Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 136 - Janvier 2022


L'UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
vous présente ses meilleurs vœux
pour l’année 2022

SOMMAIRE
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1. Made in France : un nouveau logo qui ne règle pas tout

Nous souhaitons plus que jamais acheter français, même si cela coûte plus cher. En conséquence, on voit fleurir sur les produits une multitude de mentions, allant du drapeau bleu-blanc-rouge au classique made in France, en passant par les cartes de France et autres cocardes tricolores. De quoi s’y perdre…

Pour unifier les pratiques, France Industrie, l’organisation professionnelle qui représente l’industrie nationale, a mis au point un nouveau logo.

Un effort de clarté bienvenu qui se heurte cependant au flou de la réglementation en vigueur et à l’absence de contrôle. La règlementation diffère en effet selon les familles de produits et leurs nomenclatures douanières respectives, les douanes tenant compte, selon les cas, de l’importance de la transformation effectuée en France ou de la part de valeur ajoutée qui y a été acquise. De plus, l’utilisation du logo n’étant soumise à aucun contrôle, certains industriels pourraient être tentés de peindre indûment leurs produits en bleu-blanc-rouge…

Source : Que Choisir

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2. Mortalité des abeilles : l’agriculture intensive sur la sellette

Depuis 4 ans, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) surveille la mortalité des abeilles et l’affaiblissement des colonies au début de chaque printemps, juste avant qu’elles sortent, grâce à un réseau national d’apiculteurs qui lui déclarent leurs pertes.

Le printemps 2021 n’a pas été un bon cru. Le réseau a en effet enregistré un taux de pertes de 25 % dans les ruches, c’est plus qu’en 2019 et 2020 où il tournait autour de 20 %, mais moins qu’en 2018 où il avait culminé à 30 %. Ceci dit, la situation est anormale et inquiétante tous les ans, d’autant plus que dans la décennie 1990, « les taux hivernaux de mortalité tournaient autour de 5 % », assure l’UNAF, l’Union nationale de l’apiculture française.

La responsabilité des pesticides et plus particulièrement des insecticides est lourde. On sait depuis longtemps que les néonicotinoïdes d’enrobage des semences affaiblissent les colonies, perturbent le développement et le sens de l’orientation des abeilles, et les empêchent de retrouver le chemin de la ruche.

Les pratiques agricoles intensives de monoculture sont elles aussi néfastes. Par exemple selon l’UNAF « Les abeilles apprécient le colza en fleurs, qui est très mellifère ; mais quand on fait de la monoculture sur de vastes territoires au paysage uniforme, la perte de diversité nutritionnelle est très dommageable pour les abeilles ; la ressource nutritive peut même manquer. »

Certes, il y a d’autres facteurs nuisibles aux abeilles et le frelon asiatique en est un, de plus en plus présent. Quant au varroa (un acarien parasite), il reste une plaie, et les abeilles déjà affaiblies par leur exposition aux pesticides y résistent encore moins.

Source : Que Choisir

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3. Vente en vrac : à éviter pour la lessive

Le Code de la consommation stipule que « tout produit de consommation courante peut être vendu en vrac, sauf exceptions dûment justifiées par des raisons de santé publique ».

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) invoque précisément des raisons sanitaires pour demander l’exclusion des lessives et détergents. En achetant en vrac, il est en effet impossible de savoir si le produit lavant ou nettoyant contient des substances chimiques dangereuses pour la santé ou l’environnement (conservateurs et parfums allergisants), ces mentions étant étiquetées sur l’emballage.

En attendant le décret qui actera cette interdiction, Que Choisir déconseille d’acheter ce type de produits en vrac, y compris en magasins bio, les détergents naturels étant susceptibles de contenir des substances très allergisantes.

Source : Que Choisir

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4. Débits 5G : on est loin du compte

La 5G permet normalement de bénéficier de débits plus élevés que la 4G. Mais de récentes mesures de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) ont montré qu’actuellement une partie seulement des abonnés de la 5G bénéficie de débits vraiment plus élevés, selon la région et selon les opérateurs.

Les tests effectués par l’Arcep dans le cadre de l’enquête Qualité des services mobiles prouvent, comme le prédisait l’UFC-Que Choisir, que le consommateur doit être particulièrement attentif s’il veut vraiment profiter des atouts de la 5G. Certains opérateurs n’hésitaient pas à promettre des débits « jusqu’à 3 fois plus rapides que la 4G ». Or, dans la pratique, on est plutôt sur une augmentation du débit de l’ordre de 50 % dans le meilleur des cas, parfois beaucoup moins. Certes, ces données sont des moyennes. Il peut donc arriver que dans certaines situations, les performances soient bien meilleures, alors qu’à d’autres endroits, le débit sera plus faible, voire que le smartphone ne parviendra pas à capter le signal 5G. Globalement, Orange est l’opérateur qui fournit les meilleurs débits, 4G comme 5G, dans la plupart des zones, suivi par SFR et Bouygues. Free ferme la marche.

Les zones rurales encore plus délaissées
On savait que la 4G des champs allait nettement moins vite que celle des villes. Avec la 5G, l’écart est encore plus flagrant. Si la 5G permet de bénéficier de débits plus élevés dans les villes et dans les endroits touristiques, dans les zones les plus reculées, la différence entre 4G et 5G est nulle, quel que soit l’opérateur. On peut espérer qu’au fil du temps les opérateurs déploieront leurs antennes 5G sur l’ensemble du territoire, mais on ne sait pas vraiment dans quels délais.

Free mobile dans les choux
Cet opérateur est le seul à avoir choisi de déployer la 5G sur la bande de fréquence des 700 Mhz. Cette solution lui a permis de couvrir rapidement et à moindre coût une large partie du territoire en 5G, mais ces fréquences, si elles peuvent en théorie diffuser de la 5G, sont incapables techniquement de proposer des débits élevés. Il en résulte pour Free un meilleur taux d’utilisateurs détectant le signal 5G, mais avec des débits catastrophiques, quelquefois même inférieurs aux débits 4G !

Pour vous aider à faire le bon choix l’UFC-Que Choisir a lancé l’application gratuite QuelDébit.

Source : Que Choisir

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5. Péages d’autoroute : vers une augmentation inédite

Après les 0,44 % d’augmentation moyenne de 2021, c’est 2 % de plus que les automobilistes devront débourser à chaque péage autoroutier à partir du 1er février 2022 si la demande des exploitants des autoroutes françaises est officialisée par le gouvernement. Ce sera alors l’une des plus fortes hausses de ces dernières années.

Il faut savoir que les tarifs des péages font l’objet d’une révision annuelle prenant en compte l’inflation et les travaux effectués sur les infrastructures. Les 23 sociétés qui gèrent 9 000 km d’autoroute, sur les 12 000 km que compte le pays, fixent les prix pour les tronçons en leur possession (d’où les disparités de coût au kilomètre) en fonction de leurs contraintes. Puis, ces propositions doivent être validées par l’État entre décembre et janvier, avant l’entrée en vigueur des évolutions au 1er février.

Cette année par exemple, APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) a demandé une hausse de 2,05 % alors qu’ASF (Autoroutes du Sud de la France) espère 2,19 %. Si ces chiffres sont validés, l’augmentation de 2022 sera la plus importante depuis longtemps.

Source : Que Choisir

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6. Lutte des classes

Conséquence de la loi "Climat et Résilience", selon l’affectation d’un logement dans le classement énergétique de A à G, la possibilité de le louer sera de plus en plus difficile à moyen terme.

De ce fait, nombre de propriétaires de biens qualifiés de "passoires thermiques" (E à G) envisagent de les vendre plutôt que s’engager dans des travaux de rénovation énergétique ; pour autant ce phénomène n’améliore malheureusement en rien la qualité de ces biens.

Échéancier établi par la loi :
➢ gel des loyers pour les logements classés F et G en 2022 ;
➢ interdiction de la location des G dès 2025, des F dès 2028 puis des E en 2034.

Conséquence notamment dans les zones dites tendues : une baisse concomitante des prix de vente et de l’offre locative ; ainsi, pour ne prendre que l’exemple lyonnais, un bond de 43 % a été constaté dans la vente de logements mal classés entre septembre 2020 et octobre 2021 selon Seloger.com, et ce n’est qu’un début.

Source : Que Choisir

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7. Étiquetage nutritionnel : un Nutri-Score bien discret chez KFC et McDonald’s

McDonald’s avait annoncé cet été que ses produits seraient désormais étiquetés avec le logo nutritionnel, rappelant qu’il était la « première enseigne de restauration commerciale et rapide à le faire ».
KFC avait embrayé. Mais l’information est-elle vraiment disponible et visible chez ces deux enseignes de fast-food ? Les enquêteurs de Que Choisir ont vérifié.

McDonald’s : le nutri-Score caché dans les "Informations nutritionnelles"
Sur le site internet de McDonald’s, il est possible de trouver le Nutri-Score des best-sellers, à l’instar du Big Mac, du hamburger ou du Royal Deluxe, tous trois notés C, mais aussi du Blue Cheese & Bacon, qui affiche un Nutri-Score D et de la plupart des autres burgers, desserts, frites, salades et des boissons. Mais le logo n’apparaît pas immédiatement sur la page de présentation du produit : il faut ouvrir pour cela l’onglet "Informations nutritionnelles". Sur l’appli, même difficulté : le Nutri-Score figure sur une fiche à part annexée au produit. Et pour avoir des informations plus complètes, il faut descendre en bas de page sur le menu "Entreprise", onglet "La Nutrition". Pas de Nutri-Score non plus sur les bornes de commande dans les restaurants McDonald’s. On voit donc à tout le moins que l’information nutritionnelle ne saute pas aux yeux du consommateur ! De plus, pour les ingrédients et additifs, si l’information sur la composition des produits concernant le Big Mac est très complète en Allemagne et aux États-Unis, ce n’est pas du tout le cas en France.

Situation comparable chez KFC, avec des scores qui n’apparaissent pas immédiatement sur la page de présentation des produits.

Source : Que Choisir

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8. Energiesolairegouv•com : arnaque aux panneaux photovoltaïques

Profitant de la hausse des coûts de l’énergie, les escroqueries aux panneaux photovoltaïques se multiplient.

Energiesolairegouv•com fait partie des margoulins qui promettent la lune (jusqu’à 100 % d’économie sur Facebook), mais dont le seul but est de vous dépouiller. Pour inspirer confiance, le site utilise frauduleusement le logo du ministère de la transition écologique et solidaire et celui de l’Anah (Agence nationale de l’habitat), ainsi que le terme "gouv" dans le nom du site.

Comment repérer une arnaque ?
Des vidéos de piètre qualité, ou encore une société basée dans un pays lointain peuvent faire naître de sérieux doutes. Mais surtout les promesses trop belles pour être vraies sont généralement fausses.

Source : Que Choisir

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9. Insecticides et raticides : gare aux produits interdits

Mites, punaises de lit, rongeurs… Partager son logement avec des nuisibles peut vite tourner au cauchemar. Quand les pièges à souris et autres techniques "naturelles" ne suffisent plus, le recours aux substances chimiques est fréquent. Mais attention : le produit peut être interdit à la vente.

C’est ainsi qu’en avril dernier, 2 enfants d’un an sont décédés après avoir ingéré un raticide interdit en France, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Le produit, fabriqué en Chine, contenait du monofluoroacétate sodique, une substance connue pour sa toxicité aiguë, et qui n’était pas mentionnée sur l’emballage. Il avait été introduit illégalement du Suriname en Guyane, avant d’être rapporté en métropole.

De même, parmi les 60 cas enregistrés par les centres Antipoison entre 2012 et 2016 pour lesquels la provenance des produits a pu être obtenue et pour la moitié d’entre eux, le produit en cause avait été importé illégalement, et dans l’autre moitié des cas il s’agissait d’anciens produits stockés à la maison. Le dichlorvos, par exemple, entrait dans la composition de certains insecticides à usage ménager avant son interdiction, en 2013.

Pour éviter tout risque d’intoxication, il convient de privilégier les circuits conventionnels (commerces, grandes surfaces, magasins spécialisés) français, et de ne pas acheter d’insecticides ou de raticides à l’étranger. Il faut aussi vérifier que les instructions figurant sur l’emballage sont bien écrites en français et respecter les conditions d’emploi.

Il est en outre recommandé de se débarrasser de tous les raticides de plus de 5 ans, car leur composition a pu évoluer, en les déposant dans une déchetterie plutôt que de les jeter à la poubelle ou de les vider dans l’évier.

Source : 60 Millions de consommateurs

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10. Antidépresseurs : un arrêt plus difficile avec certaines molécules

Lors de l’arrêt d’antidépresseurs, près d’une personne sur 2 subit un syndrome de sevrage qui se manifeste par des maux physiques (fatigue, maux de tête, troubles digestifs) comme psychiques (anxiété, idées suicidaires, insomnie …).

La prise de certains antidépresseurs semble particulièrement favoriser la survenue de ces troubles. Il s’agirait des antidépresseurs à "demi-vie courte", c’est-à-dire ceux qui sont le plus rapidement éliminés par l’organisme.

Pour vérifier cette hypothèse, des chercheurs ont analysé plus de 15 000 cas concernant 15 médicaments antidépresseurs. Leurs résultats suggèrent que les femmes sont un peu plus à risque de subir ce syndrome, tout comme les jeunes (18-44 ans).

Trois médicaments entraînent nettement plus que les autres des problèmes de sevrage : il s’agit de la duloxétine (Cymbalta), de la paroxétine (Deroxat) et de la venlafaxine (Effexor). Les personnes qui sont traitées par ces molécules devront donc redoubler d’attention lors de l’arrêt.

Quel que soit le médicament antidépresseur pris, il est recommandé de n’arrêter ni seul ni brutalement. Une diminution progressive, avec réduction ou espacement des doses, permet de minimiser les difficultés inhérentes au sevrage.

Source : Que Choisir

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11. Médicaments à éviter : la liste noire 2022 de la revue médicale Prescrire

Qu’ils traitent des maladies graves ou non, encore trop de médicaments exposent les patients à des effets indésirables démesurés par rapport à leur faible efficacité. Dans sa liste noire de 2022, la revue Prescrire liste 105 références qui ne devraient plus être prescrites, dont 89 sont vendues en France.

Un nouvel inscrit
Un vieux médicament fait son retour dans la liste de Prescrire. Il s’agit de la fenfluramine (Fintepla), un amphétaminique qui n’était plus vendu depuis 1997. Depuis cette année, il est recommandé dans certains troubles épileptiques sévères et résistants aux autres médicaments.

Toujours déconseillés
➢ On retrouve dans cette liste noire des médicaments couramment utilisés. Sans surprise, les décongestionnants oraux (gamme Actifed, Dolirhume, Humex Rhume, etc.) sont à éviter : ils sont peu utiles dans le rhume et comportent un risque cardiovasculaire réel.
➢ Il en va de même pour les médicaments traitant le mal de gorge (Maxilase, Thiovalone, etc.) et la toux (Biocalyptol, Toplexil, etc.). Face aux maux de l’hiver, le recours occasionnel au paracétamol est à privilégier.
➢ Dans le traitement de la douleur, plusieurs anti-inflammatoires ne devraient plus être prescrits. C’est le cas du diclofénac (Voltarène) ainsi que ceux finissant en "coxib". Quant à la capsaïcine en patch (Qutenza), elle expose à des irritations cutanées, voire des brûlures.
➢ En traitement du diabète, les effets indésirables de certaines nouvelles molécules comme les gliptines (Galvus, Januvia, Onglyza, etc.) ne sont pas négligeables. La metformine doit rester la référence selon Prescrire.

Source : Que Choisir

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12. Haut les masques

Avis rassurant de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) concernant les masques chirurgicaux, accessoires qui se sont imposés dans notre quotidien avec l’arrivée de la Covid 19 : sur la base de l’analyse de plusieurs dizaines de références, les normes sont respectées.

Néanmoins certains éléments chimiques (composés organiques volatils "COV", dioxines, furanes, polychlorobiphényles dioxin-like "PBC-DL") sont encore détectés tout en restant en deçà des seuils légaux ; pour autant le port du masque doit être correct et respecter les consignes, et son renouvellement régulier doit être effectué.

L’Agence demande cependant aux fabricants un effort d’étiquetage sur les allergènes présents, la composition des barrettes, élastiques et colorants ainsi qu’une amélioration de leurs process de fabrication pour éviter la présence de ces contaminants.

Concernant les masques FFP2 contenant du graphène, le principe de précaution a prévalu et a motivé leur retrait au printemps, faute de données solides sur les conséquences potentielles sur la santé de ce produit, et d’autant que l’intérêt de sa présence reste à ce jour ni explicité ni prouvé.

Source : Que Choisir

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