Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 98 - Juillet 2018

SOMMAIRE
1. Ingrédients indésirables dans les cosmétiques : prudence confirmée pour le phénoxyéthanol
2. Grossesse et médicaments : des pictogrammes trop anxiogènes !
3. À l’étranger, gare aux frais bancaires !
4. Perceval, le nouveau site national pour déclarer les fraudes à la carte bancaire
5. Bilan énergétique gratuit : gare aux arnaques
6. Escroquerie en ligne : déjouez l’arnaque au faux support technique
7. Pièce d’identité : appelez plusieurs mairies pour réduire les délais
8. Vins des Côtes du Rhône : une entente sanctionnée
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Ingrédients indésirables dans les cosmétiques : prudence confirmée pour le phénoxyéthanol

Conservateur fréquemment utilisé, le phénoxyéthanol présente à certaines doses des effets toxiques, c’est pourquoi "Que Choisir" le considère comme un ingrédient indésirable dans les produits pour les tout-petits. Les moins de 3 ans sont en effet particulièrement sujets à risque compte tenu de leur poids et de la pénétration possible des produits, notamment via le siège, potentiellement irrité lors du change. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc recommandé, dans un avis publié en 2012, de ne pas l’utiliser dans les produits destinés au siège et de limiter sa concentration à 0,4 % (au lieu de 1 % en général) dans tous les cosmétiques utilisés chez les enfants en bas âge.

Mais les experts européens, eux, ne partagent pas cette analyse. L’ANSM maintient cependant sa recommandation de ne pas utiliser cet ingrédient et confirme notamment qu’il ne devrait pas être utilisé dans les produits destinés aux fesses des tout-petits.

L’Agence cite également une étude qui suggère des effets perturbateurs endocriniens chez les femmes en âge de procréer et recommande que ce phénomène soit mieux étudié.

Source : Que Choisir
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2. Grossesse et médicaments : des pictogrammes trop anxiogènes !

Depuis octobre 2017, les pictogrammes "danger" ou "interdit" à destination des femmes enceintes ont fait leur apparition sur les boîtes de médicaments. Sauf que les firmes pharmaceutiques n’ont pas fait dans la nuance : elles ont apposé ces pictogrammes sur tous les médicaments ayant montré un effet malformatif ou reprotoxique sur l’animal, le plus souvent à hautes doses, au mépris de données souvent bien établies et très rassurantes chez l’être humain. Résultat : 60 à 70 % des spécialités sur le marché arborent ou vont arborer à terme l’un ou l’autre de ces pictogrammes, alors qu’elles ne présentent pas de danger avéré… au risque d’affoler les femmes enceintes, et de les pousser à arrêter des traitements indispensables à leur santé et à celle de leur bébé.

Ainsi, pour l’asthme, un traitement de fond à base de corticoïdes inhalés est parfois nécessaire. Il doit être pris y compris pendant la grossesse, pour éviter une exacerbation de la maladie et des difficultés respiratoires préjudiciables à la mère et à l’enfant. Malgré tout, un pictogramme "danger" figure maintenant sur l’emballage de la plupart des spécialités prescrites dans l’asthme… De même, l’aspirine, parfois donnée à faible dose pour limiter le risque de pré-éclampsie, comporte maintenant un pictogramme susceptible d’entraver l’observance du traitement.

De son côté, le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT), qui détient une expertise fine et solide de l’effet des médicaments sur l’enfant à naître, compte une quinzaine de substances tératogènes chez l’humain ; une quarantaine sont fœtotoxiques. Soit, au total, « environ 10 % des spécialités sur le marché ». Le CRAT demande de réserver les pictogrammes aux « seules substances ayant fait la preuve de leur effet délétère pour tout ou partie de la grossesse humaine ». Le CRAT met à la disposition des autorités de santé une liste qui peut être consultée par les médecins et les femmes enceintes.

Source : Que Choisir
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3. À l’étranger, gare aux frais bancaires !

Le coût des transactions passées à l’étranger est bien souvent plus élevé qu’en France. En dehors de la zone Euro, les frais des retraits et paiements peuvent en effet atteindre jusqu’à 5 % des montants dépensés !

Par exemple une famille de 4 personnes, partie aux États-Unis avec une carte bancaire haut de gamme, qui effectue 5 retraits pour un total de 1 250 € et 10 paiements pour le même montant, se verra prélever 114,70 € de frais, soit 4,6 % de l’ensemble de ses retraits et paiements.

Pour réduire le prix des frais bancaires, il est préférable de payer avec sa carte plutôt que de retirer des espèces dans un distributeur.

Avant de partir il faut bien évidemment vérifier que sa carte bancaire est bien acceptée dans le pays de destination ; il est de plus recommandé de s’assurer de sa date de validité afin d’en commander une autre si nécessaire. Il faut également penser à ajuster le plafond de retrait et de paiement de sa carte bancaire.

Source : Le Particulier
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4. Perceval, le nouveau site national pour déclarer les fraudes à la carte bancaire

Face à l’augmentation des fraudes à la carte bancaire (+ 31 % entre 2015 et 2016), la Gendarmerie nationale a lancé Perceval, une plateforme accessible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 via un ordinateur, une tablette ou un smartphone , et qui permet :
➢ de déclarer la fraude sur internet sans obligation de se déplacer au commissariat ;
➢ de faciliter et d’accélérer le remboursement des sommes dérobées, puisque à l’issue de la déclaration un document officiel est édité qu’il suffit de transmettre à sa banque.

Un bémol cependant, cet outil est réservé aux achats frauduleux sur internet, et non au vol physique du moyen de paiement. De plus, il n’évite pas de devoir faire opposition auprès de sa banque. Vous pouvez accéder à Perceval sur le site service-public.fr via l’onglet "fraude à la carte bancaire" grâce au système d’identification France Connect.

Source : Le Particulier
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5. Bilan énergétique gratuit : gare aux arnaques

Les témoignages se multiplient. Tout commence par un coup de fil. On vous annonce que le bilan énergétique gratuit est devenu obligatoire pour tout le monde, et vous acceptez que le "contrôleur" passe chez vous. Il vous explique que le bilan énergétique des logements est obligatoire, et qu’EDF établira ensuite un système de bonus-malus sur vos factures. En plus de ce bilan énergétique, il vous propose de monter un dossier pour une isolation gratuite. Devant tant de belles promesses, vous signez !

Mais en examinant le bon de commande à tête reposée, vous découvrez un devis sans aucune indication sur les aides annoncées. Dans le meilleur des cas, vous faites jouer votre droit de rétractation dans les délais.

Le bilan énergétique gratuit, tout comme l’analyse énergétique qui évite de payer une nouvelle taxe, ou encore l’enquête obligatoire sur l’habitat énergivore, voilà les nouveaux sésames des réseaux commerciaux et des entreprises sans scrupules pour que les portes des domiciles s’ouvrent facilement et sans la moindre méfiance.

Rappelons qu’il n’existe strictement aucune obligation réglementaire de bilan ou d’analyse énergétique, ni aucune taxe de cette nature sur les logements. Seul le diagnostic de performance énergétique (DPE) est imposé, mais uniquement en cas de vente ou de mise en location du logement.

Source : Que Choisir
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6. Escroquerie en ligne : déjouez l’arnaque au faux support technique

Plusieurs adhérents nous ont alerté sur une escroquerie, ancienne mais actuellement en recrudescence, qui sévit sur internet : un message "Alerte critique de Microsoft" est apparu subitement sur leur écran, indiquant que leur ordinateur était bloqué et qu’ils devaient, pour résoudre le problème, composer un numéro de téléphone présenté comme le support technique de Microsoft.

Au bout du fil une personne rassurante affirmait pouvoir les aider à condition qu’ils paient en ligne une somme importante, souvent supérieure à 200 €. Qu’elles aient payé ou non, aucune des victimes n’a constaté le moindre changement. Et pour cause, le message ne provenait pas des services de Microsoft et la plateforme vers laquelle il renvoyait était en réalité tenue par de faux réparateurs alléchés uniquement par l’appât du gain.

Le pseudo message d’alerte a plusieurs variantes, il peut affirmer que le PC a été « infecté par un virus », « bloqué en raison d’une activité douteuse », indiquer qu’un « problème de licence » est survenu ou proposer d’éradiquer un écran bleu apparu quelques secondes auparavant ; il apparaît généralement après que l’utilisateur a visité par mégarde un site infecté et, dans la majeure partie des cas, le PC n’est pas vraiment bloqué. Si cela vous arrive, pas de panique. Avant tout, essayez de résoudre le problème par vous-même en procédant aux manipulations suivantes :
➢ ouvrez le gestionnaire des tâches grâce à la combinaison de touches "CTRL+ALR+SUPP", et fermez le navigateur avec la commande "Fin de tâche"; puis rouvrez-le sans restaurer la session ;
➢ si ce n’est pas suffisant essayez d’accéder à votre antivirus, et si vous y parvenez, lancez un scan complet de votre système.
➢ en dernier recours, faites appel au service client officiel de Microsoft ou à un réparateur.

Ceux qui ont versé l’argent demandé peuvent se tourner vers leur banque pour qu’elle tente de bloquer le paiement (ce qui, dans la pratique, est rarement possible). Dans un tel cas, l’établissement n’est hélas pas tenu de rembourser le montant débité s’il correspond bien à l’ordre de paiement émis. Essayez néanmoins de contacter votre banquier ou votre assureur pour savoir si vous êtes couvert pour ce genre d’escroquerie. Vous pouvez aussi porter plainte auprès de la police, de la gendarmerie ou du procureur de la République et dénoncer cette pratique sur la plateforme officielle de signalement du ministère de l’Intérieur .

Vous trouverez aussi toutes sortes d’informations et de conseils ainsi que les coordonnées de réparateurs certifiés sur le site Cybermalveillance.gouv.fr

Source : Que Choisir
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7. Pièce d’identité : appelez plusieurs mairies pour réduire les délais

Pour renouveler sa carte nationale d’identité ou son passeport, il faut se rendre dans l’une des 2 000 mairies françaises équipées d’un appareil capable de scanner les empreintes digitales. Or, ces mairies sont inégalement réparties sur le territoire, et il arrive que certaines soient débordées et les délais d’attente très longs, 2 à 3 mois parfois. Ce qui peut poser un problème à l’approche des vacances.

Existe-t-il une parade ? Oui, selon certains lecteurs de "Que Choisir" qui en ont fait l’expérience : il suffit de contacter d’autres mairies ! Prenons le cas de Léa, qui fin 2017 cherche à faire refaire son passeport : la mairie de Villeurbanne lui annonce un mois et demi d’attente. Elle contacte alors la mairie de Lyon 3e et le délai se réduit à une semaine…

Reste qu’on ne peut exclure que toutes les mairies soient débordées en même temps, ou que "LA" mairie avec des délais raisonnables soit géographiquement trop éloignée. Alors, pour plus de sérénité, mieux vaut anticiper et s’y prendre a minima 3 mois à l’avance.

Source : Que Choisir
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8. Vins des Côtes du Rhône : une entente sanctionnée

Saisie par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, l’Autorité de la concurrence relève dans une décision récente qu’entre 2010 et 2017, le Syndicat général des vignerons réunis des Côtes du Rhône (SGVRCR) a élaboré et diffusé des grilles tarifaires annuelles. L’objectif était de faire remonter les cours des vins en vrac, ce qui, in fine, a eu une influence sur le prix des bouteilles payées par le consommateur.

Les "instructions" étaient notamment transmises par le biais du journal "Le Vigneron" édité par le SGVRCR. Leur caractère impératif a permis à l’Autorité d’estimer qu’il y avait eu entente, une pratique qui perturbe le jeu d’une concurrence saine et loyale. Elle est, par conséquent, punie par la loi.

Les consignes données ont concerné l’ensemble des vins en vrac répondant à l’AOC Côte du Rhône. À la lumière des manquements constatés, l’Autorité de la concurrence a condamné le syndicat des vignerons à une amende de 20 000 €. Une décision susceptible d’appel.

Source : Que Choisir
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Antenne de Villefranche : 338 rue de Remparts, 69400 Villefranche-sur-Saône
Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.