Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 131 - Juillet 2021

SOMMAIRE
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1. Tiers payant : les patients n'auront plus à avancer de frais à l'hôpital

Tout le monde connaît le tiers payant à la pharmacie : à condition d’avoir une complémentaire santé, les malades n’ont pas besoin d’avancer les frais au moment de la délivrance de leurs médicaments, grâce à la coordination informatique entre l’officine, l’assurance maladie et l’organisme couvrant la part complémentaire.

Le même système est en passe de se mettre en place dans les hôpitaux publics. Dès la fin juin, les bénéficiaires d’une complémentaire santé n’auront plus à régler la facture après leur passage à l’hôpital. En plus de la part de l’assurance maladie, depuis longtemps couverte par le tiers payant, celle de la complémentaire, le ticket modérateur pour l’essentiel, le sera aussi.

Seuls les hôpitaux publics sont concernés par le tiers payant "intégral" pour l’instant. Progressivement, les établissements de soins de suite et de réadaptation (SSR), ainsi que les hôpitaux psychiatriques, entreront dans la danse. Enfin, à terme, les établissements privés de santé devraient pouvoir être inclus dans le dispositif.

Source : Que Choisir

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2. Nutri-Score : les labels agitent le chiffon rouge

Plusieurs filières sous signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO) sont récemment montées au créneau contre le Nutri-Score. Il est vrai que de nombreuses spécialités, en particulier les fromages et les charcuteries, écopent souvent des notes D ou E, les moins bonnes de l’étiquetage nutritionnel, du fait de leur teneur élevée en sel et en matières grasses saturées.

Des voix s’élèvent ainsi pour exhorter la Commission européenne à dispenser les labels de qualité et d’origine d’un affichage obligatoire du Nutri-Score, car l’imposer « serait contraire aux objectifs de santé publique et mettrait en danger l’équilibre économique des territoires ».

Les filières de produits sous signe de qualité peuvent légitimement s’inquiéter d’un recul de la consommation pour leur santé économique. Mais l’argument selon lequel le logo serait contraire aux objectifs de santé publique est difficile à défendre.

« Les lobbys cherchent à entretenir une confusion dans l’esprit du public […] en laissant entendre que le Nutri-Score pénaliserait, d’une façon générale, les aliments dits traditionnels » de la gastronomie hexagonale, décryptent les chercheurs sur l’étiquetage nutritionnel. Mais ces aliments sous signe de qualité, s’ils garantissent une origine géographique ou une recette spécifique, « n’intègrent pas la notion de qualité nutritionnelle » dans leurs cahiers des charges – et ce n’est pas l’objectif, soulignent-ils.

Un produit gras, sucré ou salé, même traditionnel avec un label de qualité ou d’origine, reste un produit gras, sucré ou salé, Nutri-Score n’invente rien, il ne fait que traduire les informations nutritionnelles qui sont sur l’étiquette. S’il n’est pas question de se priver de ces produits souvent savoureux, il convient en revanche de les consommer en quantité limitée, à l’instar d’autres produits peu équilibrés.

Rappelons qu’en France, la moitié des adultes sont en surpoids ou souffrent d’obésité.

Source : Que Choisir

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3. Publicité en ligne : Google sanctionné

De Google, on connaît le moteur de recherche qui guide les internautes dans leur navigation quotidienne sur internet.

Le business de la publicité en ligne est moins visible du grand public, c’est une machinerie complexe, mue par des enchères et des algorithmes, dans laquelle Google sert de passerelle entre les annonceurs, qui souhaitent promouvoir leurs produits, et les sites internet qui se rémunèrent en affichant de la pub. Cette activité, qui constitue l’essentiel de son chiffre d’affaires, est vitale pour Google.

Sur ce créneau, le géant californien a su se rendre indispensable à tout l’écosystème. Et selon l’Autorité de la concurrence, il est même allé un peu trop loin en favorisant ses propres services au détriment de la concurrence. Saisie par plusieurs médias et après 2 ans d’enquête, l’Autorité de la concurrence a donc sanctionné le groupe à hauteur de 220 millions d’euros.

Google n’a pas contesté les faits. Outre la transaction financière, qui représente 0,48 % de son chiffre d’affaires du premier trimestre 2021, Google s’est même engagé à rectifier le tir, et ce « bien qu’il soit convaincu d’exercer une concurrence par les mérites », comme il l’explique sur son blog officiel.

Source : Que Choisir

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4. Farines animales : un retour éventuel discret et encadré

Les protéines animales transformées (PAT), aliments riches en protéines bannis des élevages européens en 2001 du fait de la crise de la vache folle, pourraient faire leur retour dans les auges des porcs et des volailles à l’automne 2021.

Il ne s’agit toutefois pas tout à fait du même produit que les farines animales de sinistre réputation. Les PAT sont des farines fabriquées à partir d’animaux sains destinés à l’alimentation humaine, en utilisant les parties écartées de la chaîne alimentaire pour diverses raisons (morceaux non nobles, viscères, gras, sang, pieds…). Pour leur part, les farines animales contenaient aussi des animaux et organes impropres à la consommation (animaux malades ou morts avant l’abattoir, tendons, os, poils, parties à risque comme le cerveau et la moelle épinière, etc.), aujourd’hui interdits pour toute destination alimentaire, humaine comme animale.

La Commission européenne a proposé de ré-autoriser l’utilisation des PAT pour les porcs et les volailles. Par précaution, les ruminants (bovins, caprins, ovins,) restent exclus de cet élargissement. En effet, ces espèces sont susceptibles d’être affectées par des encéphalopathies spongiformes transmissibles (ESB : maladie de Creutzfeldt-Jakob, maladie de la vache folle, tremblante du mouton) contrairement aux porcs et aux volailles. De plus, le principe de non-cannibalisme a été acté : des PAT de porcs ne pourront être distribuées à des porcs, et des PAT de volailles à des volailles.

Les raisons de cette éventuelle réintroduction sont technico-économiques. Il s’agit d’un aliment très riche en minéraux, protéines de qualité et vitamines, au prix défiant toute concurrence. Or, l’Union européenne (UE) est très déficitaire en protéines destinées à l’alimentation animale (elle n’est autosuffisante qu’à hauteur de 35 % seulement). Ce qui la contraint à importer des cargos entiers de soja OGM provenant du Brésil, plus cher, moins efficace et déforestant, ou à utiliser des farines de poissons issus de la pêche minotière qui contribue à la surexploitation des stocks de petits poissons.

Jusqu’à présent, le Conseil des ministres de l’UE comme l’Agence française de sécurité des aliments recommandaient le maintien de l’interdiction, estimant que les conditions d’une utilisation sûre des PAT n’étaient pas réunies, du fait de l’insuffisance des contrôles et d’une étanchéité non garantie entre les farines des différentes espèces depuis la fabrication jusqu’au stockage en ferme. Le préalable était la mise au point d’une méthode d’analyse fiable des différentes farines, ainsi qu’une analyse des risques. Il était également nécessaire de s’assurer que le processus de fabrication des PAT (au moins 3 heures de stérilisation à 180 °C) détruisait bien le prion.

C’est désormais au Parlement et au Conseil des ministres de valider ou non cette proposition, avant une application d’ici cet automne.

Source : Que Choisir

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5. Bons d’achat : pas si bons qu’en apparence

Facebook est une vitrine propice à des messages promotionnels alléchants, mais réservant parfois de mauvaises surprises, et dont l’objectif premier est de capter vos coordonnées.

Un cadeau "sponsorisé" sur le fil d’actualité pour bénéficier de gains inespérés, de promotions défiant toute concurrence, ou de coupons de réductions ?
➢ Intéressé ? Cliquer sur le lien proposé vous dirige vers une fenêtre d’une grande enseigne (du moins en apparence !) telle qu’Amazon, Leclerc ou Lidl.
➢ En profiter ? Une seule condition pour télécharger le sésame : livrer vos nom, prénom, adresse, mail, téléphone et jusqu’à vos données bancaires.
➢ Une fois que vous vous êtes acquitté de cette simple formalité, l’escroc caché derrière l’opération exploite sa récolte d’informations pour lancer des campagnes de phishings, de démarchages téléphoniques, pour effectuer des achats sur internet. Quant au coupon…

Autres tromperies laissant miroiter, comme ce fut le cas, l’acquisition d’un vélo électrique haute gamme (pseudo site Amazon) pour 2 €, ou celle d’un robot culinaire (pseudo site Lidl) à 1 € sur tirage au sort et qui cachait la souscription à un abonnement avec prélèvements bancaires mensuels à la clé.

Vous êtes naturellement très souvent invité à faire profiter vos connaissances de ces « bons plans » !

La règle, c’est ne pas être dupe et "ne pas rêver", ne pas partager, mais alerter, signaler : les autorités via la plateforme internet-signalement.gouv.fr, Facebook via les trois points verticaux en haut à droite du post pour "signaler la publicité". Et si le piège s’est déjà refermé, avertir immédiatement sa banque.

Source : Que Choisir

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6. Escroquerie au paiement sans contact : quels sont réellement les risques ?

Les escroqueries au paiement sans contact sont souvent le fait de bandes de 3 ou 4 individus, opérant dans les endroits bondés (transports en commun, mais aussi plages…) ; ils s’approchent suffisamment, voire se collent aux gens afin que leur terminal de paiement (TPE) puisse fonctionner.

Alors, faut-il craindre pour sa carte bancaire ?

Ce type d’arnaque reste rare, en grande partie parce que des freins existent :
➢ le compte bancaire associé au TPE doit être au nom d’une société ;
➢ après 5 paiements sans contact, le code secret de la carte est automatiquement réclamé.
Il n’est cependant pas exclu qu’à l’avenir d’autres méthodes plus efficaces soient déployées par les voleurs.

Quelles précautions adopter ?
➢ Surveiller régulièrement ses comptes, et signaler à la banque tout paiement suspect. Elle a l’obligation de rembourser toutes les sommes non autorisées par le client.
➢ Protéger sa carte en la glissant dans un petit étui anti-onde NFC (que l’on peut se procurer pour quelques euros), en particulier lorsqu’on se trouve dans un endroit bondé.

Source : Que Choisir

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7. Smartphones reconditionnés : pourquoi les prix pourraient grimper

Le 10 juin, les députés se sont prononcés en faveur d’une redevance pour copie privée (*) qui s’appliquera aux smartphones et tablettes reconditionnés. Certes, le coût par appareil sera 40 % inférieur à celui appliqué sur le neuf, et les entreprises du secteur social et solidaire en seront exemptées.

Il n’empêche… Écologiquement vertueux, de nature à encourager l’économie circulaire, le reconditionnement aurait dû être encouragé, certainement pas taxé, au risque de fragiliser une filière encore balbutiante. D’autant plus que les ayant droits sont bien rémunérés en France (76 % de plus que la moyenne européenne).

Quel impact sur les prix ? La taxe représente un coût de 7,20 € pour les smartphones de 64 Go ou moins, et de 8,40 € pour les plus de 64 Go. Avec une taxe fixe, ce sont surtout les consommateurs modestes qui vont être pénalisés, l’impact étant moins sensible pour le haut de gamme.

Cette mesure devrait entrer en vigueur le 1er juillet prochain. Sauf qu’elle doit passer en deuxième lecture au Sénat, et qu’elle est loin de faire l’unanimité. De son côté, l’UFC-Que Choisir, fortement opposée à cette taxe supplémentaire, a saisi le Conseil d’État.

(*) Les supports d’enregistrements sont soumis depuis 1985 à une redevance qui rémunère les artistes en contrepartie des copies de leurs œuvres réalisées à titre privé.

Source : Que Choisir

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Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Pierre Doré, Michel Fregonara et Chantal Roleau.