Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 101 - Novembre 2018

SOMMAIRE
1. Cabines de bronzage : l’Anses demande l’interdiction
2. Huiles d’olive : à nouveau pointées du doigt
3. Du bon usage des examens d’imagerie
4. On est plus exposé à la pollution en voiture qu’à vélo
5. Lait de foin : une nouvelle filière plus vertueuse
6. Prix du gaz (octobre 2018) : à la hausse toute !
7. Rénovation énergétique : des travaux trop souvent peu efficaces
8. Coût de détention des véhicules : gare aux idées reçues !
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1. Cabines de bronzage : l’Anses demande l’interdiction

La position de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les cabines de bronzage n’a pas changé. Dans un avis rendu récemment, elle renouvelle sa recommandation d’interdire les bancs de bronzage, en raison des risques pour la santé.

Il ne fait en effet désormais plus aucun doute que les séances d’UV artificiels aggravent le risque de mélanome, par détérioration de l’ADN que l’organisme peine à réparer. Le mélanome est le plus rare des cancers de la peau, mais aussi le plus grave, car les traitements ne progressent pas.

Le risque est d’autant plus grand que les premières expositions ont eu lieu avant 30 ans. C’est la raison pour laquelle la loi française interdit déjà l’accès des moins de 18 ans aux cabines de bronzage. En outre, et c’est maintenant parfaitement établi, les UV artificiels ne préparent pas au soleil, car le mécanisme de "brunissement" de la peau n’est pas le même qu’à la lumière naturelle du soleil.

Source : Que Choisir
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2. Huiles d’olive : à nouveau pointées du doigt

La publication récente des résultats du plan de contrôle annuel mené en 2016 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a fait l’effet d’une bombe. Et pour cause : il pointait un taux de près de 50 % de non-conformité des échantillons d’huiles d’olive analysés. Un résultat qui jette un discrédit sur un produit pourtant plébiscité par les nutritionnistes et les consommateurs, tant pour ses qualités organoleptiques que nutritionnelles.

Toutefois, la grande majorité des non-conformités concernait l’étiquetage et non la qualité sanitaire du produit lui-même. Parmi les problèmes relevés on trouve, par exemple, l’absence d’indication de l’origine ou des conditions de conservation, l’absence ou un allongement frauduleux de la date de durabilité minimale (DDM), mais aussi des indications fantaisistes telles que « provenant des meilleurs terroirs européens » ou encore l’omission de l’adresse du fabricant.

Les résultats des analyses chimiques et sensorielles réalisées ont cependant révélé quelques cas graves de tromperie sur la marchandise. Ainsi, une huile déclassée en "lampante" (c'est-à-dire destinée à l’alimentation des lampes à huile et donc impropre à la consommation) a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de destruction. Deux autres arrêtés ont été adressés à 2 grossistes alimentaires pour leur imposer le rappel et la destruction d’huiles commercialisées sous la dénomination "huile d’olive vierge extra" alors qu’il s’agissait d’un mélange d’huiles végétales. Un échantillon présentait également des résidus de pesticide alors que l’étiquette proclamait une « absence de résidus de traitement ».

Source : Que Choisir
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3. Du bon usage des examens d’imagerie

L'imagerie médicale a beaucoup progressé ces 20 dernières années. Des découvertes souvent spectaculaires permettent maintenant non seulement un meilleur diagnostic mais offrent aussi de nouveaux espoirs de traitement pour de nombreuses maladies.

Toutefois il faut bien évidemment éviter d’abuser de ces examens.

C’est ainsi que si on fait passer un examen d’imagerie à des personnes entre 50 et 60 ans qui ne souffrent d‘aucune douleur, on trouve une anomalie dans 13 % des cas à l’épaule (usure de la coiffe des rotateurs), dans 20 % des cas au genou (ménisque endommagé) et dans 78 % des cas à la colonne vertébrale (hernie discale). Ainsi personne n’est "normal". Ces résultats confirment qu’il ne faut pas passer des examens juste pour voir.

Source : Que Choisir Santé
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4. On est plus exposé à la pollution en voiture qu’à vélo

Selon différentes études menées en France ou à l’étranger, les niveaux de polluants auxquels sont exposés les cyclistes sont près d’un tiers moins élevés que dans l’habitacle d’un véhicule, sur le même parcours ; en effet l’air qui pénètre dans l’habitacle est particulièrement pollué et a tendance à s’y accumuler.

Et puis les personnes effectuant leurs trajets à vélo sont libres de choisir leur place sur la chaussée et ont la possibilité d’emprunter certains aménagements tels que des pistes cyclables qui les éloignent légèrement du flux de circulation.

Même si le cycliste inhale plus d’air du fait de son effort physique, les bénéfices du vélo sont donc largement positifs pour la santé.

Source : Le Particulier
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5. Lait de foin : une nouvelle filière plus vertueuse

Bientôt, certains produits laitiers seront estampillés "lait de foin" STG * (spécialité traditionnelle garantie). Cette appellation garantit un lait à l’ancienne, issu de vaches nourries à 75 % d’herbe ou de foin, sans OGM ni fourrage d’ensilage. Ce label européen nous vient tout droit de nos voisins germaniques chez lesquels il a cours depuis plusieurs années ; en Autriche par exemple, c’est 15 % de la production qui est commercialisée sous la dénomination "lait de foin".

Il faut dire que par rapport à un lait "classique" issu de vaches élevées dans des méga-élevages, qui ne sortent pas et ne mangent jamais d’herbe, les avantages sont nombreux :
➢ le bien-être animal tout d’abord, auquel les consommateurs sont de plus en plus sensibles, avec comme conséquence une meilleure santé des animaux, et donc un recours moindre aux antibiotiques ;
➢ une meilleure valorisation du produit pour les éleveurs ;
➢ un lait de bonne qualité, plus savoureux et plus riche en oméga 3 ;
➢ une amélioration du bilan carbone (le soja OGM utilisé en énormes quantités par la filière classique vient d’Amérique du Sud) ;
➢ un meilleur comportement du lait lors de la fabrication des fromages.

(*) Le sigle STG désigne un label de qualité européen, qui valorise un produit dont les qualités spécifiques sont liées à une composition, des méthodes de fabrication ou de transformation fondées sur une tradition.

Source : Que Choisir
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6. Prix du gaz (octobre 2018) : à la hausse toute !

À la baisse plusieurs années de suite et jusqu’en septembre 2017 avec un prix du kWh de 4,85 centimes, le prix du gaz a inversé sa tendance début 2018. Il a franchi la barre des 6 centimes en septembre 2018, et augmente encore de 3,3 % en octobre.

Pourtant cette ressource est abondante, il n’y a donc pas de pénurie, mais elle est sensible à l’instabilité géopolitique. Dans une moindre mesure, la hausse s’explique aussi par l’augmentation de la taxe carbone sur les énergies fossiles, ainsi que le coût de la modernisation du réseau et de la mise en place du compteur Gazpar.

Que faire ?
➢ Si vous avez souscrit une offre à prix fixe en 2016 ou 2017, surtout ne changez pas ! C’est le cas en particulier si vous avez été souscripteur à l’offre "Énergie moins chère ensemble" de l’UFC-Que Choisir.
➢ Si vous êtes en offre à prix indexé sur le tarif réglementé, c’est le moment de changer ! Vous pouvez consulter le comparateur gratuit de l’UFC-Que Choisir actualisé tous les mois. Sachant qu’il vous est à tout moment possible de revenir au tarif réglementé, sans préavis ni pénalités.

Source : Que Choisir
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7. Rénovation énergétique : des travaux trop souvent peu efficaces

Réduire la consommation énergétique, avec à l’horizon 2050 un parc immobilier 100 % rénové au niveau BBC (bâtiment basse consommation), tel est l’objectif des pouvoirs publics. Les propriétaires de maisons ont été nombreux à engager des travaux : de 2014 à 2016, plus de 5 millions d’entre eux en ont réalisé, ce qui correspond à 32 % du parc de l’habitat individuel.

Las ! L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) vient de publier les résultats d’une étude sur l’efficacité des travaux de rénovation énergétique réalisés en maisons individuelles.

Les résultats sont consternants : seulement 5 % des travaux ont permis un gain égal ou supérieur à 2 classes énergétiques, 20 % un gain de 1 classe, mais 75 % n’ont eu aucun impact ! Les interventions effectuées sur les combles ou les toitures se sont révélées performantes dans seulement 1/3 des cas. Ce pourcentage chute à 17 % pour les rénovations de murs ou de fenêtres. Plus grave pour le confort et la santé des habitants, la ventilation est régulièrement oubliée alors que c’est l’outil indispensable pour renouveler l’air et éviter les moisissures.

Avant d’engager de tels travaux, il est recommandé de vous adresser à l’Espace Info Energie qui vous fournira des conseils gratuits sur les améliorations souhaitables et sur les aides financières.

Source : Que Choisir
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8. Coût de détention des véhicules : gare aux idées reçues !

Pour comparer le coût d’un véhicule, le consommateur dispose principalement de son prix d’achat et de sa consommation en carburant. C’est bien peu, d’autant que la consommation n’est pas calculée en conditions de conduite réelle.

L’European Climate Foundation a réalisé une étude, que l’UFC-Que Choisir a rendu publique, sur le coût total de propriété des véhicules, qui intègre les frais d’assurance, de financement, d’entretien, de carburant (conduite en conditions réelles) et les coûts de dépréciation.

Cette étude met à mal quelques idées reçues sur les véhicules électriques ou hybrides :
« ils reviennent cher » : FAUX, grâce au bonus écologique de 6 000 €, ils s’avèrent plus économiques que les véhicules utilisant un carburant fossile, et ce dès 4 ans de possession pour une 1ère main, encore moins pour une 2e main ou 3e main ;
« ils ne conviennent pas aux ruraux » : FAUX, s’il est vrai que ces véhicules sont un plus pour la santé des citadins, ils se révèlent source d’économies surtout pour les ruraux qui roulent davantage (352 €/an par rapport au diesel pour une 1ère main).

Mais tout n’est pas rose, et de nombreux points restent à améliorer : un nombre insuffisant de bornes de recharge, une faible autonomie malgré d’indéniables progrès, un coût élevé compensé pour le moment par le bonus (mais jusqu’à quand ?), une offre commerciale dérisoire (seulement 1 % des véhicules proposés à la vente).

Pourtant les enjeux sont de taille car l'automobile est le deuxième pollueur de France derrière l’industrie avec 16 % du total des émissions de gaz à effet de serre. Or, depuis plus de 20 ans, pas plus les normes d’émission contraignantes demandées aux industriels qu’une fiscalité environnementale de plus en plus sévère n’ont réussi à faire baisser de façon significative les émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc changer de braquet !

Source : Que Choisir
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Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.