Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 135 - Décembre 2021

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1. Peluches à paillettes (ou "sequins") : trop de risques d’étouffement

Les peluches font partie des grands classiques au pied du sapin. Destinées aux tout-petits qui les triturent et s’endorment avec, elles se doivent d’être irréprochables. Mais les tests de Que Choisir sur les peluches à sequins, très tendance actuellement, ont donné des résultats alarmants.

Le risque majeur de ces modèles tient à leurs multiples paillettes de petite taille. Les peluches à sequins ont toutes échoué aux tests Que Choisir portant sur la résistance à l’arrachement. Les sequins se détachant trop facilement, elles sont dangereuses pour les enfants de moins de 3 ans qui peuvent les ingérer et s’étouffer.

Les fabricants répondent qu’ils précisent sur les étiquettes que ces peluches sont réservées aux enfants de plus de 3 ans, mais cette approche fait polémique en Europe. La France l’admet pour les peluches entièrement recouvertes de sequins, estimant qu’elles sont incompatibles avec les câlins, tandis que plusieurs autres pays membres de l’Union européenne considèrent que les peluches à paillettes étant des jouets souples rembourrés, elles doivent être sûres pour les enfants de moins de 36 mois.

C’est aussi la position de l’UFC-Que Choisir, car même si une telle peluche est offerte à un enfant de 4 ans, le petit frère ou la petite sœur est susceptible de jouer avec, c’est pourquoi nous déconseillons toutes les peluches à sequins, qui présentent trop de risques d’étouffement pour les moins de 3 ans.

Source : Que Choisir

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2. Même après opposition sur carte bancaire, des débits frauduleux peuvent continuer à cause du paiement sans contact

Depuis la crise sanitaire, le paiement sans contact est devenu un "geste barrière", contribuant par là même à l’essor du mode de paiement. C’est d’ailleurs à l’occasion de la sortie du premier confinement que le plafond de transaction autorisé en France a été relevé de 30 à 50 € en mai 2020.

Or, malgré la multiplication des paiements sans contact et l’augmentation du plafond, le taux de fraude sur les transactions n’a pas explosé. « Au contraire, puisqu’il baisse très légèrement à 0,013 % (contre 0,019 % en 2019), avec un montant total de fraude de près de 10,5 millions d’euros », relève l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, dans son rapport 2020.

Après le vol ou la perte de sa carte bancaire, nous avons le réflexe de faire opposition auprès de notre banque, afin de mettre un terme aux éventuelles opérations frauduleuses. Toutefois, de l’aveu même du ministre de l’Économie « les règles de paramétrages des cartes bancaires permettent de continuer à utiliser, dans certains cas, une carte volée avec le mode de paiement sans contact ».

La raison en est que, pour fluidifier la transaction, certaines banques ont effectivement fait le choix de ne pas procéder à une vérification systématique du statut de la carte avant un paiement. Il faut donc surveiller tout particulièrement ses relevés bancaires en scrutant d’éventuels débits inopportuns, même après l’opposition faite auprès de sa banque, en se penchant particulièrement sur les montants inférieurs à 50 €, somme maximale payable sans composition du code secret.

Ceci étant, les dommages sont cependant limités en cas d’utilisation frauduleuse d’une carte bancaire pour des paiements sans contact, puisque la transaction sans contact est limitée à 50 € et qu’une vérification intervient systématiquement à l’issue d’un montant de paiement cumulé fixé par les banques (généralement entre 70 et 150 €).

De plus, nous disposons de 13 mois pour contester les transactions non autorisées afin d’obtenir un remboursement.

Source : Le Particulier

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3. Achats : les dangers du paiement fractionné

De plus en plus d’enseignes et de sites de vente en ligne (Amazon, Auchan, Decathlon, Fnac, Go Sport, La Redoute, Rueducommerce, etc.), et aussi des portefeuilles électroniques, comme Paypal, proposent au consommateur de régler ses emplettes en 3 ou 4 fois. Mais les alertes se multiplient pour mettre en garde les consommateurs contre les risques de cette nouvelle facilité de paiement dont la pratique n’est aujourd’hui pas encadrée par la loi sur le crédit consommation et peut donner lieu à des dérapages.

La proposition est d’autant plus alléchante que les frais liés à cet étalement sont dans de nombreux cas réduits à zéro. C’est le vendeur qui en supporte la charge. Si ce dernier est prêt à en prendre le risque, c’est qu’il y trouve son intérêt : selon une étude réalisée par un prestataire de paiement, le panier de l’acheteur est en moyenne 20 à 50 % plus élevé que celui au comptant.

Cette forme de prêt passe sous les radars de la loi sur le crédit à la consommation qui vise les crédits d’un montant supérieur à 200 € ou d’une durée supérieure à 3 mois. Les montants en jeu en cas de paiement fractionné n’atteignent généralement pas ces limites. Les dispositions spécifiques de protection des emprunteurs (information précontractuelle, obligation au prêteur de consulter le fichier des incidents de paiement, droit de rétractation de l’emprunteur, etc.) peuvent alors être contournées.

En outre, si l’achat fractionné est souvent gratuit, les frais en cas d’incident de paiement flambent rapidement. Bien au-delà du taux autorisé en cas de crédit à la consommation. Certains opérateurs n’hésitent pas en effet à pratiquer des pénalités de retard atteignant 30 ou 40 % du capital restant dû.

Source : Que Choisir

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4. Thyroïde : évitez les opérations inutiles

Les nodules thyroïdiens sont très fréquents (50 % des personnes en ont), et dans 9 cas sur 10, ils sont bénins. Mais pour s’en assurer, il convient de pratiquer une cytoponction, c’est-à-dire un prélèvement de cellules. Une intervention chirurgicale (ablation totale ou partielle) doit être envisagée si le résultat de l’analyse évoque un cancer, ou si le nodule, du fait de son volume, entraîne une gêne.

Malheureusement, dans 2 cas sur 3, l’ablation de la thyroïde a lieu sans qu’une cytoponction ait été réalisée préalablement. Ce qui signifie que dans la majorité des cas, l’opération a été inutile. C’est d’autant plus dommageable qu’une ablation totale (et parfois aussi partielle) nécessite un traitement à vie par hormones thyroïdiennes.

Pour améliorer les pratiques, la Haute autorité de Santé (HAS) vient de publier une fiche à destination des médecins, mais également un document à l’usage des patients, explicitant en termes simples ce que doit être une bonne prise en charge en cas de découverte de nodule thyroïdien.

Source : Que Choisir Santé

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5. Alimentation : les Français avalent 4 kg d’additifs par an !

Des chercheurs français ont fait tester des milliers de produits en laboratoire, analysé les données fournies par plusieurs agences expertes et croisé leurs résultats avec les déclarations de consommations alimentaires d’environ 100 000 concitoyens.

Les résultats sont pires que prévu :
➢ nous consommons en moyenne 4 kg d’additifs par an ;
➢ les Français se nourrissant d’aliments ultra transformés en ingèrent quant à eux 10 kg par an.

Parmi les 50 additifs les plus fréquents, un tiers sont suspectés d’effets néfastes sur la santé, comme le nitrite de sodium (E250), les di-, tri- et polyphosphates (E450, E451 et E452) ou encore les mono- et diglycérides d’acides gras (E471)]. Quant au glutamate de sodium (E621), 7 % de la population française en ingère des doses supérieures au seuil de risque défini par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

Les chercheurs alertent donc sur l’ignorance actuelle des risques liés à l’exposition chronique à ces mélanges de molécules, et appellent à limiter la consommation d’aliments ultra transformés et à privilégier les produits alimentaires contenant le moins d’additifs possible.

Source : Que Choisir

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6. Le Père Noël est … un escroc

Même si la période de fin d’année s’y prête particulièrement, le Père Noël ne fait pas partie des prestataires mandatés par les services des impôts pour gérer votre compte.

C’est cependant ce que peuvent vous laisser croire des courriels suscitant l’espoir d’un remboursement d’une partie des impôts dont vous vous êtes acquittés. Ces courriels paraissent cependant, à première vue, bien émaner des impôts si vous vous limitez à l’en-tête des finances publiques apparaissant en tête de document. Il suffirait de remplir le « formulaire de remboursement » pour concrétiser l’opération après avoir décliné votre identité et fourni les coordonnées de votre carte bancaire.

Il s’agit là en fait d’une tentative de phishing, escroquerie destinée à obtenir des informations personnelles à des fins frauduleuses. Plus généralement, quelques indices doivent vous alerter en premier pour ce genre de courrier. Une consultation de l’adresse fantaisiste de l’expéditeur ne peut que vous interpeller. Le vocabulaire approximatif ou inapproprié utilisé peut aussi vous mettre sur vos gardes. L’URL (adresse d’un site ou d’une page hypertexte) du lien proposé dans le corps du texte vous alertera tout autant, même s’il est précédé du "https" (critère de fiabilité obsolète) ; il convient même par principe de s’abstenir de cliquer sur ce genre de lien avant d’avoir mené vos investigations.

Une information cruciale à retenir : les services des impôts n’utilisent jamais ce canal d’information pour ce genre d’opération et encore moins ne vous demandent vos coordonnées bancaires ou la recopie d’un code reçu par SMS. La seule conduite à tenir est de se rendre sur son compte personnel via le site officiel https://impots.gouv.fr pour prendre connaissance de toute communication vous concernant.

Source : Que Choisir

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7. EDF : fin des coupures d’électricité en cas d’impayés

En cas de factures impayées, les particuliers ne subiront plus de coupure totale d’électricité. EDF leur appliquera uniquement une limitation de puissance.

Pour freiner les effets de l’augmentation tarifaire conjoncturelle de l’électricité, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un bouclier tarifaire par le biais d’une baisse du montant de la taxe sur l’électricité, afin de plafonner la hausse à + 4 %.

De son côté, EDF vient de s’engager à ne plus couper l’électricité de ses clients particuliers en cas d’impayés. À défaut de paiement de leurs factures, le fournisseur d’énergie appliquera uniquement une limitation de puissance à un minimum garanti de 1 kVA (1 kilovoltampère équivalent à une puissance réelle de 1kW) alors qu’habituellement les ménages disposent d’une puissance de 6, 9 ou 12 kVA.

Cette mesure, qui prendra effet le 1er avril 2022, s’appliquera dans tous les cas, sauf s’il existe une impossibilité physique ou technique de limiter la puissance de l’alimentation électrique du logement.

Selon EDF, «une puissance de 1 kVA permet de maintenir plusieurs usages essentiels de l’électricité, tels que l’éclairage, le fonctionnement d’équipements de cuisine (le réfrigérateur, le congélateur, etc.), ou encore la recharge d’appareils électroniques». Cet approvisionnement minimal permet d’assurer un service minimum en attendant que le client régularise sa situation, les factures d’énergie restant dues (possibilité d’accord pour un échelonnement).

Source : Le Particulier

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8. Classement qui peut faire couler beaucoup d’encre

Si on vous demande de classer par ordre croissant, le prix au litre des produits suivants (même si les gammes de prix sont très larges), quelle serait votre réponse : Whisky 18 ans d’âge / Eau de parfum / Encre d’imprimante / Champagne ? La réponse suivante peut être retenue : Champagne (40 €) / Whisky (70 €) / Eau de parfum (1 000 €) / Encre d’imprimante 2 800 €.

C’est ce qui ressort d’une étude du magazine Which (homologue anglais de Que Choisir) dénonçant le "vol quotidien" concernant la vente des cartouches d’encre par les fabricants d’imprimantes Elle résulte d’une consultation de 8 000 propriétaires d’imprimantes utilisant soit des cartouches constructeurs soit des cartouches compatibles ou sans marque.

Concernant les qualités d’impression, elle conclut que les cartouches compatibles arrivent en tête, contrairement aux résultats des tests effectués de son côté par Que Choisir qui donne sa préférence aux produits d’origine (même si quelques génériques atteignent les performances des authentiques).

Quant aux messages d’erreur (niveau d’encre bas erroné par exemple) que peut générer l’utilisation de cartouches non officielles, destinées au final à vous dissuader d’utiliser des cartouches autres que celles de la marque, il suffit le plus souvent de passer outre pour continuer à imprimer. Mais parfois leur utilisation limite l’accès à certaines fonctions de l’imprimante (niveau d’encre), voire bloque toute impression, mais c’est plus rare, imposant ainsi un remplacement. Il convient donc de vérifier sur l’emballage la compatibilité de la cartouche avec votre matériel dont la référence doit apparaître ; si un blocage ou un dysfonctionnement apparaît malgré tout, demander l’échange ou le remboursement à votre fournisseur.

Source : Que Choisir

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9. Douleur chronique : la rééducation psychique est utile

Une équipe américaine a mené une étude sur 151 adultes atteints de lombalgie chronique : certains patients ont été soumis à un traitement psychologique PRT (Pain Reprocessing Therapy : thérapie de reprogrammation de la douleur), d’autres ont reçu un placebo et d’autres les soins habituels (groupe témoin).

Résultat : 66 % des patients du groupe PRT n’avaient plus ou presque plus de douleurs au bout de 4 semaines, contre 20 % dans le groupe placébo et 10 % dans le groupe témoin. Un an plus tard, le bénéfice s’observait toujours.

La PRT est une rééducation, menée par un psychologue, qui permet aux patients de repenser les causes de la douleur, de l’apprivoiser et de ne plus en avoir peur. En effet, si la douleur chronique a toujours une origine réelle, la crainte de se faire mal débouche ensuite sur des comportements d’évitement souvent inadaptés qui installent encore plus la souffrance.

Source : Que Choisir

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10. Smartphones : les écouteurs dans la boîte, c’est fini

Parmi les mesures de la loi récemment adoptée par le parlement pour réduire l’empreinte environnementale du numérique, figure l’abandon de l’obligation pour les fabricants de fournir des écouteurs avec leurs smartphones.

Cette obligation, motivée par le souci de limiter l’exposition de la tête aux ondes émises, faisait de la France une exception européenne. Elle ne présentait plus d’intérêt vu l’évolution des pratiques :
➢ les écouteurs fournis étant souvent de mauvaise qualité étaient remplacés par d’autres modèles par les usagers, souvent connectés par bluetooth ou "true wireless" (sans aucun fil entre les 2 oreilles) ;
➢ on peut se protéger des ondes en utilisant la fonction haut-parleur.

Il suffit maintenant aux fabricants d’« assurer la disponibilité d’écouteurs compatibles pendant la période de commercialisation » du smartphone.

Cette loi contient en revanche une disposition non seulement paradoxale avec son objectif de réduction de l’empreinte environnementale des smartphones, mais aussi… quelque peu anachronique : les sénateurs ont en effet entériné, malgré l’opposition de l’UFC-Que Choisir, l’assujettissement des smartphones reconditionnés à la redevance pour copie privée, qui rémunère les artistes en contrepartie des copies de leurs œuvres que les consommateurs réalisent à titre privé. Valable à l’époque des cassettes (VHS ou Betacam) et autres CD-Rom gravables, la mesure, instaurée en 1985, est beaucoup plus contestable aujourd’hui : les consommateurs ne copient plus rien, ils écoutent de la musique et regardent des vidéos en streaming !

Source : Que Choisir

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11. Frais bancaires de succession : des facturations à prix d’or sur le pécule des morts

L’UFC-Que Choisir a passé au peigne fin les brochures tarifaires des 21 établissements représentatifs du secteur pour avoir une idée sur les pratiques des banques en termes de frais de succession. Cette analyse révèle que ces frais, facturés au forfait ou en proportion des avoirs, atteignent en moyenne 233 euros, pour un marché global pour les banques estimé à 150 millions d’euros.

Cette moyenne masque toutefois d’énormes disparités puisqu’ils varient du simple (120 € au Crédit mutuel Centre Est Europe) au quadruple (527 € au LCL) selon les établissements. En comparaison aux mêmes frais bancaires de succession pratiqués en 2012, les chiffres montrent une progression de 28 % depuis, soit trois fois plus que l’inflation sur la période (la palme revenant à BNP Paribas avec une explosion de 263 %).

L’appétit pantagruélique des banques lorsqu’il s’agit de facturer les frais de succession peut également dépasser les seules clôtures de compte. Un quart des banques n’hésite ainsi pas à rogner davantage les fonds s’ils sont destinés à alimenter des comptes détenus chez la concurrence. En effet, si l’héritier n’est pas un de leur client, les virements sont facturés à prix d’or (145 euros, en moyenne) alors que ce service est habituellement gratuit pour les vivants !

Source : Que Choisir

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