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Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 130 - Juin 2021
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SOMMAIRE
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Toutes les imagettes sont cliquables si vous souhaitez les agrandir.
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
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1. Arnaque au colis : ce SMS cache un redoutable virus qui copie votre application bancaire |
Après les mails, les SMS ou des messages sur Signal ou WhatsApp destinés à vous dérober vos numéros de carte bancaire en vous faisant croire que vous devez régler les frais d’affranchissement d’un colis, une nouvelle technique bien plus pernicieuse se répand comme une traînée de poudre.
Ici aussi tout commence avec un SMS ou un MMS indiquant la réception d’un colis. Sauf qu’en cliquant sur le lien qu’il contient, au lieu de vous renvoyer sur une copie d’un site de transporteur de colis (Colissimo, DHL, Fedex…), vous êtes invité à télécharger une application censée vous permettre de suivre la progression de votre livraison.
Mais celle-ci est tout sauf l’interface officielle du transporteur : il s’agit d’un programme malveillant qui cible les applications bancaires. Une fois installé sur votre smartphone, le malware va fonctionner tout le temps, en tâche de fond. Il va attendre patiemment que vous lanciez l’une des applications bancaires qu’il a ciblées parmi lesquelles figurent évidemment les plus grands établissements, comme la Banque postale, la BNP, le Crédit agricole, la Société générale, mais aussi des plus petits comme la fintech Lydia ou la néobanque N26.
Ensuite, si vous cliquez sur l’application de votre banque pour consulter vos comptes ou réaliser une opération, le logiciel malveillant va procéder à une interception de processus : le malware va se substituer à votre application bancaire et va récupérer les identifiants bancaires que vous allez taper. Les escrocs pourront ainsi se connecter à votre compte, par exemple pour ajouter un nouveau bénéficiaire afin de réaliser un virement vers un autre compte ou créer une carte bancaire virtuelle afin de réaliser des achats sur internet.
Si vous avez déjà été piégé, inutile de rechercher l’application sur votre smartphone, vous ne la verrez pas ! Le mieux est de télécharger une solution de sécurité pour smartphone qui sera capable de la détecter puis de l’éliminer. Ces antivirus sont à télécharger depuis les magasins officiels, Google Play Store pour les smartphones Android ou l’App Store pour les iPhone. Parmi eux figurent Eset (uniquement sur Android), Kaspersky, Lookout ou Malwarebytes.
Source : Que Choisir
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2. Extorsion : l’arnaque à la Brigade des mineurs refait surface |
Parmi les tentatives de phishing, cette technique qui consiste à usurper l’identité de votre banque, de la Caisse d’allocations familiales, des impôts, ou de tout autre organisme institutionnel ou officiel, celle consistant à jouer sur la peur du gendarme refait surface depuis plusieurs semaines.
Tout commence par un mail expéditif : « En application des dispositions de l’article 390-1, veuillez prendre connaissance de la convocation vous concernant. » En pièce jointe figure une convocation à en-tête du ministère de l’Intérieur et frappée du logo de la police judiciaire proférant de graves accusations : « Nous engageons à votre encontre des poursuites judiciaires peu après une saisie informatique de la Cyber-infiltration pour : pédopornographie, pédophilie, exhibitionnisme, cyberpornographie, trafic sexuel ».
L’argumentaire se poursuit de manière très détaillée : « Les photos/vidéos dénudées de vous que vous envoyez aux mineurs ont été enregistrées par notre cyber-gendarme et constituent les preuves de vos infractions ». L’internaute visé est alors prié de se justifier en répondant au mail pour que ses argumentations « soient mises en examen et vérifiées afin d’évaluer les sanctions ».
Si par peur ou mauvaise conscience, l’internaute répond, il est alors invité à régler une amende pouvant aller jusqu’à 18 000 € ! Le tout par le biais d’un transfert d’argent ou de coupons PCS (sigle de "prepaid cash service" soit carte de paiement prépayée), des recharges disponibles dans les bureaux de tabac, qui permettent aux escrocs d’encaisser le fruit de leur méfait sans retour en arrière possible pour la personne abusée.
« Ne paniquez pas ! » conseille Cybermalveillance. « En effet, vous n’avez sans doute rien de réellement compromettant à vous reprocher. Par ailleurs, la consultation de sites pornographiques, dans le respect de la loi, n’est pas répréhensible ». Les bons réflexes à avoir ? Ne surtout pas répondre au mail et signaler cette tentative d’arnaque sur le site officiel Internet-signalement.gouv.fr.
Les internautes pris au piège, eux, devront déposer plainte auprès des forces de l’ordre ou auprès du procureur de la République de leur tribunal judiciaire. Pour se faire aider, ils peuvent contacter Info Escroqueries au 0 805 805 817 (appel et service gratuits).
Source : Que Choisir
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3. Abonnement forcé : action de Groupe contre Canal+ |
Fin 2017, le Groupe CANAL+ impose à une partie de ses abonnés "fidèles" une nouvelle formule moyennant une augmentation du prix de l’abonnement de 2 à 5 euros par mois. Seule solution offerte aux consommateurs concernés : se manifester sur leur espace client et refuser cette nouvelle offre. Une enquête pénale a été ouverte et le délit de vente sans commande préalable a été retenu contre le groupe Canal+ qui a reconnu sa culpabilité pour les faits de vente forcée et payé une amende.
Mais les abonnés sont les laissés pour compte. La majorité des 430 000 clients concernés n’ont jamais eu conscience de ce passage en force de la chaîne. Contactée par UFC-Que Choisir, la chaîne a refusé de prendre l’initiative de rembourser l’ensemble de ses abonnés. Or, les pratiques consistant à imposer aux consommateurs des services ou produits contre leur gré, qui deviennent courantes, doivent être stoppées et les victimes systématiquement remboursées.
En conséquence, l’UFC-Que Choisir vient de déposer une action de groupe à l’encontre du Groupe CANAL+ devant le Tribunal judiciaire de Nanterre, afin de permettre à tous les clients victimes des pratiques de vente forcée de la chaîne, d’obtenir le remboursement de cette hausse de tarif non valablement consentie.
Les consommateurs victimes des pratiques du Groupe CANAL+, peuvent être tenu informés de l’évolution de ce dossier en suivant ce lien.
Source : Que Choisir
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4. L’UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre le site de revente en ligne Vinted |
Leader sur le marché de la vente de seconde main, Vinted facture sur chaque transaction une commission dont le montant n’apparaît qu’au moment de payer. Après l’échec d’une une mise en demeure adressée à Vinted par l’UFC-Que Choisir pour faire cesser cette pratique commerciale trompeuse, l’association lance une action de groupe contre le géant lituanien pour obtenir le remboursement de ces frais indûment facturés depuis 2016.
Cette commission est présentée par Vinted comme optionnelle mais elle est en réalité obligatoire. Aucune case à cocher n’a été prévue pour que les consommateurs puissent choisir cette option. Aucune fonctionnalité ne permet de la refuser, de la désactiver ou de la supprimer. Les 5 millions de visiteurs uniques quotidiens de l’application sont mis devant le fait accompli : l’option n’en est pas une.
Elle est de plus savamment camouflée, car elle apparaît sous l’appellation tendancieuse de "Protection Acheteurs", et son caractère payant n’est affiché fugitivement qu’au dernier stade de la transaction :
➢ lorsque le montant de la "Protection Acheteurs" apparaît enfin, il est noyé dans la masse des informations et relégué au second plan en raison de la présence du bouton vert "PAYER" ;
➢ une fois la transaction finalisée, le montant de la "Protection Acheteurs" disparaît, seuls le prix du produit et le montant des frais de port restent affichés sur l’application.
Rapportées aux 37 millions de membres de Vinted en Europe et aux opérations réalisées dans 13 pays, les sommes générées par la facturation indue de cette commission sont colossales. Les consommateurs victimes des pratiques de Vinted, dénoncées par l’UFC-Que Choisir, peuvent être informés de l’évolution de ce dossier sur cette page dédiée à l’action de groupe contre Vinted.
Source : Que Choisir
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5. Pratique sportive : les enfants dispensés de certificats médicaux |
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La pratique du sport en club pour les moins de 18 ans est maintenant simplifiée. Fini l’incontournable certificat médical de non contre-indication (CNCI) : pour prendre une licence auprès d’une structure affiliée à une fédération sportive, et même pour s’inscrire à une compétition organisée sous le patronage d’une fédération, il n’y a qu’à remplir un questionnaire visant à attester de la bonne forme de l’enfant.
Toutes les réponses sont négatives ? Aucun souci, l’inscription peut être enregistrée sans plus de formalités. Ce n’est que si l’enfant ou les parents cochent une ou plusieurs fois la case "oui" qu’une consultation médicale sera nécessaire, ainsi qu’un certificat. En clair, l’inscription sans certificat devient la règle, celle avec certificat, l’exception.
Une exception toutefois pour les sports "à risques", regroupés sous l’appellation "disciplines à contraintes particulières". Pour les adultes comme pour les enfants, la pratique de l’alpinisme, de la boxe, du rugby, de la plongée sous-marine, etc., nécessite toujours la présentation d’un CNCI. Il faut noter aussi que la dispense de CNCI se limite au champ des fédérations. Elle ne s’applique pas au secteur associatif, qui participe fortement à la pratique encadrée d’activités physiques sur le territoire.
Pour les adultes, le certificat reste la référence. Il doit être renouvelé tous les 3 ans pour un club affilié, et il est possible de s’en voir réclamer un récent lors d’une compétition quand on n’est pas licencié, ou pour s’inscrire dans un club hors fédération.
Afin de vous y retrouver dans ce qui commence à ressembler à une belle usine à gaz, un simulateur est disponible sur le site officiel Service public.
Source : Que Choisir
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6. Sièges auto pour bébés et enfants : les appuie-têtes réhabilités |
Alors que les constructeurs automobiles conseillent généralement, lors de l’installation d’un siège auto, de retirer les appuie-têtes arrière, les récents tests de Que Choisir montrent que ces derniers contribuent à la sécurité de l’enfant.
Beaucoup de constructeurs automobiles recommandent de retirer les appuie-têtes lors de l’installation d’un siège auto, craignant que l’appuie-tête ne gêne l’installation en empêchant que le siège auto soit bien plaqué contre le dossier du siège de la voiture.
Pourtant les derniers tests de Que Choisir montrent qu’au contraire l’appuie-tête peut apporter un bénéfice en cas d’accident, la protection en cas de choc arrière étant bien meilleure lorsque l’appuie-tête est présent. En outre, aucun risque particulier n’a été constaté en cas d’espace entre le dossier de la banquette ou du siège arrière et le système de retenue de l’enfant.
Mieux, les mesures ont montré que l’appuie-tête permet de réduire les forces de tension sur la partie supérieure du cou pendant un choc arrière de 57 à 74 %, selon le type et la marque du siège enfant et le modèle de la voiture. Le maintien latéral sur route et le comportement lors d’un freinage d’urgence sont inchangés, que les appuie-têtes soient en place ou retirés.
Il reste cependant possible qu’un type de siège et un modèle de voiture particulier soient incompatibles. Il faut donc commencer par faire un essai de mise en place du siège auto, et s’il apparaît que la présence de l’appuie-tête puisse être préjudiciable (siège enfant beaucoup trop vertical ou basculant latéralement dans les virages), il est recommandé de faire pivoter ce dernier de 180° comme cela est possible sur de nombreux modèles.
Dans tous les cas, mieux vaut se fier aux conseils des fabricants de sièges, beaucoup plus fiables, plutôt qu’à ceux promulgués par les constructeurs automobiles.
Source : Que Choisir
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7. Aliments à base d’insectes : bientôt dans nos assiettes ? |
Des sauterelles grillées, des vers de palmier à l’étouffée ou des abdomens de fourmi confits… Ces plats traditionnels, dont se délectent les populations en Asie, en Amérique latine ou en Afrique, ne vont pas de soi en Europe. Mais la donne pourrait vite changer, avec la première autorisation de mise sur le marché par la Commission européenne de vers de farine jaunes séchés.
L’utilisation des vers de farine jaune séchés a été autorisée par l’Union européenne, qui précise « ce nouvel aliment peut être utilisé comme insecte séché entier sous forme de collation ou comme ingrédient d'un certain nombre de produits alimentaires, par exemple sous forme de poudre dans des produits protéiques, biscuits ou produits à base de pâtes ».
Les insectes sont une source de protéines, de matières grasses, de vitamines, fibres et minéraux, rappelle l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). De plus, leur élevage dégage peu de gaz à effet de serre, et nécessite peu d’intrants. Certains y voient donc une solution à l’empreinte carbone désastreuse de notre alimentation carnée, tout en évitant des carences en protéines.
La Commission européenne ne s’y est pas trompée, et l’intègre « comme une source de protéines de substitution qui peut soutenir la transition de l'UE vers un système alimentaire plus durable », dans sa stratégie « De la ferme à la table » lancée en mai 2020.
Attention aux allergies
L’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) alerte sur le fait que la consommation de vers de farine « peut induire une sensibilisation primaire et des réactions allergiques aux protéines et peut provoquer des réactions allergiques chez les sujets allergiques aux crustacés et aux acariens », tout en considérant que « la consommation de vers de farine séchés et déshydratés, entiers ou réduits en poudre, ne pose pas de problèmes particuliers dans les conditions d’élevage et d’emploi autorisés par la réglementation européenne ».
Source : Que Choisir
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8. Pesticides tueurs d’abeilles : une interdiction enfin définitive ! |
Depuis longtemps sur la sellette et interdits en dépit de la contestation des industriels, les néonicotinoïdes d’enrobage des semences sortent définitivement du marché européen. La Cour de justice de l’Union européenne vient de trancher en faveur des abeilles.
Que Choisir avait soulevé le problème du premier néonicotinoïde tueur d’abeilles dès 1998 ! Il a ensuite fallu 15 années de polémiques, d’expertises et de contre-expertises, pour qu’en 2013 la Commission européenne impose un moratoire sur les trois insecticides d’enrobage des semences les plus utilisés. En 2018, ce moratoire se transforme en interdiction. Les trois pesticides d’enrobage des semences les plus dangereux pour les abeilles, la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame, sont interdits sur toutes les cultures de plein champ et autres utilisations en extérieur dans tous les pays de l’Union européenne.
Mais les industriels producteurs de néonicotinoïdes, Bayer et Syngenta, ont saisi la justice européenne dès 2013. Une première décision leur a donné tort en 2018, et après appel l’arrêt du 6 mai 2021 de la Cour de justice de l’Union européenne clôt enfin cet interminable conflit : « Une excellente nouvelle pour la protection des abeilles », se réjouit l’Union nationale de l’apiculture française.
Source : Que Choisir
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9. "5 par jour", c’est 2 fruits et 3 légumes |
ll est recommandé de manger 5 portions de fruits et légumes par jour. D’accord, mais combien de chaque ?
Des chercheurs américains ont suivi 100 000 adultes pendant 30 ans et constaté que ceux qui mangeaient 2 portions de fruits et 3 de légumes avaient la plus grande longévité. Leur étude a permis aussi de réaffirmer la pertinence du repère de "5 par jour" car ce niveau de consommation était associé à une diminution du nombre de cancers (- 10 %), de maladies cardiovasculaires (- 12 %) et de décès (- 10 %) par rapport à "2 par jour".
Les jus de fruits et les pommes de terre n’étaient pas associés à une réduction de risques, confirmant qu’ils sont à exclure des "5 par jour". Enfin, une consommation de fruits et légumes supérieure à ce repère n’a pas montré de bénéfice supplémentaire.
Source : Que Choisir Santé
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10. Podomètres : une aide réelle pour perdre du poids |
De nombreux appareils, podomètres, bracelets et montres connectés ou autres capteurs, enregistrent l’activité physique : gadgets ou aides effectives pour la santé ?
Les chercheurs se sont intéressés à leurs effets sur des personnes obèses, en surpoids ou atteintes de maladies chroniques pour lesquelles perdre un peu de poids serait bénéfique mais qui peuvent difficilement augmenter leur niveau d’activité physique en raison de problèmes de mobilité ou de douleurs.
L’objectif visé avec ces appareils portatifs était de 150 minutes d’activité modérée par semaine ou l’équivalent en nombre de pas.
Résultat : ça marche ! Leur usage a permis une réduction du poids de l’ordre de 3 à 5 kg par rapport à de simples conseils par exemple. L’usage de ces appareils peut être couplé à des conseils de rééquilibrage alimentaire pour plus d’efficacité encore.
Source : Que Choisir Santé
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Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard et Michel Fregonara.
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