Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 124 - Décembre 2020

SOMMAIRE
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1. Pesticide cancérogène : contamination massive de produits au sésame

Bagels, biscuits, houmous,... Depuis plusieurs semaines, de nombreux produits contenant du sésame ont fait l'objet de rappels. En cause : des graines de cet oléagineux contenant des taux très élevés d'oxyde d'éthylène. Ce pesticide est fortement suspecté d'être à la fois cancérogène et délétère pour la fertilité, et donc interdit d'usage en Europe.

Sa présence est cependant autorisée dans certains produits d'importation, dont les graines de sésame, dans la limite de 0,05 mg/kg. Or les taux retrouvés récemment dans plusieurs lots en provenance d'Inde étaient jusqu'à 1 000 fois supérieurs à cette limite. Une contamination très élevée, donc, mais aussi très étendue : plus de 250 tonnes de graines de sésame réparties dans 34 lots provenant de plusieurs exportateurs différents sont concernées, précise-t-on à la Commission européenne. Reste à comprendre ce qui a pu causer une contamination aussi massive.

En attendant, le contrôle des pesticides présents dans le sésame en provenance d'Inde a été renforcé en Europe. Mais tous les produits contenant des graines issues des lots contaminés n'ont pas encore forcément été identifiés. La liste des aliments rappelés pourrait donc encore s'allonger dans les prochains jours. La Répression des fraudes tient une liste à jour sur son site web. Si vous avez acheté l’un des produits concernés, jetez-le ou ramenez-le en magasin afin d'obtenir un remboursement.

Quelques exemples de produits rappelés : bagels sésame Auchan ; bagels sésame U ; barres sport amande raisin Carrefour ; biscuits sésame Gerblé ; chocolat Lindt Excellence sésame grillé ; cocottes chocolat et graines Saint Michel ; encas de pépites céréales Casino ; grilletines céréales et graines Pasquier ; houmous bio Odyssée ; mix sésame Tanoshi ; sésame blanc La conquête des saveurs.

Source : Que Choisir

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2. Médicaments contre le rhume : des risques toujours élevés

Chaque hiver, le rhume est responsable de nez bouchés, congestionnés ou qui coulent, mais il reste une maladie sans gravité. Mieux vaut donc ne pas céder à l'attrait des médicaments "antirhume" (Actifed, Dolirhume, Humex Rhume, Rhinadvil...), qui décongestionnent grâce à des molécules ayant une action vasoconstrictrice, comme la pseudoéphédrine, mais qui ne sont pas sans risques comme le rappelle l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Pourquoi éviter les médicaments contre le rhume ?
Les décongestionnants contre le rhume sont peu efficaces, mais ils peuvent provoquer des effets secondaires démesurés au regard de la pathologie qu'ils traitent. Des cas d'hypertension artérielle, d'angines de poitrine, de convulsions, d'accidents vasculaires cérébraux, de troubles psychologiques ont notamment été signalés. Entre 2012 et 2018, l'ANSM a recensé 307 victimes d'effets secondaires graves, dont 5 sont décédées.

Afin de limiter la prise de ces médicaments, leur publicité a été interdite au début de l'année 2018. En janvier 2020, une fiche d'information destinée aux patients a été élaborée. Elle alerte sur les effets secondaires et doit être systématiquement remise en cas d'achat de décongestionnants. Au vu des risques, l'ANSM conseille de limiter leur usage. Ils peuvent être envisagés seulement si les symptômes persistent alors que d'autres mesures ont été testées.

Dans certaines situations, ces médicaments ne doivent pas être utilisés : en cas d’allaitement, d’antécédents de convulsions, de rétention urinaire, de risque de glaucome ou de troubles respiratoires. Un avis médical préalable est nécessaire en cas de diabète, d’hyperthyroïdie, de trouble neurologique ou de prise de certains médicaments (dérivés de l'ergot de seigle ou antidépresseurs IMAO).

Comment traiter le rhume ?
Rappelons qu'un rhume guérit spontanément sans traitement en 7 à 10 jours. Dans l'intervalle, certaines mesures aident à en soulager les symptômes. Le sérum physiologique et les sprays nasaux à base d'eau de mer conviennent très bien pour se laver le nez. En complément, il est conseillé de s'hydrater régulièrement et de dormir la tête surélevée. Dans ce dernier cas, le sommeil est facilité. En revanche, les inhalations d'huiles essentielles sont à éviter : elles aussi sont responsables d'effets secondaires et certaines irritent les voies respiratoires.

Des mélanges à risque
Les décongestionnants s'appuient principalement sur l'action des vasoconstricteurs. Dans la plupart des cas, ils contiennent aussi de l’ibuprofène ou du paracétamol, pour lutter contre la fièvre et les maux de tête associés au rhume, ou des antihistaminiques, pour assécher le mucus. Afin d'éviter tout surdosage, il ne faut jamais prendre en même temps un autre médicament à base de paracétamol, d'ibuprofène ou d'antihistaminique.

Source : Que Choisir

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3. Livraison de colis : un délai supplémentaire pour émettre des réserves

Les consommateurs disposent désormais de plusieurs heures supplémentaires pour signaler un problème apparent lors de la livraison d’un colis. En effet, dans la mesure où les contacts entre personnes doivent être limités pour faire face à l’épidémie de covid-19, le livreur ne doit plus remettre le colis en main propre, mais doit le laisser dans un endroit convenu avec le client, devant la porte par exemple. Difficile donc pour le consommateur de s’apercevoir d’un éventuel défaut apparent, et de le signaler par écrit sur le bon de livraison, comme la loi l’exige.

Un récent décret précise que l’acheteur peut émettre des réserves jusqu’au jour ouvré suivant la réception, à midi. Il lui suffit de prévenir le commerçant, par mail de préférence.

Aucun marchand ne peut se soustraire à cette disposition et ce, même si elle ne figure pas dans ses conditions générales de vente (CGV).

Source : Que Choisir

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4. Vols et séjours annulés : le remboursement est obligatoire pendant le reconfinement

Avec le rebond de l'épidémie de coronavirus à travers le monde et les reconfinements décidés par de nombreux pays, dont la France, voyager en cette fin d'année est non seulement déconseillé, mais aussi bien souvent impossible. Comme au printemps, lors du premier confinement, de nombreux vols et séjours sont donc annulés.

Mais contrairement au confinement du printemps, le gouvernement n'a pas modifié les modalités de remboursement en cas d'annulation contrainte d'un voyage.

La législation classique est censée s'appliquer. Désormais, les consommateurs dont le voyage est annulé bénéficient de la protection prévue par le code du tourisme. Ce dernier prévoit que les consommateurs, comme les professionnels, ont la possibilité d’annuler un voyage en présence d’événements exceptionnels et inévitables qui empêcheraient le bon déroulement du séjour ou du transport.

Dans les 2 cas, l’organisateur doit rembourser intégralement les sommes payées dans les meilleurs délais et en tout état de cause dans les 14 jours au plus tard après l’annulation du contrat. Il n’est pas tenu de verser un dédommagement supplémentaire. Il peut toutefois proposer un avoir ou un séjour équivalent, mais le client n’est aucunement tenu de l’accepter.

Source : Que Choisir

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5. Assurance-emprunteur : action de groupe contre LCL

L’UFC-Que Choisir a été alertée ces derniers mois par des consommateurs quant aux pratiques mises en place par Le Crédit Lyonnais (LCL) pour empêcher le consommateur désirant changer d’assurance-emprunteur de se tourner vers la concurrence.

Alors que depuis 2010 la réglementation impose aux établissements de répondre au plus tard 10 jours après réception de la demande de changements d’assurance emprunteur, plusieurs consommateurs ont dénoncé le silence opposé par LCL pendant plusieurs mois, en toute illégalité.

Avec ce mutisme, LCL court-circuite la procédure de substitution, poussant les emprunteurs à devoir attendre une année de plus pour changer d’assurance, puisque l’emprunteur doit demander le changement dans un certain délai, sous peine de devoir attendre une année supplémentaire pour obtenir la substitution tant désirée. Et pendant ce temps, la banque continue de facturer les primes de son assurance-groupe.

Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres plaintes soulignent que LCL continue de prélever les primes de l’assurance-groupe alors même qu’elle a acté le changement d’assurance, parfois plusieurs mois auparavant, forçant alors ses clients à devoir payer deux assurances-emprunteur en même temps.

D'après les calculs de l’UFC-Que Choisir, à cause de ces 2 pratiques de LCL, le préjudice total subi par les milliers de consommateurs concernés pourrait s'élever jusqu'à 1 million d'euros !

C’est dans ce cadre que l’UFC-Que Choisir a initié le 12 novembre devant le tribunal judiciaire de Lyon une action de groupe à l’encontre de LCL afin de permettre à tous les clients victimes des pratiques de l’établissement bancaire d’obtenir le remboursement des cotisations d’assurance-groupe indûment facturées.

Les consommateurs victimes des pratiques du LCL, dénoncées par l’UFC-Que Choisir, peuvent être informés de l’évolution de ce dossier en s’inscrivant ici.

Source : Que Choisir

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6. Malus écologique : les véhicules taxés au poids

Au 1er janvier, les véhicules d’un poids à vide (PV - Rubrique G1 de la carte grise) de plus de 1 800 kg seront taxés. Un malus bienvenu qui concernera principalement les SUV, ces voitures lourdes à l’empreinte écologique particulièrement forte. Pour le ministre de l'Économie, cette taxe « envoie un signal aux Français en disant que les véhicules trop lourds, ce n'est pas bon pour la planète, ça use les routes, ça émet davantage de CO2 ».

Cette taxe au poids, recommandée par la Convention citoyenne pour le climat (CCC) sur la base d’un seuil de 1 400 kg, a été validée par le gouvernement pour les véhicules de plus de 1 800 kg, sur la base de 10 € par kilo au-delà de ce seuil. Sont logiquement exclus les véhicules hybrides rechargeables ou électriques ; ceux disposant de 7 places seront moins fortement taxés.

Cette taxe au poids va surtout concerner les gros SUV de marques étrangères : par exemple pour le Volvo XC60 B5 AWD 235 ch Geartronic 8 pesant 1 974 kg, la taxe se montera à 1 740 €, et à 5 150 € pour le Mercedes GLE 350 d 9G-Tronic 4Matic de 2 315 kg.

Ces modèles ne représentent toutefois, selon les données de l'Agence de la transition écologique (Ademe), que 2 % du marché automobile français. Les marques françaises ne seront quasiment pas concernées par cette mesure : le Peugeot 5008 2.0 BlueHDi 150 S&S BMV6, l’un des SUV Français les plus lourds, ne pèse que 1 680 kg. De même, le Renault Koleos Blue dCi 190 4x4 X-tronic All Mode 4x4i échappe de peu à ce malus avec un poids de 1 770 kg.

Source : Que Choisir

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7. Activité physique : pas besoin d'exercice intense pour les seniors

Que l'on se contente de promenades à pied ou à vélo, ou que l'on s'exerce en salle de sport, l'activité physique est bénéfique. Elle limite le risque de maladies liées au mode de vie (cancers, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.) Afin d'en optimiser les bienfaits, une question est régulièrement soulevée : quelle doit être son intensité et sa durée ?

Une étude comparative norvégienne a été menée pendant 5 ans auprès de 3 groupes de septuagénaires :
➢ le groupe témoin a suivi les recommandations nationales, soit 30 minutes d’activité physique quotidienne ;
➢ le second groupe s'est rendu deux fois par semaine à un cours de sport d'intensité modérée durant 50 minutes ;
➢ le troisième a expérimenté deux cours hebdomadaires d'exercice fractionné : 4 séries d'exercices intenses et explosifs mais de courte durée (4 minutes chacune).
Après 5 ans d'expérience, aucune différence notable n'émerge. La mortalité est globalement la même entre les 3 groupes, tout comme la proportion de personnes recevant un traitement pour une maladie cardiovasculaire.

L'exercice physique est un outil de prévention efficace. Mais d’après cette étude faire plus, ou plus intense, n'est pas forcément un avantage.

Source : Que Choisir

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8. MaPrimeRénov’ : des ratés dans le dispositif

MaPrimerénov’ victime de son succès ? L’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah) peine à prendre en charge tous les dossiers. Résultat : un site qui rencontre de nombreux bugs de fonctionnement, avec des retards importants dans la prise en charge des dossiers et le versement de l’aide. Conséquence : les travaux prennent du retard, les ménages souvent précaires, voire très précaires, ne pouvant investir sans prime, et les artisans ne pouvant risquer d’exécuter les travaux sans l’assurance d’être payés.

Pourtant, sur le papier, tout est simple : il suffit de créer un compte en ligne sur www.maprimerenov.gouv.fr, et soumettre le dossier pour acceptation. Une fois les travaux réalisés, le propriétaire transmet la facture de l’artisan via son compte personnel, et l’aide est versée par virement. Une avance peut même être accordée.

L’Anah reconnaît des problèmes techniques et assure s’employer à les résoudre. Il vaudrait mieux, car MaPrimeRénov’ doit concerner tous les propriétaires, y compris les bailleurs et les copropriétaires à compter du 1er janvier 2021.

Pour toute question relative à un projet de rénovation énergétique, vous pouvez trouver les coordonnées d’un conseiller sur le site https://www.faire.gouv.fr/trouver-un-conseiller .

Source : Que Choisir

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9. Électricité, gaz : plus besoin d’accord pour l’envoi de factures dématérialisées

Depuis le 12 novembre, les fournisseurs d’électricité ou de gaz naturel peuvent adresser une facture par voie dématérialisée sans que l’accord du client soit recueilli au préalable.

Avant d’adresser à un consommateur les factures sur un support durable autre que le papier, le fournisseur doit vérifier au préalable que ce mode de communication est adapté à la situation de son client, et il doit s'assurer que ce dernier est en mesure de prendre connaissance des factures sur le support durable envisagé. Lorsque le client fournit à cette fin une adresse électronique, celle-ci est vérifiée par le fournisseur.

Après ces vérifications, le fournisseur doit informer le client de façon claire, précise et compréhensible de la poursuite de l'envoi des factures sur le support durable retenu. Il renouvelle ces vérifications annuellement. Le fournisseur doit par ailleurs informer le client du droit de celui-ci de s'opposer à l'utilisation d'un support durable autre que le papier et de demander, par tout moyen, à tout moment et sans frais, à recevoir les factures sur un support papier.

La communication des factures sur un support durable autre que le papier comporte nécessairement l'indication du montant facturé et de la date de paiement et permet d'accéder facilement au détail de la facture à laquelle elle se rapporte.

Sources : Code de la consommation (L224-12) & Le Particulier

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10. Pénuries de médicaments : la Ligue contre le cancer se fâche

Selon une étude de la Ligue contre le cancer, le nombre de médicaments en rupture de stock ne cesse d’augmenter depuis une décennie, et en première ligne ceux contre le cancer – chimiothérapies et produits limitant les effets secondaires des traitements. Quant à la durée des pénuries, elle est d’au moins 2,5 mois pour la moitié d’entre elles, selon un rapport du Sénat.

Les soignants notent, chez les patients cancéreux confrontés à la pénurie de médicaments, une diminution de la survie à 5 ans, qu’ils attribuent à l’inquiétude que cela génère et à la possible moindre efficacité des traitements de substitution.

Le gouvernement demande aux industriels un stock de sécurité de 2 mois minimum à 4 mois maximum. C’est loin d’être suffisant, déplore France Assos Santé (dont l’UFC-Que Choisir est membre) qui plaide pour un stock minimum de 4 mois.

Source : Que Choisir Santé

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11. Facture d’électricité : retour de l’arnaque au remboursement de la CSPE

Que Choisir avait lancé l’alerte tout début 2019. Des petits malins appelaient en proposant d’obtenir un remboursement de la taxe CSPE (contribution au service public de l'électricité) qui plombe nos factures d’électricité, ajoutant qu’ils devaient impérativement faire signer la demande à domicile ! En fait il n’était pas question de remboursement, il s’agissait juste de soutirer un maximum d’argent aux ménages appâtés.

Que Choisir relance l’alerte sur ce sujet, car un récent décret met en place les modalités de traitement de ces demandes de remboursement, qui ne s’appliquent qu’à des cas très précis (années 2009 à 2015) et ne portent que sur une fraction minime de la taxe. Mais malgré ces restrictions on peut donc craindre que les escrocs se manifestent à nouveau en brandissant ce texte réglementaire.

En conclusion, surtout ne cédez pas à ce nouveau mirage, il pourrait vous coûter très cher.

Source : Que Choisir

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