Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 115 - Février 2020


L'assemblée générale ordinaire de votre association se tiendra le

Vendredi 13 mars 2020
Espace Jean Couty
1, rue de la Pépinière Royale - Lyon 9e


Émargement des participants à partir de 16 h - Assemblée générale ordinaire à 17 h

Accès :
Métro : station Gorge de Loup - ligne D - Gare SNCF TER
Bus : station Gorge de Loup - Lignes 2Ex, 3, 14, C21, 24, C24, 65, 72, 73, 86, 98, 142

Téléchargez le plan d'accès à la salle

L'assemblée générale ordinaire sera suivie d'un buffet au cours duquel vous pourrez notamment rencontrer
les collaborateurs de l'association

 
SOMMAIRE
1. Participez à la pétition : "Dites NON au démarchage téléphonique"
2. Soins optiques et dentaires : le reste à charge zéro sur les rails
3. Arrêts de travail en ligne : Arretmaladie·fr attaqué par l’assurance maladie
4. Justice : nouvelle organisation et création du tribunal judiciaire
5. Médicaments antireflux : risque accru de gastro en cas de prise continue
6. Tramadol : pas plus de 3 mois
7. Paracétamol, Aspirine et Ibuprofène passent derrière le comptoir
8. Droit des consommateurs européens : améliorations en vue
9. Faux sites Disney+ : arnaque à l’abonnement
10. Gaz et électricité : gare au démarchage d’Iberdrola
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Participez à la pétition : "Dites NON au démarchage téléphonique"

Alors que l'exaspération des consommateurs est à son comble s'agissant du démarchage téléphonique, véritable harcèlement commercial, l'UFC-Que Choisir, en partenariat avec d’autres associations, vous invite à signer, sur son site internet, une pétition pour interdire ce fléau.

En effet, une loi est en cours d’élaboration au Parlement. Le texte initial proposé préserve d'inacceptables dérogations aux appels commerciaux non désirés. Il cautionne le dispositif Bloctel qui s'est pourtant avéré inefficace et passe à côté de l'indispensable mise au pas du harcèlement commercial.

Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent des mesures à la hauteur de l'enjeu. Au-delà de son caractère intrusif insupportable, le démarchage téléphonique est source de litiges de consommation, qui peuvent porter sur des montants très importants (ex : rénovation énergétique).

Face à l'échec de Bloctel, ensemble, exigeons aujourd'hui l'interdiction du démarchage téléphonique non désiré en signant la pétition !

Plus nous serons nombreux, plus notre capacité à faire pression pour obtenir des mesures ambitieuses sera forte.

N’hésitez pas à relayer cette action et à inviter votre entourage à y participer.
Retour au sommaire
 
2. Soins optiques et dentaires : le reste à charge zéro sur les rails

Depuis le 1er janvier, un cap important a été passé dans la prise en charge totale des lunettes de vue et des soins dentaires prothétiques, à l’exception des prothèses amovibles.

Il est maintenant possible d’acquérir un équipement optique et de faire poser une couronne ou un bridge sans débourser un centime. Unique condition, mais pas des moindres : avoir souscrit une complémentaire santé individuelle (y compris une complémentaire santé solidaire) ou bénéficier d’une couverture complémentaire d’entreprise. Quel que soit le niveau de garantie, l’offre "reste à charge zéro" est accessible.

Toutes les enseignes d’optique sont désormais tenues de proposer des lunettes "100 % santé". Côté montures, le choix doit comprendre 17 modèles pour les adultes et 10 pour les enfants. Pour les verres, le tarif variera en fonction de la complexité de la correction, mais là encore, quels que soient les défauts de vision à corriger, une offre sans reste à charge est prévue, incluant amincissement, durcissement antirayure et traitement antireflet.

Pour les soins dentaires, la réforme assure, en plus d’une offre intermédiaire à prix maîtrisé, la prise en charge à 100 % des couronnes et bridges. Selon l’emplacement dans la bouche, le matériau remboursé à 100 % sera le métal ou la céramique.

Pour les aides auditives, le remboursement intégral des appareils compris dans le 100 % santé n’interviendra que l’année prochaine. Mais les audioprothésistes doivent d’ores et déjà proposer une offre à tarifs plafonnés.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
3. Arrêts de travail en ligne : Arretmaladie.fr attaqué par l’assurance maladie

Lancé début janvier, le site Arretmaladie·fr propose l’obtention d’arrêts de travail, et ce en quelques clics, 7 jours sur 7 et sans se déplacer. Après avoir indiqué les symptômes dont vous souffrez (fièvre, diarrhée,…), vous êtes renvoyé vers une téléconsultation avec un médecin. Pour éviter les dérives, l’arrêt ne peut excéder 3 jours, il faut respecter un délai de 3 semaines entre 2 arrêts, et le nombre d’arrêts est limité à 4 par an.

Le site laisse entendre que les 25 € du coût de la consultation sont remboursés par l’assurance maladie. Faux, rétorque l’assurance maladie, la téléconsultation n’est remboursable que dans le cadre du parcours de soins, à savoir via le médecin traitant, ou via un médecin d’une "organisation collective coordonnée territoriale", une maison de santé par exemple. C’est sur ce point, remboursement ou pas, que devra se prononcer le tribunal suite à l’action en justice lancée par l’assurance maladie à l’encontre du site Arretmaladie·fr.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
4. Justice : nouvelle organisation et création du tribunal judiciaire

Il y a du changement dans l’organisation de la justice civile de première instance avec la création, depuis le 1er janvier, des tribunaux judicaires. En application d’une loi de mars 2019, ils deviennent la clé de voûte du système en "fusionnant" les tribunaux de grande instance (TGI) et les tribunaux d’instance (TI).

Plusieurs cas de figure sont cependant à considérer.
➢ Si le TGI et le TI étaient dans la même commune mais sur deux sites différents, le TI est devenu une annexe du tribunal judicaire (ex-TGI). Dans l’hypothèse où les deux juridictions sont sur le même site, ils se sont transformés en tribunal judiciaire.
➢ Si le TGI et le TI étaient implantés dans deux communes différentes, le TGI devient tribunal judiciaire, et le TI en devient une annexe sous le nom de "tribunal de proximité". Il garde des compétences proches de celles dévolues aux ex-TI (par exemple, traitement des litiges de vie quotidienne inférieurs à 10 000 €).

En outre, les juges d’instance sont remplacés par des "juges des contentieux et de la protection", spécialisés dans « les problématiques liées aux vulnérabilités économiques et sociales (tutelles des majeurs, surendettement, expulsions…) ».

Tous ces changements sont-ils de simples ravalements de façade ou vont-ils réellement améliorer le fonctionnement difficile de notre justice ? On verra à l’usage !

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
5. Médicaments antireflux : risque accru de gastro en cas de prise continue

Oméprazole, Pantoprazole, Rabéprazole… Ces médicaments contre le reflux gastrique (RGO) sont bien connus des Français. 16 millions d’entre eux en ont reçu en 2015, dont 4 % au long cours. Cette prise d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) est associée à plusieurs effets indésirables (cardiovasculaires, rénaux).

Une étude récente ajoute un autre effet indésirable à cette liste. Elle s’est intéressée au risque de gastroentérite chez les usagers en continu de ces médicaments. Sa conclusion : ce risque est augmenté de 80 % par rapport à ceux qui n’en prennent pas. Ce chiffre augmente avec l’âge. Inexistant avant 44 ans, le risque est doublé à partir de 65 ans.

Le nombre de gastro constatées au cours de l’étude reste faible. 1,3 % des patients sous IPP et 0,7 % de ceux ayant servi de contrôle ont contracté le virus. Cela s’explique par le fait que, dans cette étude, les cas de gastro ont été détectés par la prescription de médicaments (antidyarrhées, antinausées). Or les gastroentérites ne sont pas toutes traitées. En réalité c’est une infection virale avec 4 millions de cas par an. Par contre, on sait que les véritables indications d’IPP au long cours sont plutôt rares et que les abus sont fréquents.

Sources : Que Choisir & Que Choisir Santé
Retour au sommaire
 
6. Tramadol : pas plus de 3 mois

A compter du 15 avril, le Tramadol (Biodalgic, Contramal, Ixprim, Monoalgic, etc.) ne pourra pas être prescrit plus de 3 mois, contre 12 actuellement. Au-delà de 3 mois, la poursuite du traitement nécessitera une nouvelle ordonnance.

L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) espère ainsi limiter le mauvais usage qui peut être fait de ce médicament, et surtout le risque de dépendance, qui est élevé, même aux doses recommandées et sur une courte période.

Rappelons que le Tramadol est l’antalgique dérivé de l’opium le plus consommé en France, devant la codéine. Il est loin d’être anodin, puisqu’il arrive en tête des cas d’intoxications parfois mortelles liées à la prise d’opioïdes.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
7. Paracétamol, Aspirine et Ibuprofène passent derrière le comptoir

Des modifications sont intervenues dans les pharmacies depuis le 15 janvier dernier.

Certains anti-inflammatoires comme le paracétamol, l’aspirine et l’ibuprofène, sont toujours délivrés sans ordonnance, mais il faut les demander au pharmacien. Ceci pour en éviter un mauvais usage. En effet si leur utilité n’est pas en cause, ils doivent être pris à la dose efficace la plus faible en respectant la dose maximale par dose et par jour et les indications de la notice.
Il est rappelé de ne pas dépasser la durée la plus courte possible :
➢ pas plus de 3 jours en cas de fièvre ;
➢ au maximum 5 jours en cas de douleur.
En effet les risques liés à une utilisation inadaptée ne sont pas anodins, hépatite pour le paracétamol et complications infectieuses bactériennes pour l’ibuprofène.

Autre changement important : l’alpha-amylase(Maxilase et génériques) passe aussi derrière le comptoir. En effet ce médicament utilisé contre les maux de gorge peu intenses et sans fièvre peut entraîner des réactions allergiques (chute de tension, éruptions cutanées, troubles respiratoires).
Même si ces effets indésirables sont relativement rares, il sont suffisamment graves pour que ces médicaments restent derrière le comptoir.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
8. Droit des consommateurs européens : améliorations en vue

La directive européenne "Omnibus" devrait à l’avenir renforcer le droit des consommateurs, notamment en matière :
➢ d’information sur les marketplaces : les plateformes de e-commerce telles Amazon, Cdiscount, Fnac, … devront préciser à qui s’adresser en cas de litige, si les vendeurs sont des professionnels ou des particuliers (s’il s’agit d’un particulier, le droit de rétractation ou la garantie légale de conformité ne s’appliquent pas) ;
➢ d’obligation d’affichage de la pratique des "prix personnalisés" : cette pratique, qui n’est pas interdite, consiste à faire évoluer le prix grâce à un algorithme, en fonction du comportement de l’internaute (plus son activité montre qu’il est intéressé, plus le prix grimpe) ;
➢ d’encadrement des promotions : le prix de référence sera le prix le plus bas appliqué durant les 30 jours précédant la promotion, et non le prix conseillé par le fabricant ;
➢ de lutte contre le démarchage abusif, par exemple en instaurant un délai de rétractation plus important, 30 jours au lieu de 14.

Les dispositions de cette directive doivent maintenant être transposées dans le droit français, pour une application au plus tard le 28 mai 2022.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
9. Faux sites Disney+ : arnaque à l’abonnement

Pensant s’inscrire pour tester la plateforme, des particuliers se retrouvent abonnés à un service coûtant 70 € par mois.

La nouvelle plateforme de streaming video "Disney+" sera disponible en France le 31 mars 2020. Des escrocs profitent de l’engouement suscité par ce futur lancement pour diffuser une arnaque qui se répand actuellement sur la Toile, sous la forme de publicités observées notamment sur Facebook.

Un profil usurpant l’identité visuelle de Disney déclare qu’il est possible de devenir bêta-testeur de la future plateforme d’ici son ouverture en France. Un lien inséré dans l’annonce pointe vers un site frauduleux annonçant : « Besoin de testeurs ! Est-ce que vous pouvez nous aider en regardant Disney pour nous ? ».

L’internaute est alors invité à cliquer sur « Réclamez votre place ». Il atterrit ensuite sur une page qui invoque une fausse loi n’autorisant pas l’offre de services gratuits pour justifier la demande de paiement d’« un prix symbolique de deux euros » pour bénéficier de l’offre.

Il est alors demandé de renseigner ses coordonnées avant de « continuer au paiement » (sic), désormais de 1,50 € ! Mais en haut du site un texte écrit intentionnellement en police de très petite taille, à la limite du lisible, indique que « cette offre spéciale s’accompagne d’une période d’essai de 6 jours pour un service d’abonnement affilié. Passé ce délai, les mensualités d’abonnement (70 €) seront automatiquement prélevées sur votre carte de crédit ».

La victime qui entre ses coordonnées bancaires se verra débitée de 1,50 € dans un premier temps, puis de 70 € chaque mois, sans avoir accès à une quelconque version bêta de Disney+.

Si vous avez entré vos coordonnées bancaires, portez plainte. Plus la police recevra de plaintes, plus elle sera encline à rechercher les escrocs. Prévenez également votre banquier afin de bloquer les prélèvements à venir et faire opposition sur votre carte bancaire.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
 
10. Gaz et électricité : gare au démarchage d’Iberdrola

Un particulier (P) enregistre sa conversation avec le démarcheur (D) du fournisseur de gaz et d’électricité :
— D « Vous payez un peu cher, donnez-moi vos coordonnées, je vais vous faire une simulation. Avez-vous une facture ? »
— P « Non, mes mensualités sont de 80 €/mois. »
— D « Avec nous vous ne paierez que 68 €/mois. Ma simulation est précise, basée sur la consommation que vous m’indiquez. Vous payez trop cher. Je vous rédige un contrat et je vous l’envoie de suite par mail, on va le regarder tous les deux. »
Après quelques palabres, D demande à P de lui communiquer son IBAN, ce que P refuse catégoriquement. Puis le contrat arrive sur sa boîte mail, et le démarcheur lui demande d’aller à la page 17, puis de cliquer pour accéder à la signature.
— D « Vous n’êtes engagé à rien en validant aujourd’hui, vous avez un droit de rétractation pendant 14 jours. Cliquez sur "Lu et accepté les conditions générales". »
Heureusement P n’en fait rien.

Iberdrola n’est pas le seul fournisseur à pratiquer le démarchage. La méthode est toujours la même. On explique d’abord à l’usager qu’il paie trop cher et on lui promet une belle économie en faisant mine de l’avoir calculée avec une extrême précision. On donne même des détails pour prouver le sérieux du résultat, avant d’en venir à la satisfaction des clients qui ont eu la bonne idée de souscrire. Ensuite, avec du bagou et des propos rassurants, on fait tout pour inspirer confiance, le but de l’appel étant d’amener le consommateur à fournir un maximum d’informations, jusqu’à son compte bancaire, et à signer illico.

Le piège fonctionne souvent. Que Choisir recommande donc de raccrocher au plus vite lorsqu’on est appelé et de ne jamais ouvrir la porte de son domicile à un démarcheur.

Le comparateur d’énergie en ligne gratuit de Que Choisir recense les différents fournisseurs, en donnant pour chacun d’eux l’économie réalisée ou son surcoût par rapport au tarif réglementé.

Source : Que Choisir
Retour au sommaire
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
Facebook UFC-Que Choisir (site national)
UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône   →   →   →   →   →   →
UFC-Que Choisir : chaîne Youtube de videos sur la consommation
Réseau anti-arnaques (Partenaire de l'UFC-Que Choisir)
Merci de nous apporter votre aide : appels à témoignage de l’UFC-Que Choisir
Retour au sommaire
UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara, Danielle Henriot et Chantal Roleau.