Lettre mensuelle d'information des adhérents - N° 120 - Juillet 2020

SOMMAIRE

Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
1. Origine des viandes : l’étiquetage devient obligatoire

Une loi publiée en juin dernier rend l’étiquetage de l’origine des viandes obligatoire en restauration hors domicile (RHD), qu’il s’agisse de bœuf mais aussi de porc, de volaille, d’ovin et de caprin.

Jusqu’à présent, seules les informations concernant la viande bovine, avec mention des pays de naissance, d’élevage et d’abattage, étaient obligatoires depuis 2002, suite à la crise de la vache folle – un affichage d’ailleurs rarement effectif.

La date d'application de l'étiquetage sera précisée par un décret. La mention de l’origine française, ou à l’inverse étrangère, devrait aider les filières d’élevage hexagonales dans leur reconquête des parts de marché en RHD. Ainsi, plus du tiers des volailles servies en RHD sont importées, principalement de l’Union européenne.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
2. Clauses abusives : l’UFC-Que Choisir fait condamner Apple

Après les victoires en justice obtenues en août 2018, puis en février et en avril 2019 face à Facebook, Google et Twitter, l’UFC-Que Choisir vient de faire condamner Apple pour les nombreuses clauses abusives ou illicites présentes dans les conditions générales et la politique de confidentialité de son service musical Apple Music (anciennement baptisé iTunes).

L’UFC-Que Choisir se félicite évidemment de ce jugement du tribunal judiciaire de Paris, qui lui accorde 20 000 € en réparation du préjudice occasionné à l'intérêt collectif des consommateurs et 10 000 € pour les frais de justice.

Apple devra aussi publier l’intégralité du jugement sur la page d’accueil du site internet du service pendant 3 mois. Mais avant de se plier au jugement, une fois la décision de justice arrivée, en anglais, en Irlande (à Cork, où l’entreprise a basé son siège européen), Apple bénéficiera d’un délai de 3 mois pour faire appel.

Tout laisse cependant à penser que l’entreprise américaine ne s’y aventurera pas : ni Facebook, ni Google n’ont choisi cette voie.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
3. Affaire Volkswagen : les Français en attente

Après les États-Unis, c’est au tour de l’Allemagne de bénéficier d’un accord amiable avec le groupe Volkswagen (qui commercialise entre autres les marques automobiles Audi, Seat, Skoda, Porsche, Volkswagen). Un accord qui va permettre aux consommateurs concernés par l’affaire du "dieselgate", celle dite du "logiciel truqué", d’obtenir un dédommagement. Pas moins de 830 millions d'euros seront déboursés par Volkswagen qui va verser entre 1 350 et 6 257 € à près de 260 000 clients.

Si les automobilistes allemands peuvent se réjouir de ce résultat émanant de l’action de l'association fédérale des centres de consommateurs et des associations de consommateurs allemandes Verbraucherzentrale Bundesverband (VZBV), les Français, qui ont pu s’y joindre grâce à l’UFC-Que Choisir, en ont été écartés.

L’accord signé entre l’association et le constructeur précise en effet, entre autres, que le demandeur doit avoir sa « résidence en Allemagne au moment de l'acquisition ». Ce qui exclut de fait les acheteurs d’autres pays. Une instruction pour tromperie est toutefois toujours en cours en France. La décision prise pour l’action VZBV devrait permettre de faire avancer le dossier français.

L’UFC-Que Choisir continuera bien entendu de surveiller cet avancement et ne manquera pas d’avertir, et de soutenir, les consommateurs concernés.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
4. Covid-19 : le locataire n’a pas d’obligation de désinfection

Avec le développement de la pandémie de coronavirus, des questions sont apparues concernant l’éventuelle contamination des logements… et les obligations respectives des propriétaires et des locataires.

En raison de la crise du coronavirus, lors de leur état des lieux de sortie, un certain nombre de locataires se sont vu facturer des frais pour désinfection du logement. Le plus souvent les frais ainsi facturés, de l’ordre généralement de 200 à 300 €, sont retenus sur le remboursement du dépôt de garantie.

Certes, on peut comprendre la crainte de certains propriétaires en récupérant un logement hypothétiquement contaminé, mais cela ne change rien au fait que le locataire, qu’il ait ou non déclaré avoir été atteint du Covid-19, n’est légalement en rien responsable de la désinfection des lieux, comme le confirme la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) : « Rien dans la réglementation actuelle, ni dans les contrats de location n’impose d’éventuelles obligations de désinfection à la charge du locataire ». Ce dernier a seulement le devoir de restituer le logement propre.

La Fnaim conseille aux propriétaires qui souhaitent sécuriser leur logement, plutôt que de faire des frais de désinfection, de laisser un intervalle de 48 h avant de relouer.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
5. Pesticides : clap de fin pour le diméthoate sur les cerises

La mouche asiatique drosophila suzukii fait des ravages sur les cerises. À ce jour, un seul traitement est efficace, le diméthoate. Mais il est dangereux pour la santé et pour l’environnement. La France l’a interdit depuis 2016, l’Europe depuis juin 2019.

Il n’empêche que les importations de cerises traitées avec ce produit restaient possibles, concurrençant les arboriculteurs européens, et faisant courir un risque sanitaire aux consommateurs.

Par un règlement de mai 2020 qui rentrera en application en décembre, l’Europe a ramené à zéro les limites maximales de résidus de diméthoate dans les cerises. Les cerises d’importation seront donc elles aussi exemptes de cet insecticide. C’est rassurant pour le consommateur, même s’il est à craindre un renchérissement du prix du petit fruit rouge !

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
6. Ingrédients dans les cosmétiques : le résorcinol épinglé

À la fois colorant, antioxydant, antiseptique, le résorcinol est largement utilisé. L’industrie des pneus, celles des colles ou des résines en emploient, mais il est aussi présent dans des produits auxquels nous sommes exposés plus directement : les colorations pour cheveux en contiennent très souvent, les crèmes antitaches et les crevettes quelquefois, le médicament Synthol en renferme également.

Or, il est connu depuis des années comme un puissant allergène.

Moins bien établi jusqu’ici, son potentiel de perturbation endocrinienne vient d’être confirmé par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). C’est plus précisément sur la fonction thyroïdienne que le résorcinol produit ses effets délétères.

L’agence propose en conséquence aux instances européennes de considérer le résorcinol comme « perturbateur endocrinien avéré » et « substance extrêmement préoccupante ». Ce classement conduirait à un encadrement de son utilisation voire, peut-on espérer, à son interdiction dans les produits auxquels les consommateurs sont directement exposés comme les cosmétiques, aliments et médicaments.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
7. Bracelets antimoustiques : à éviter chez les nourrissons et les jeunes enfants

À base d’huiles essentielles, les bracelets antimoustiques séduisent de nombreux parents, qui les voient comme une alternative aux répulsifs et insecticides.

Attention cependant, les centres antipoison rapportent plusieurs signalements. Cela va des brûlures consécutives à un contact prolongé (pendant la sieste vraisemblablement), à des contacts oculaires préjudiciables et même à un cas de convulsions.

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) recommande d’éviter ces bracelets pour les nourrissons et les jeunes enfants, d’autant qu’ils sont peu efficaces contre les piqûres de moustiques.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
8. Fraude au compteur kilométrique : et si on s’inspirait de la Belgique ?

En Belgique, le système Car-Pass, mis en place depuis 13 ans, a permis une réduction significative de la fraude au compteur kilométrique. La date de l’intervention, le kilométrage et le numéro de châssis, telles sont les informations que doivent transmettre les professionnels, qu’il s’agisse des concessionnaires lors de la 1ère mise en service, des garagistes lors des réparations et révisions, ou des experts automobiles pour les accidents graves.

Parmi les près de 1500 véhicules épinglés en Belgique, une majorité concerne les voitures et camionnettes allemandes, avec en moyenne un abaissement de 61 000 km – le pompon revenant à une Mercedes qui a subi une cure de jouvence de 520 000 km !

Il serait bien que la France, ou mieux l’Europe, s’inspire du système Car-Pass pour juguler le fléau du trafic des compteurs kilométriques.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
9. Pneus : l’étiquetage va enfin évoluer

Obligatoire depuis 2012, l’étiquetage des pneumatiques manquait de pertinence faute d’un nombre suffisant de critères pris en compte. Les instances européennes ont trouvé un accord de principe afin d’imposer une modification de cet étiquetage, qui permettra un choix plus éclairé du consommateur et qui devrait également permettre de réduire la consommation des véhicules.

L’entrée en vigueur de la nouvelle étiquette est attendue au 1er mai 2021. Plus précise et plus lisible (l’apposition d’un QR code est envisagée), elle devrait comporter, en plus des informations actuelles, des informations sur les performances sur sol enneigé et verglacé. Dans un second temps, ce serait des données sur la durabilité (kilométrage) et la résistance à l’abrasion qui devraient apparaître.

La mesure de l’abrasion a pour vocation une meilleure maîtrise de la quantité de particules de caoutchouc libérées par les pneus lors du roulage. À noter que cette mesure ne s’appliquerait plus uniquement aux véhicules particuliers et utilitaires légers (pneumatiques de classes C1 et C2), mais aussi aux utilitaires lourds (classe C3).

Selon les estimations, 10 millions de tonnes d’émissions de CO2 pourraient être économisées.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire
 
10. Vélos et vélos électriques : Decathlon lance la location par abonnement

Alors que la location par abonnement, en formule alternative à l’achat des biens, s’installe peu à peu dans les habitudes de consommation, et en cette période post-confinement qui fait naître des vocations de cyclistes, l’enseigne Decathlon propose une offre de location par abonnement de vélos et de vélos à assistance électrique.

Cette offre, baptisée "Decathlon Rent", permet de louer un vélo entre 15 et 75 € par mois en fonction du modèle, sans aucune période d’engagement. Une proposition beaucoup plus souple que l’offre de location longue durée (LDD) mise en place précédemment. Pour interrompre l’abonnement, il suffira de résilier en ligne puis de rapporter le vélo en magasin.

Avant d’être étendue à toute la France, cette offre est testée dans un premier temps à Paris et à Lyon, avec 5 modèles de vélo, dont 2 à assistance électrique. Les tarifs d’abonnement sont "tout compris" : une garantie contre le vol et les frais d’entretien du vélo sont inclus.

Source : Que Choisir

Retour au sommaire

Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires

Facebook

UFC-Que Choisir (site national)
UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône

UFC-Que Choisir : chaîne Youtube de vidéos sur la consommation

Réseau anti-arnaques (Partenaire de l'UFC-Que Choisir)

Merci de nous apporter votre aide :
appels à témoignage de l'UFC-Que Choisir

Retour au sommaire

UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône

Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.