Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 93 - Février 2018

SOMMAIRE
1. Retards des TER : l’UFC-Que Choisir interpelle les pouvoirs publics
2. Prix des lunettes : un comparateur de devis pour réduire votre facture chez l'opticien
3. Assurance emprunteur : la concurrence peut maintenant jouer !
4. Triman : seconde vie de nos objets au quotidien
5. Nanoparticules : l'UFC-Que Choisir porte plainte contre 9 fabricants
6. Produits cosmétiques : une utilisation réelle très supérieure à celle estimée
7. Energie moins chère ensemble : une action gagnante pour les consommateurs
8. Canal Plus : hausses de tarif
9. Gare aux faux agents de l'Insee qui viennent à domicile ou téléphonent
10. Données personnelles : WhatsApp mis en demeure
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Retards des TER : l’UFC-Que Choisir interpelle les pouvoirs publics

La France se classe au 21ème rang européen concernant la ponctualité des services ferroviaires régionaux et locaux. Ainsi, en 2017, moins de 90 % des TER ont circulé à l'heure. Cette qualité de service en baisse constante est d’autant plus inacceptable qu’elle pénalise tout d'abord ceux qui sont contraints d'utiliser ce mode de transport pour se rendre sur leur lieu de travail.

L'organisation et la surveillance de la qualité des transports sur leur territoire étant une des prérogatives des Conseils régionaux, on pourrait attendre d'eux qu'ils utilisent plus souvent leur possibilité d’infliger des pénalités financières dissuasives à la SNCF lorsque celle-ci pêche par son mauvais service (59 % des retards lui sont directement imputables). Ce n' est pourtant pas le cas. Seules 7 conventions TER régionales sur 18 ont instauré un dispositif de remboursement automatique d’une partie du prix de l’abonnement en cas de retards récurrents sur la ligne empruntée.

C'est pourquoi l'UFC-Que Choisir réclame la généralisation sans délai de cette mesure de remboursement, ainsi qu'une hausse des pénalités dues par la SNCF en cas de qualité dégradée de service.

Enfin, l’UFC-Que Choisir demande au gouvernement d’accélérer les expérimentations d’ouverture à la concurrence des conventions TER, laquelle pourrait se révéler un moyen de stopper la spirale de la baisse de la qualité de service constatée ces dernières années.

Source : Que Choisir
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2. Prix des lunettes : un comparateur de devis pour réduire votre facture chez l'opticien

Les Français ont consacré 6,2 milliards d'euros à leurs achats de lunettes en 2016, soit 39 % de plus qu'il y a 10 ans. Sur ce poste de dépense, leur budget reste le plus élevé des pays riches avec un prix moyen de 316 € pour une monture équipée de verres simples et de 613 € avec des verres progressifs.

Par ailleurs, les écarts de tarifs constatés par l'UFC-Que Choisir sont faramineux. Ainsi, l'analyse d'une base de 210 000 devis d'opticiens montre que pour une même correction les prix des verres varient au moins du simple au double selon les opticiens. Les écarts peuvent ainsi dépasser 300 € d'un devis à l'autre pour une monture avec des verres progressifs haut de gamme. On comprend que le consommateur soucieux de son budget a intérêt à faire jouer la concurrence sur un marché aux prix aussi distendus.

C'est pourquoi l'UFC-Que Choisir a mis au point un comparateur de devis d'opticiens (gratuit jusqu’à fin février). Cet outil simple d'utilisation permet aux consommateurs d'obtenir, à partir des informations contenues sur leur ordonnance ou leur devis d'optique, la répartition des prix sur le marché pour leur propre correction.

Source : Que Choisir
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3. Assurance emprunteur : la concurrence peut maintenant jouer !

L’assurance emprunteur est exigée par les établissements bancaires lors de la souscription d’un emprunt immobilier, pour couvrir les risques décès-invalidité. Il est difficile pour ces établissements, qui trustent le marché depuis des décennies, d’accepter de partager cette manne !

Bien que depuis 2010 3 lois imposent aux banques d’ouvrir le marché à la concurrence, dans la pratique il reste difficile de faire résilier son ancien contrat. Les dispositions contenues dans la loi la plus récente (21 février 2017) sont à peine entrées en vigueur qu’elles ont fait déjà l’objet d’une contestation par les banques devant le Conseil constitutionnel. La Fédération française des banques (FBF), à l’origine du recours, conteste ainsi l’application du droit de résiliation annuelle de l’assurance emprunteur pour tout le stock d’anciens contrats, c’est-à-dire ceux souscrits avant le 22 février 2017.

Le Conseil constitutionnel vient d’en décider autrement et n’a pas donné raison à la FBF. Tout devient donc très clair et simple : quelle que soit la date de souscription de votre assurance emprunteur (hier ou il y a 10 ans), vous pouvez y mettre fin en faisant jouer la concurrence, au-delà d’un an, à chaque date anniversaire par courrier recommandé (avec préavis de 2 mois).

L’UFC-Que Choisir, qui est intervenue devant le Conseil constitutionnel pour défendre la constitutionnalité de cette mesure servant l’intérêt général (par une diminution des primes d’assurance et la possibilité pour les malades de faire valoir leur droit à l’oubli), appelle les assurés-emprunteurs à saisir l’opportunité de faire jouer à plein le droit à la résiliation annuelle afin de gagner en pouvoir d’achat (plusieurs milliers d’euros sur la vie d’un contrat).

Source : Que Choisir
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4. Triman : seconde vie de nos objets au quotidien

Nous sommes tous conscients des enjeux environnementaux, et nous voulons tous consommer responsable, mieux trier et recycler nos déchets. Mais pour devenir des consomm’acteurs, encore faut-il s’y retrouver dans la jungle des consignes de tri et savoir quoi faire de tous nos déchets (580 kg/an/habitant). Pas si simple…

Pourtant, la solution est déjà sous nos yeux dans les rayons des magasins : le logo Triman, seul logo officiel permettant aux consommateurs de choisir un produit pouvant être recyclé (en tout ou partie). Il doit en effet être obligatoirement affiché sur tous les produits de grande consommation qui doivent être triés après utilisation : à jeter dans le bac de tri, à déposer en déchèterie, à ramener en point d’apport volontaire, ou à rapporter en magasin.

Ce logo nous permet donc de distinguer clairement les produits ayant une seconde vie parmi les millions de produits encore non recyclables (jouets, équipements de sport, produits cosmétiques, vaisselle…). Mais malheureusement il est souvent noyé dans la multitude de graphismes que l’on retrouve actuellement sur les emballages et produits, ce qui crée la confusion au moment de l’achat et du geste de tri.

Ainsi, en achetant des produits porteurs du logo Triman et en les recyclant comme il faut, nous nous assurons de participer, à notre échelle, à la réduction des déchets envoyés en décharge ou en incinérateur.

Source : Que Choisir
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5. Nanoparticules : l'UFC-Que Choisir porte plainte contre 9 fabricants

Plébiscités par les fabricants pour leur fonction colorante ou anti-oxydante, les nanomatériaux sont de plus en plus présents dans la composition des produits cosmétiques et alimentaires. Or leur impact sanitaire et environnemental fait débat tant leur taille infime favorise la pénétration dans l’organisme. D’autant que les études sur le sujet font état de résultats inquiétants, certaines nanoparticules étant soupçonnées d’être cancérogènes.

Or, depuis 2013 pour les cosmétiques et 2014 pour l’alimentaire, les industriels ont l’obligation légale de signaler sur l’emballage la présence des "nanos". Obligation qui n’est que peu respectée. Les contrôles effectués en 2017 par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sont sans appel : sur 114 produits analysés, 64 contenaient des nanos et 1 seul le signalait !

Et les derniers tests de Que Choisir réalisés sur 16 produits montrent que tous contiennent des nanos, mais que 13 se gardent bien de l’indiquer. Pour 9 d’entre eux, et « au vu de la proportion significative de nanoparticules décelées dans les additifs/ingrédients utilisés et non signalée », l’UFC-Que Choisir a décidé de porter plainte contre leurs fabricants : AVENE (stick 0 lèvres nourrissant), COLGATE-PALMOLIVE (déodorant Sanex), COTY (Gloss de chez Bourjois), GlaxoSmithKline (dentifrice Aquafresh), le GROUPE CASINO (soupe), JDE (Maxwell Cappuccino), LAVERA Gmbh & Co. KG (crème solaire), MARS CHOCOLAT France (M&M’s) et MC CORMICK (Ducros Mélange Malin Italien).

En complément, l’UFC-Que Choisir demande à la DGCCRF et au Ministère de l’économie une vigilance accrue, plus de fermeté, et la plus grande transparence.

Source : Que Choisir
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6. Produits cosmétiques : une utilisation réelle très supérieure à celle estimée

L’UFC-Que Choisir a souvent mis en garde contre la présence de substances à risque (allergènes, perturbateurs endocriniens) dans un grand nombre de produits cosmétiques. Restait une inconnue : l’exposition à laquelle est soumis le consommateur, les connaissances sur le sujet étant anciennes et parcellaires.

C’est chose faite maintenant, une étude récente ayant permis de mettre en évidence les habitudes des Français. Et là, surprise ! Non seulement le nombre de produits utilisés est bien supérieur à ce qui était attendu (16 cosmétiques par jour en moyenne pour les femmes, 5 pour les enfants, dont les lingettes employées à tort et à travers), mais les consommateurs ont la main lourde ! Par exemple, l’habitude de recouvrir intégralement la brosse à dent de dentifrice, bien loin du "petit pois" recommandé par les industriels.

Les autorités sanitaires, et l’UFC-Que Choisir, pourront désormais s’appuyer sur ces données pour mieux évaluer l’impact sanitaire et environnemental lié à l’exposition cumulée à certains composés.

Source : Que Choisir
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7. Energie moins chère ensemble : une action gagnante pour les consommateurs

La seconde campagne "Energie moins chère ensemble" s'est terminée le 15 décembre 2017. Ce fut un succès : sur les 220 000 consommateurs inscrits, environ 85000 ont souscrit aux offres, et signé plus de 100 000 contrats "sécurisés" (les signataires sont effet accompagnés par l'UFC-Que Choisir en cas de réclamation ultérieure). L'économie cumulée par l'ensemble de ces souscripteurs est estimée à 11 millions d’euros (au vu de leurs profils de consommation).

On doit se réjouir également que cette action ait favorisé l'émergence d'offres nouvelles sur ce marché concurrentiel. L’offre "soutien aux petits producteurs d’énergie renouvelable" a ainsi permis à eKwateur de recueillir 25 000 souscripteurs, soit le plafond fixé pour ce type d'offre.

Bien que restant attachée au maintien des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, car ceux-ci restent un outil de régulation et une référence tarifaire sur le marché de l'énergie, l'UFC-Que Choisir invite les consommateurs à faire jouer la concurrence chaque fois que nécessaire et pas seulement lors des campagnes "Energie moins chère ensemble".

A ce titre nous rappelons que l’UFC-Que Choisir contribue à les aider dans cette démarche en mettant à leur disposition, son comparateur gratuit indépendant des fournisseurs d’énergie.

Source : Que Choisir
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8. Canal Plus : hausses de tarif

Vous êtes abonné à Canal Plus ou à CanalSat ? Vérifiez bien votre messagerie électronique et votre boîte aux lettres. La chaîne de télévision payante adresse depuis quelque temps à certains de ses clients des courriers les informant que leur offre allait prochainement évoluer. Des abonnés à CanalSat ont ainsi appris qu’ils pourraient bientôt accéder à Canal Plus, à Canal Plus Décalé et aux chaînes de Canal Plus Family. Cette nouvelle offre leur sera facturée 5 € de plus par mois. Les abonnés à Canal Plus pourront quant à eux bénéficier d’une soixantaine de chaînes supplémentaires pour 2 € de plus par mois.

Ces nouvelles offres pourraient paraître intéressantes si elles n’étaient pas appliquées d’office. Certes, dans ses messages, Canal précise bien qu’il est possible de refuser cette modification en se rendant sur son espace client en ligne ou en appelant le service client de la chaîne.

Tant pis pour ceux qui n’auront pas vu le courrier et qui découvriront donc sur leur prochaine facture que le tarif de leur abonnement a augmenté. Ils disposeront alors de 4 mois supplémentaires pour revenir à l’ancienne offre. Passé ce délai, Canal Plus laisse entendre que tout retour en arrière sera impossible.

Source : Que Choisir
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9. Gare aux faux agents de l'Insee qui viennent à domicile ou téléphonent

Depuis quelques semaines, l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a noté une recrudescence d'usurpation de son identité à des fins commerciales ou frauduleuses. Des escrocs font du porte à porte et tentent de s’introduire dans les domiciles en prétextant enquêter sur les animaux de compagnie (chiens et chats), ou en se présentant comme agents chargés du recensement de la population. D'autres téléphonent aux particuliers en se faisant passer pour des agents de l'Insee.

Dans les deux cas, ces agissements ont pour but de récolter et d’utiliser frauduleusement les informations confidentielles des personnes visitées ou interrogées.

Il est important de rappeler que l'Insee envoie toujours un courrier annonçant ses enquêtes par téléphone ou à domicile, et que lorsqu'ils se présentent à domicile, les agents recenseurs doivent présenter une carte officielle.

Source : Le Particulier
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10. Données personnelles : WhatsApp mis en demeure

La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) ne laissera pas les "GAFAM" (les géants du Net, symbolisés par le quintet Amazon-Apple-Facebook-Google-Microsoft) faire n’importe quoi avec les données personnelles des utilisateurs français. Elle le prouve une nouvelle fois en mettant en demeure l’application de messagerie WhatsApp de se conformer à la loi en matière de collecte de données.

D’après la CNIL WhatsApp transmet sans aucune base légale à Facebook, sa maison mère depuis 2014, les données de ses utilisateurs, en particulier leur numéro de téléphone ainsi que des informations relatives à leurs habitudes d’utilisation de l’application. D’après WhatsApp, ces informations sont collectées à des fins de sécurité, ce à quoi la CNIL ne trouve rien à redire, mais également pour des besoins de "business intelligence", conduisant à analyser les comportements des utilisateurs, ce qui n’est pas conforme à la réglementation française, selon laquelle ces opérations ne sont possibles qu’avec le consentement de l’utilisateur.

Tant que WhatsApp se maintient dans l’illégalité, nous vous conseillons de désinstaller l’application.

Source : Que Choisir
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Ont participé à cette édition : René Barraud, Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.