de leur situation familiale. « À titre d’exemple : un couple avec 1 enfant qui gagne moins de 4 000 € par mois en 2020 et qui se chauffe principalement au bois peut toucher 100 € ». « Le chèque bois s’utilise exactement comme le chèque énergie. Il peut être utilisé auprès d’un vendeur de bois, mais également auprès d’autres fournisseurs pour toute facture d’énergie (électricité, gaz naturel, fioul…) ».

Les foyers se chauffant avec des poêles à granulés peuvent bénéficier de 200 € d’aide si leur revenu fiscal de référence annuel par unité de consommation (RFR/UC) est inférieur à 14 400 € et de 100 € d’aide s’il est inférieur à 27 500 €. Pour les ménages se chauffant avec des bûches ou autres combustibles bois (bûchettes, plaquettes), les montants de l’aide sont respectivement de 100 € et 50 €.

Cette aide complémentaire est cumulable avec le chèque énergie exceptionnel de 100 à 200 € versé à 12 millions de ménages et avec le chèque énergie annuel dont bénéficient 20 % des Français. Il n’est en revanche pas cumulable avec le chèque exceptionnel fioul 2022.

Source : Que Choisir

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5. Déchets plastiques - Ce qui change en 2023

La loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) de 2020 vise à sortir du plastique jetable, à mieux informer le consommateur, à lutter contre le gaspillage et l’obsolescence programmée, et à favoriser le réemploi et le "produire mieux". Elle s’applique progressivement depuis qu’elle a été promulguée, chaque année apportant son lot de (petits) progrès. Voici ce qui est prévu en 2023.

➢ Fin de la vaisselle à usage unique : depuis le 1er janvier, l’usage en est interdit dans la restauration sur place, y compris les fast-foods. Attention, cette mesure ne concerne que les établissements de plus de 20 couverts.

➢ Information sur les microplastiques dans les cosmétiques : les fabricants ont désormais l’obligation d’informer les consommateurs sur la présence de microplastiques dans les cosmétiques rincés (savons, shampooings, etc.) et d’indiquer des instructions d’emploi pour éviter les rejets dans l’environnement. L’utilisation de ces microplastiques sera interdite en 2026 (*). Vous pouvez consulter la composition des produits alimentaires, cosmétiques et ménagers et éviter ceux contenant des ingrédients indésirables grâce à notre application QuelProduit.

➢ Mise aux normes des usines : depuis le 1er janvier 2023, les usines de fabrication de granulés de plastique, ainsi que les sites de transport et d’utilisation de ces granulés, ont une obligation de mise aux normes pour éviter les fuites de microplastiques dans l’environnement.

➢ Emballage plastique des fruits et légumes : l’interdiction des emballages plastiques pour les fruits et légumes est en suspens suite à une récente décision du Conseil d’État.

➢ Fin des tickets de caisse : le 1er avril 2023, ce sera la fin de l’impression automatique des tickets de caisse, tickets de carte bancaire, bons d’achat et tickets promotionnels ; vous pourrez néanmoins les obtenir sur simple demande. Les enseignes doivent prévoir une information claire des consommateurs à ce sujet. Pensez à demander les tickets faisant office de garantie.

➢ Depuis le 1er janvier : obligation de tri à la source des biodéchets pour les établissements produisant plus de 5 tonnes de déchets organiques par an.

➢ Courant 2023 : mise en place de la consigne pour le recyclage ou le réemploi des emballages en verre, plastique et Inox.

➢ 31 décembre 2023 : tri des biodéchets généralisé à tous, entreprises comme particuliers.

* Concernant plus spécifiquement les cosmétiques rincés exfoliants ou nettoyants, les microbilles de plastique sont interdites depuis 2018 (loi sur la biodiversité de 2016), et les autres substances microplastiques en concentration supérieure à 0,01 % depuis 2022 (loi Agec).

Source : Que Choisir

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6. Appareils auditifs - Utiles à long terme contre les démences

Lorsqu’elle n’est pas corrigée, la perte d’audition favorise le déclin cognitif.

Une méta-analyse* souligne qu’à l’inverse le port de prothèses ou d’implants cochléaires tend à limiter le phénomène à court et à long terme. Les personnes équipées d’une aide auditive sont moins exposées aux démences et aux troubles cognitifs.

Ces travaux montrent de plus que ces appareils restent bénéfiques même lorsqu’un léger déclin s’est déjà développé. Il n’est donc jamais trop tard pour commencer à les porter.

* Jama Neurology 05/12/2022

Source : Que Choisir Santé

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7. Rabais au rabais

La directive en matière d’assainissement et de transparence des pratiques en matière de promotions, entrée en vigueur en France depuis mai, n’apporte pas toutes les améliorations attendues.

C’est ce que révèle une enquête de la Commission européenne menée lors du dernier Black Friday.

En effet, sur 16 000 promotions, la Commission a constaté que 23 % ne respectaient pas le droit avec 43 % des 176 sites contrôlés en infraction, affichant des prix augmentés moins de 30 jours avant la campagne ou se référant à des prix de référence revus artificiellement à la hausse.

Ce constat corrobore l’étude menée par UFC-Que Choisir lors de cette même campagne de promotions qui souligne en complément que grâce à ce qu’ils appellent dorénavant des « prix de comparaison », les marchands ont trouvé un bon moyen de continuer à faire miroiter de prétendues belles affaires, en s’affranchissant des nouvelles règles ; ce qui présage des constats similaires à l’occasion des soldes d’hiver.

Source : Que Choisir

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8. Des punaises qui s’accrochent

Si les punaises de lit sont capables de "s’accrocher à la vie" sans nourriture pendant deux ans, s’y attaquer avec des produits chimiques risque d’affecter la nôtre avec des intoxications, comme ont pu le constater les centres antipoison. Leur prolifération ces dernières décennies (7 % de Français touchés entre 2016 et 2020) résulte à la fois d’un brassage considérablement accru des populations et d’une efficacité moindre des produits de traitement suite à l’interdiction d’insecticides puissants mais délétères pour l’environnement.

Les personnes confrontées au problème ont généralement recours à des produits du commerce de différents types parfois inefficaces comme a pu le constater UFC-Que Choisir lors de tests réalisés en 2020 ; d’où la tentation en cas d’échec à recourir à des produits plus puissants, mais dangereux.

Le nombre d’intoxications a ainsi augmenté sensiblement depuis 2010. 1 056 personnes exposées recensées ont présenté des troubles respiratoires, irritations oropharyngées, toux, douleurs, démangeaisons, vertiges, etc., dont 12 intoxications graves avec même la mort d’un enfant.

Les produits de la famille des pyrèthres ou des pyréthrinoïdes sont ceux ayant présenté majoritairement des affections graves par une utilisation mauvaise et/ou répétée, sans compter les substances commandées à l’étranger par internet ou "à la sauvette" (9,1 % des intoxications graves ou mortelles avec des produits interdits contre 0.8 % avec des produits autorisés).

Une utilisation à réserver donc aux professionnels qualifiés avec un respect strict des protocoles préconisés. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande de privilégier en priorité des moyens non chimiques, du moins dans un premier temps.

Plus tôt elle est détectée, plus l’infestation a des chances d’être maîtrisée et ne pas nécessiter les grands moyens avec de gros frais ; en commençant par des moyens mécaniques quotidiens, certes contraignants, comme le lavage en machine à plus de 60 °C des textiles (conservés dans des sacs en plastique scellés jusqu’à la disparition totale des punaises), le nettoyage à la vapeur à haute température des recoins et des tissus d’ameublement et le passage à l’aspirateur (à désinfecter !) des pièces touchées, voire jusqu’à la suppression d’un mobilier infesté… Avec à la clé, ensuite et dans tous les cas, une vigilance accrue dans le temps.

Dans les copropriétés, signaler immédiatement au syndic toute détection de présence de punaises afin qu’il prenne des mesures d’information, d’investigations voire de lutte appropriées le plus précocement possible, les gaines techniques offrant une voie de propagation (ou de source) privilégiée.

Source : Que Choisir

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9. Bûches de chauffage – Méfiez-vous du stère !

On ne compte plus les témoignages de consommateurs persuadés d’avoir été dupés. Ils ont commandé quelques stères de bois, et après rangement, le compte n’y est pas.

Un stère correspond à 1 mètre cube de bois empilé, pour autant que les bûches qui le constituent mesurent 1 mètre de long et soient parfaitement rangées sur 1 mètre de large et 1 mètre de haut. Or de nos jours, pour faciliter le rangement, les rondins sont vendus plus courts : logiquement, le volume de bois diminue. Le "stère" correspond à environ 0,8 m3 avec des bûches de 50 cm et à 0,7 m3 avec des bûches de 33 cm. D’où l’incompréhension légitime des acheteurs.

Conscient que le stère n’était pas une unité de mesure fiable, le législateur a proscrit son utilisation et ce depuis… 1978. Depuis cette date, l’unité légale de vente est le mètre cube apparent bois (MAP), ou mètre cube empilé. N’hésitez pas à privilégier les professionnels qui l’utilisent.

Source : Que Choisir

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10. Bien-être animal – Le broyage des poussins, c’est fini !

Depuis le 1er janvier 2023, le broyage des poussins mâles est enfin interdit. Cette pratique permettait d’éliminer à moindre frais les poussins mâles issus de la filière des poules pondeuses. À noter que l’Allemagne aussi y a mis fin, par décision conjointe avec la France.

La filière a développé des machines pour sexer et sélectionner l’embryon dans l’œuf avant éclosion. Et ce pour un surcoût acceptable estimé à environ 7 centimes par douzaine d’œufs vendue en grande surface.

Malheureusement cette technique ne peut être utilisée que pour les embryons de poules brunes, soit 85 % des poules pondeuses en France. Pour les 15 % de poussins restants, issus des poules blanches, il existe bien une technique de sexage, mais, plus onéreuse, les industriels disent ne pouvoir l’assumer au risque de perdre en compétitivité. En conséquence, ces poussins sont éliminés par gazage au CO2. Une pratique qui ne satisfait pas les associations de protection des animaux.

Source : Que Choisir

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11. Inflation – Hausses des forfaits mobiles et Internet en vue

Les forfaits mobiles et internet n’échappent pas à l’inflation. Pour les téléphones portables, dénicher un forfait incluant les appels illimités et une belle enveloppe de data à moins de 15 € est désormais mission impossible.

Mais la plupart des opérateurs, à l’exception de Free, ont aussi décidé de revoir à la hausse les forfaits en cours. La raison, selon eux : la flambée de leurs coûts d’exploitation (énergie, équipements, matériaux, etc.). Et ils ont le droit pour eux, à condition d’en informer leurs clients au moins 1 mois avant et de leur laisser la possibilité de résilier sans frais.

➢ Bouygues Télécom : un mail intitulé « Nos tarifs évoluent » annonce une augmentation fin janvier, de 1 à 2 € selon les forfaits.

➢ Free : pas d’augmentation en vue, et ce pour au moins les 4 prochaines années.

➢ Orange : hausse des forfaits mobiles et fixes de 1 à 2 € d’ici les mois de mars ou avril. Seul l’abonnement principal avec réduction sociale ne bougera pas.

➢ SFR : une augmentation de 0,69 à 0,99 € dès le mois de février. Ne cherchez l’information ni dans vos mails, ni dans vos SMS, vous la trouverez dans un encart tout au bas de la facture de janvier !

Source : Que Choisir

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Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré, Michel Fregonara et Chantal Roleau.