Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 114 - Janvier 2020



L'UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône

vous souhaite une excellente année 2020


 
SOMMAIRE
1. Médecines douces : c’est l’anarchie !
2. Prescriptions médicales : la mention "non substituable" devra être justifiée
3. Piles : préférez les rechargeables
4. Observatoire des pannes : un outil contre l’obsolescence programmée des appareils
5. Vélos : obligation de marquage à partir de 2021
6. Moteur 1.2 Renault : pas de rappel imposé aux constructeurs
7. Médicaments à éviter : la liste noire 2020 de Prescrire
8. Un test pour éviter les antibiotiques en cas d’angine
9. Reflux gastro-œsophagien : que faire quand les brûlures d’estomac persistent ?
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Médecines douces : c’est l’anarchie !

Aromathérapie, hypnothérapie, naturopathie, réflexologie… les médecines dites "douces", "naturelles", "parallèles" ou encore "alternatives" ont le vent en poupe auprès du grand public, car réputées moins risquées que la médecine classique.

Mais attention, des opportunistes ont flairé le filon et n’hésitent pas à pousser leur avantage, sans trop s’encombrer du respect de la loi ! Pour preuve, l’enquête des services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Sur 675 professionnels contrôlés inopinément, 460 étaient en infraction, soit 68 %. Un chiffre impressionnant, qui reflète une « méconnaissance générale de la réglementation ». Dans la plupart des cas, la DGCCRF a choisi de croire en la bonne foi des intéressés, et a préféré la pédagogie à la sanction. Une quinzaine de cas ont tout de même été transmis à la justice pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre, la plupart concernant des acupuncteurs.

Les autres manquements constatés relevaient essentiellement de la pratique commerciale trompeuse, rien de moins. Les prestataires, souvent issus des professions paramédicales, ont en effet tendance à abuser d’allégations qu’ils ne sont pas en mesure de prouver, par exemple en mettant en avant le soulagement de la douleur, en faisant miroiter une guérison ou encore l’arrêt du tabac en une heure.

Le contrôle des sites internet, important point d’entrée vers les médecines parallèles, a montré, outre l’usage d’allégations infondées, de grosses faiblesses. L’information sur les prix a été jugée insuffisante, et des clauses abusives ont été relevées dans les conditions générales de vente.

Méfiance, donc, face à des pratiques qui sont loin d’être saines !.

Source : Que Choisir
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2. Prescriptions médicales : la mention "non substituable" devra être justifiée

L’inscription NS (non substituable) sur une ordonnance suffisait jusqu’à présent pour que le pharmacien délivre le médicament de marque au lieu d’un générique. Plusieurs rapports ayant pointé le recours abusif à cette mention, le médecin devra, à partir du 1er janvier 2020, justifier cette décision par l’un des 3 codes suivants :

➢ MTE, qui concerne les médicaments à marge thérapeutique étroite comme certains antiépileptiques, traitements antirejets, ou la levothyroxine, pour lesquels le patient est stabilisé uniquement grâce au médicament de marque ;

➢ EFG, qui s’applique aux enfants de moins de 6 ans, s’il n’existe pas de générique adapté à leur âge, sous forme de sirop par exemple ;

➢ CIF, qui s’adresse aux personnes présentant une contre-indication « formelle et démontrée » à un excipient à effet allergène notoire, et à condition que cet allergène soit présent dans tous les génériques disponibles.

Dans les autres cas, le médicament sera remboursé sur la base du prix moyen des génériques, et la différence de prix sera aux frais du patient.

Source : Que Choisir
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3. Piles : préférez les rechargeables

Un nouveau test de Que Choisir révèle que, si le réflexe le plus courant consiste à se jeter sur les piles alcalines jetables, c’est en fait une erreur très coûteuse car les rechargeables reviennent infiniment moins cher et sont moins polluantes.

En moyenne, il se vend chaque année 1,4 milliards de piles, soit 21/an/habitant, dont 60 % d’alcalines et 24 % de piles bouton, elles aussi jetables. Mais s’il n’existe pas d’alternative durable pour la catégorie bouton, la part de marché écrasante des piles alcalines jetables aux dépens de leurs homologues rechargeables constitue une aberration. Les seuls usages qui les justifient se cantonnent aux appareils qui consomment très peu (réveils et horloges par exemple), elles y fonctionnent des années sans faiblir.

En revanche, pour alimenter des jouets ou des équipements énergivores qu’on utilise fréquemment (voiture radiocommandée ou appareil de musique portatif par exemple), les rechargeables sont beaucoup moins coûteuses, et ont l’avantage de fonctionner parfaitement par temps froid.

Il est conseillé de prévoir un jeu de rechange chargé pour ne pas tomber en rade.

Source : Que Choisir
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4. Observatoire des pannes : un outil contre l’obsolescence programmée des appareils

Plusieurs procédés contestables existent pour réduire artificiellement la durée de vie des appareils, obligeant à les remplacer plutôt qu’à les réparer (composants fragiles, pièces détachées indisponibles, pièces essentielles inaccessibles, obsolescence logicielle, etc.). Du lave-linge au fer à repasser, en passant par le nettoyeur vapeur, le smartphone ou le téléviseur, l’ensemble des produits du quotidien peut être concerné.

Ces pratiques sont tout autant préjudiciables à l’environnement qu’au pouvoir d’achat. C’est pourquoi, attachée à la défense des consommateurs et en particulier à la durabilité des produits, l’UFC-Que Choisir lance son Observatoire des pannes : ce service, qui s’inscrit dans le cadre d’un projet européen – le projet PROMPT –, va permettre, grâce au signalement par les consommateurs de leurs appareils trop vite usés, de détecter les cas d’obsolescence programmée et d’agir contre ces pratiques.

L’UFC-Que Choisir appelle donc tous les consommateurs à se mobiliser et à signaler tous leurs appareils devenus trop vite inutilisables pour, ensemble, imposer une conception écoresponsable des produits.

Source : Que Choisir
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5. Vélos : obligation de marquage à partir de 2021

Dès 2021, les vélos vendus par un professionnel du cycle, qu’ils soient neufs ou d’occasion, devront obligatoirement être marqués. L’objectif est de prévenir les vols.

Ni carte grise, ni immatriculation : contrairement aux informations qui circulent sur internet, les vélos ne seront pas soumis au même régime administratif que les véhicules motorisés. Seul leur marquage deviendra obligatoire à partir de 2021, afin de pouvoir les identifier en cas de vol. Il ne s’agit pas de les enregistrer pour faciliter la verbalisation en cas d’infraction.

La mesure entrera en application en janvier 2021 pour les vélos neufs, en juillet 2021 pour les vélos d’occasion achetés chez un revendeur. Les vélos électriques, particulièrement chers, sont bien entendu concernés, mais pas les ventes d’occasion entre particuliers. Un décret précisera les conditions d’application du dispositif.

Inscrite dans le plan vélo, partie intégrante de la loi mobilité votée mi-novembre, cette disposition vise à encourager l’acquisition d’une bicyclette. La crainte du vol dissuade en effet beaucoup de personnes de se mettre à la petite reine pour leurs trajets quotidiens. Le marquage, tel qu’il est prévu, et tel qu’il se pratique depuis quelques années déjà sous plusieurs appellations (bicycode, paravol, recobike, etc.), prévient le vol car il rend la revente plus difficile : les vélos marqués seront en effet enregistrés dans un fichier national unique des cycles identifiés. Le marquage systématique permettra aussi à la police, quand elle retrouvera des vélos volés, de les restituer à leur propriétaire.

Le marquage n’est pas la seule manière de lutter contre le vol de vélo. Au plan individuel, il est conseillé de l’attacher soigneusement à un point fixe avec un, voire deux antivols solides. Un vélo électrique sera moins attirant sans sa batterie, mieux vaut l’enlever s’il est garé à l’extérieur. Collectivement, les garages à vélo sécurisés sont une bonne option, envisagée à Lyon et Paris.

Source : Que Choisir
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6. Moteur 1.2 Renault : pas de rappel imposé aux constructeurs

En mai dernier, l’UFC-Que Choisir révélait le risque de casse du moteur 1.2 (type H5FT) utilisé dans de nombreux modèles Dacia, Mercedes, Nissan et Renault. À l’époque, impossible d’avoir des précisions de la part des constructeurs, ni d’obtenir la certitude que tous les propriétaires sont correctement pris en charge et indemnisés.

Devant cette situation, l’association a alerté le ministère de la transition écologique et solidaire et demandé la mise en place d’un rappel des véhicules concernés. Elle a reçu récemment une fin de non-recevoir.

Le ministère se justifie par le fait que les constructeurs lui ont affirmé avoir pris les dispositions nécessaires « dès l’identification de ce problème ». Et de céder au chant des sirènes des constructeurs qui minimisent les choses et indiquent avoir reçu à peine plus de 5 000 demandes de prise en charge (2 647 pour Renault et Dacia, 2 375 pour Nissan et aucune pour Mercedes).

Toutefois, dans son courrier, le directeur général de l’énergie et du climat tente de rassurer en indiquant que « les services resteront attentifs au suivi de ce dossier » et qu’il a demandé aux constructeurs d’accorder une attention particulière à la prise en charge des demandes qui leur seraient adressées.

L’UFC-Que Choisir continuera donc de suivre de près ce dossier afin de s’assurer que les automobilistes concernés sont bel et bien pris en charge.

Source : Que Choisir
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7. Médicaments à éviter : la liste noire 2020 de Prescrire

L’actualisation de la liste des médicaments à éviter vient d’être publiée. La revue médicale indépendante Prescrire, qui l’édite chaque année, en dénombre cette fois 105, dont 92 commercialisés en France (les autres le sont en Belgique ou en Suisse).

Une dizaine de spécialités a été ajoutée par rapport à l’an dernier. La plupart sont en vente libre dans les officines ; il est donc important d’attirer l’attention sur leur balance bénéfices-risques insuffisante.

Il s’agit notamment des argiles médicamenteuses « utilisées dans divers troubles intestinaux dont la diarrhée », les brûlures gastriques ou le reflux. Leur contamination par du plomb justifie de les éviter au maximum, surtout dans des affections qui ne sont pas graves et peuvent être prises en charge autrement.

Ces "nouveautés" s’ajoutent à toutes les autres spécialités qui, en dépit du danger qu’elles représentent, sont toujours sur le marché. Rappelons la présence constante sur cette liste des anti-Alzheimer, aujourd’hui déremboursés, de l’antiallergique Primalan, et d’un nombre important d’antidiabétiques.

Source : Que Choisir
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8. Un test pour éviter les antibiotiques en cas d’angine

Maladie le plus souvent sans gravité, l’angine se manifeste par un mal de gorge entraînant une difficulté à avaler et par de la fièvre (entre 38 °C et 39 °C). On en diagnostique 9 millions chaque année. D’autres symptômes (rhume, toux, troubles digestifs...) peuvent également être présents.

L’angine peut être virale ou bactérienne, due alors le plus souvent à un streptocoque.

Faire la distinction entre les deux est très important, car le traitement de chacune est différent. Pour diagnostiquer l’origine de l’angine, les médecins disposent d’un test rapide. Il permet de savoir si l’angine est bactérienne à streptocoque du groupe A ou si elle est virale, la plus courante, et dans ce cas ne nécessite pas la prescription d’antibiotiques.

Ces test pourront également être effectués en pharmacie dès 2020 avec prise en charge par l’assurance maladie. Ils sont indolores, simples à mettre en œuvre et ne prennent que quelques minutes. Ils sont recommandés chez les enfants à partir de 3 ans. Avant cet âge, ils sont inutiles, car l’angine bactérienne est très rare.

Source : Le Particulier
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9. Reflux gastro-œsophagien : que faire quand les brûlures d’estomac persistent ?

Les inhibiteurs de la pompe à protons comme le Losec, le Nexium et le Prevacid, sont des médicaments qui empêchent l’estomac de fabriquer trop d’acide. Malgré la prise de ce type de produits antireflux, 1/3 des personnes souffrant de brûlures d’estomac ne sont pas soulagées, et dans ces situations les médecins hésitent entre 2 types de thérapeutiques :
➢ un traitement médicamenteux plus poussé à base de baclofène, parfois associé à un antidépresseur ;
➢ une chirurgie du reflux appelée fundoplicature.
Une étude comparative récente a montré que la chirurgie est la plus efficace, soulageant les 2/3 environ des personnes opérées.

Mais tous les patients ne relèvent pas de ce type de traitement ; en effet, lors des examens préparatoires à ces tests, les chercheurs se sont aperçus que près de la moitié des personnes volontaires, souffrant de brûlures d’estomac chroniques, n’avaient pas vraiment de reflux gastro-œsophagien résistant, et pouvaient être soulagés simplement en prenant un traitement à base d’oméprazole.

Il est donc important, avant d’envisager un traitement chirurgical, de s’assurer que les symptômes persistants sont bien liés à un reflux gastro-œsophagien.

Source : Que Choisir Santé
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Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.