Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 113 - Décembre 2019


Votre association locale UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
a le plaisir de vous proposer son calendrier de l’Avent 2019.
(accès par un clic sur l’image ci-dessous) )

 
SOMMAIRE
1. Alimentation - Le bio progresse dans la restauration collective
2. Enquête : près d’un médecin traitant sur deux refuse de nouveaux patients
3. Indépendance des médecins : sans cadeau, c’est mieux
4. Varices : tous les traitements ne se valent pas
5. Bronchiolite du nourrisson : la kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée
6. Retard ou annulation de vol : l’indemnisation des passagers logiquement facilitée
7. Erreur de calcul du taux effectif global : le client peut demander l’annulation de la stipulation d’intérêt
8. Chauffage au bois : compétitif mais parfois trop polluant
9. Vidéo à la demande : Apple TV+ face à Canal+ Séries, Netflix, OCS et les autres...
10. Marché des pièces de carrosserie : la fin d’un monopole
11. Location de smartphone : Free mobile condamné pour des frais injustifiés
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Alimentation - Le bio progresse dans la restauration collective

L’Agence Bio vient de publier un rapport sur la consommation de produits bio en restauration hors domicile. Bilan, la part faite aux aliments bio progresse significativement dans les cantines mais demeure faible dans la restauration commerciale.

Selon l’enquête menée auprès d’un millier d’établissements privés et publics de tous les secteurs, la restauration scolaire fait office de bon élève : 86 % des cantines scolaires interrogées ont en effet commencé à introduire des aliments bio contre seulement 38 % des établissements de santé et à vocation sociale. Tous secteurs confondus, les établissements publics font mieux que le privé (78 % contre 65 %).

En revanche, du côté de la restauration commerciale, le bio peine toujours à se faire une place avec une part de marché d’à peine 2,6 % et une croissance 2 fois moindre que dans la restauration collective.

Rappelons qu’à compter de 2022, la restauration collective devra proposer au moins 20 % d’aliments issus de l’agriculture biologique ou de production en conversion vers le bio (depuis au moins un an).

Source : Que Choisir
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2. Enquête : près d’un médecin traitant sur deux refuse de nouveaux patients

L’UFC-Que Choisir vient de publier les résultats alarmants d’une enquête menée anonymement en juin dernier auprès de 2 770 médecins généralistes répartis sur tout le territoire.

Ce travail inédit jette un nouvel éclairage sur la problématique de la fracture sanitaire : il montre la grande difficulté pour de nombreux Français à trouver un médecin traitant, qui témoigne, si besoin était, de l’urgence d’une réforme de la répartition des praticiens sur le territoire.

Il s’agissait de savoir si les médecins enquêtés acceptaient de nouveaux patients en tant que médecin traitant : 44 % d’entre eux ont refusé la demande et 9 % supplémentaires ont déclaré qu’ils souhaitaient d’abord voir le patient avant de se décider. De grands écarts ont de plus été constatés entre départements, le taux de refus variant de 15 % dans le Bas-Rhin à 92 % dans la Sarthe.

Etonnamment, l’enquête montre que les difficultés les plus grandes ne se rencontrent pas dans les déserts médicaux les plus importants, mais davantage dans la France périphérique des communes moyennes. Ainsi, si le taux de refus est de 33 % dans les communes de moins de 3 000 habitants, et de 34 % dans les communes de plus de 100 000 personnes, il grimpe à 52 % dans les villes de 10 000 à 100 000 habitants.

Source : Que Choisir
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3. Indépendance des médecins : sans cadeau, c’est mieux

Une étude a été réalisée par des chercheurs et ingénieurs de la faculté de Rennes sur plus de 41 000 généralistes français libéraux. Elle a mis en regard leurs pratiques de prescription et le montant des cadeaux (invitations au restaurant, subventions pour les équipements, prise en charge des frais de déplacement ou d’hébergement pour des congrès) qu’ils ont reçus des laboratoires pharmaceutiques.

L’étude conclut que les médecins indépendants des laboratoires prescrivent mieux et moins cher.

Mieux parce qu’ils donnent moins de benzodiazépines (calmants et somnifères) et de vasodilatateurs au long cours, et préfèrent, à efficacité similaire, des antihypertenseurs moins onéreux ; moins cher parce qu’ils ont davantage recours aux génériques.

Source : Que Choisir
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4. Varices : tous les traitements ne se valent pas

Pour détruire les varices quand les traitements conservateurs (veinotoniques, bas de contention) ne suffisent plus, 3 traitements sont possibles :
➢ la chirurgie, qui consiste à retirer les veines malades ;
➢ le laser, qui agit par occlusion de la veine ;
➢ la schlérothérapie, qui sclérose la veine par injection d’un produit.
Un essai clinique conduit sur près de 800 personnes conclut que, sur le plan visuel, ces méthodes sont similaires.

En revanche, laser et chirurgie apportent une meilleure qualité de vie aux patients (moins de douleurs, d’ulcères variqueux, etc.). Avec un petit plus pour le laser qui, sur le court terme, se démarque par un meilleur vécu moral et une douleur moindre.

Toutefois, quel que soit le traitement, les récidives sont fréquentes.

Source : Que Choisir Santé
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5. Bronchiolite du nourrisson : la kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée

Des quintes de toux qui ponctuent une respiration sifflante et rapide. La bronchiolite du nourrisson a beau être courante, ses symptômes restent impressionnants. Dans l’espoir de les tempérer, des séances de kinésithérapie respiratoire sont très souvent prescrites.

Longtemps conseillée, cette méthode a été réévaluée par les autorités de santé, et elle n’est plus recommandée officiellement : elle n’a pas prouvé son efficacité, estime la Haute autorité de santé (HAS). Les effets recherchés, favoriser l’expectoration et améliorer la respiration du nourrisson, ne sont pas obtenus, et la kiné respiratoire n’a pas d’impact sur la durée des bronchiolites et sur la fréquence respiratoire des bébés traités.

L’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes défend pourtant la prise en charge par le kinésithérapeute qui « va bien plus loin que le simple drainage bronchique. Le kinésithérapeute ausculte, évalue et réoriente le bébé vers les urgences ou le médecin traitant au besoin. Il rassure et accompagne les parents. C'est un acteur-clé de l'éducation à la santé. »

Mais la prise en charge d’un bébé souffrant de bronchiolite s’est considérablement simplifiée : les médicaments et les inhalations ne sont pas utiles. Un lavage nasal, plusieurs fois par jour, suffit le plus souvent. En effet, les nourrissons respirent majoritairement par le nez. Le déboucher aide donc à faciliter la respiration. Enfin, une surveillance renforcée est conseillée dans les 48 premières heures, qui constituent la période la plus à risque.

Source : Que Choisir
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6. Retard ou annulation de vol : l’indemnisation des passagers logiquement facilitée

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dans une ordonnance récente, a décidé que « les passagers d’un vol retardé de 3 heures ou plus à son arrivée et possédant une réservation confirmée, ne peuvent pas se voir refuser l’indemnisation […] au seul motif qu’ils n’ont pas prouvé leur présence à l’enregistrement pour ledit vol, à l’occasion de leur demande d’indemnisation ».

Si la compagnie souhaite refuser cette indemnisation, elle doit prouver que les passagers n’étaient pas présents sur le vol. Ce qu’elle peut faire aisément grâce au listing informatique de l’enregistrement dont elle dispose pour des raisons de sécurité.

Il s’agit-là d’une réelle avancée pour les consommateurs.

Pour rendre ce jugement, la CJUE s’est appuyée sur le cas de passagers, qui, victimes d’un retard de plus de 3 heures sur un vol EasyJet Paris-Venise en 2014, avaient demandé à être indemnisés comme le prévoit la loi. S’appuyant sur certaines ambiguïtés de la législation (française en l’occurrence), la compagnie avait rejeté leur demande au prétexte qu’ils ne pouvaient fournir que leur réservation électronique mais pas leur carte d’embarquement.

Cet argument de pure procédure, utilisé par beaucoup de compagnies pour se dédouaner de leurs devoirs ne pourra heureusement plus être utilisé.

Source : Que Choisir
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7. Erreur de calcul du taux effectif global : le client peut demander l’annulation de la stipulation d’intérêt

La Cour de cassation confirme qu’en cas de taux effectif global (TEG) inexact dans un prêt immobilier le client peut demander l’annulation de la stipulation d’intérêt. Le taux d’intérêt contractuel est alors automatiquement remplacé par le taux légal. Et cela même si l’inexactitude est minime. Une décision très technique mais aux conséquences importantes pour les emprunteurs.

Plus précisément, dans le cadre d’une véritable guérilla juridique que se livrent la cour d’appel de Paris et la Cour de cassation, cette dernière, qui a le dernier mot, vient de confirmer que le client a le choix entre 2 possibilités : soit demander la déchéance des intérêts, soit réclamer l’annulation de la stipulation d’intérêts :
➢ en cas de déchéance des intérêts, le juge prononce l’interdiction (totale ou partielle) pour la banque de percevoir des intérêts ;
➢ en cas de nullité de la stipulation des intérêts, le taux d’intérêt contractuel est annulé et remplacé par le taux d’intérêt légal (souvent bien plus faible).

Source : Que Choisir
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8. Chauffage au bois : compétitif mais parfois trop polluant

Le chauffage domestique au bois a d’indéniables avantages : c’est une énergie renouvelable, locale, créatrice d’emplois et économiquement compétitive pour les particuliers. Mais la combustion du bois émet des polluants, notamment des particules.

Cependant, tous les appareils ne se valent pas : selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), « un appareil récent performant, soit de niveau 7 du label Flamme verte, émet 30 fois moins de particules fines qu’une cheminée, et 13 fois moins qu’un foyer fermé d’avant 2002 ».

L’idéal est d’opter pour un appareil à granulés, chaudière ou poêle selon les cas. Leurs performances énergétiques sont nettement supérieures à celles des appareils à bûches, leurs émissions de polluants très réduites.

Si l’on souhaite quand même se chauffer aux bûches, il faut adopter les bonnes pratiques : utiliser du bois sec (séchage minimum 2 ans), le rentrer au moins 24 heures à l’avance, allumer le feu par le haut, et limiter le fonctionnement à allure réduite, fort émetteur de particules. On peut aussi opter pour le poêle de masse, confortable et performant, mais dont le prix élevé peut rebuter.

Source : Que Choisir
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9. Vidéo à la demande : Apple TV+ face à Canal+ Séries, Netflix, OCS et les autres...

Le paysage de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD) s’est élargi ce 1er novembre avec l’arrivée d’Apple TV+, qui va concurrencer Amazon Prime Video, Netflix ou encore OCS (Orange Cinéma Série). Ces plateformes de vidéo à la demande par abonnement ont nettement progressé et sont 2 fois plus populaires que les services de vidéo à la demande par achat ou location d’un film ou d’une série à l’unité.

➢ Ces services sont tout d’abord pratiques : les contenus sont disponibles à tout moment, depuis un téléviseur, un ordinateur, une tablette ou un smartphone connecté à Internet.
➢ Ensuite, les offres de SVOD sont sans engagement : vous pouvez y souscrire et vous désabonner au gré de vos envies et des séries qui vous intéressent.
➢ Enfin, leur prix est assez correct : un abonnement, dont le prix varie de 7 à 12 €/mois, permet d’accéder à des milliers de contenus.

Les catalogues varient de façon assez dynamique, et chacun y va de ses exclusivités pour attirer les clients.

Source : Que Choisir
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10. Marché des pièces de carrosserie : la fin d’un monopole

En 2011 la fédération UFC-Que Choisir et plusieurs partenaires lançaient l’opération "Libère mon auto", interpellant les pouvoirs publics sur le monopole des constructeurs automobiles pour la production et la vente des pièces de carrosserie. Car l’enjeu est essentiel pour le pouvoir d’achat des automobilistes qui peuvent escompter une économie importante sur les frais de réparation.

La loi d’orientation des mobilités récemment adoptée intègre enfin l’ouverture à la concurrence des pièces détachées de carrosserie. C’est l’apogée d’un long parcours parlementaire qui met fin au monopole des constructeurs automobiles sur les pièces détachées dites "visibles" (pièces de carrosserie, rétroviseurs, pièces de vitrage et d’optique).

Dans un premier temps, dès le 1er janvier 2020, la libéralisation des pièces de vitrage, d’optique et des rétroviseurs concernera l’ensemble des équipementiers. La libéralisation des autres pièces, celles de carrosserie, concernera seulement les équipementiers de 1re monte, qui fabriquent la pièce d’origine, et entrera en vigueur le 1er janvier 2021.

Pour les équipementiers autres, la protection au titre des dessins et modèles restera opposable, mais pendant une durée qui sera écourtée de 25 à 10 ans. Passé ce délai, les dessins et modèles des pièces de carrosserie ne seront donc plus la propriété des constructeurs et tomberont dans le domaine public, permettant ainsi à tous les fabricants de proposer ces pièces à la vente.

Source : Que Choisir
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11. Location de smartphone : Free mobile condamné pour des frais injustifiés

Le tribunal d’instance de Reims vient de rendre un jugement qui pourrait faire jurisprudence et servir aux nombreux abonnés de l’opérateur Free ayant eu recours à son service de location de mobile.

Résumé de l’affaire : après avoir loué pendant 2 ans un téléphone mobile à l’opérateur, un de ses clients résilie son contrat de location et retourne l’appareil mobile dans les conditions prévues aux CGV. Quelques jours plus tard, Free opère un prélèvement automatique de 200 € sur le compte bancaire au prétexte que le téléphone n’a pas été remis en bon état (allégation appuyée par la société gestionnaire du service location des téléphones).

Saisi par ce consommateur bien décidé à faire valoir ses droits, le tribunal a estimé que Free mobile ne pouvait pas, pour justifier son prélèvement, s’appuyer uniquement sur des documents émanant d’une société dont l’impartialité peut être mise en cause, Free étant le principal client de la société gestionnaire. Il condamne par conséquent l’opérateur à rembourser les 200 € prélevés abusivement et à verser à la victime 200 € supplémentaires au titre des frais de justice engagés.

Rappelons que l'UFC-Que Choisir a lancé en mars 2019 une action de groupe contre cet opérateur sur le même constat.

Source : Que Choisir
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Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 338 rue des Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : René Barraud, Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.