Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 91 - Décembre 2017

Guide de Noël 2017 et calendrier de l’Avent des idées reçues

Pour vous permettre d’aborder la période de fin d’année en toute sérénité, l’UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône met à votre disposition un guide de Noël. Vous y trouverez un rappel de vos droits et de nombreux conseils dans les situations plus particulières de cette fin d’année.
➢ Les dons et les étrennes.
➢ Préparer Noël : choix du sapin et des décorations...
➢ Cadeaux de Noël.
➢ Sécurité des jouets.
➢ Organisation du réveillon.
Télécharger le guide de Noël

L’UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône vous propose aussi son calendrier de l'Avent des idées reçues : en ouvrant chaque jour une case du mois de décembre 2017, saurez-vous démêler le vrai du faux parmi les idées reçues consuméristes ?

 
SOMMAIRE
1. Alerte pour les familles : trop de composés nocifs dans les peintures pour enfants
2. Dépannage d’urgence à domicile : de plus en plus d’arnaques
3. Phishing : en cas de négligence avérée, la banque ne rembourse pas
4. Carte grise : la demande se fait désormais en ligne
5. Compte bancaire : la Société Générale condamnée pour clauses abusives
6. Viande : du bœuf contaminé vendu au rabais aux industriels
7. Purificateurs d’air : l’Anses confirme l’alerte de "Que Choisir"
8. Arnaque : Ikea sonne l’alerte aux faux bons d’achat
9. Gyropodes, hoverboards et trottinettes électriques : l'assurance est obligatoire !
Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires
 
1. Alerte pour les familles : trop de composés nocifs dans les peintures pour enfants

Les peintures aux doigts, les tout-petits en raffolent. Et dès 3 ans, ils ont droit aux palettes de couleurs, aux pots et aux tubes de gouaches à l’eau. Le bonheur ! Malheureusement, les test de Que Choisir prouvent que les peintures pour enfants contiennent trop souvent des substances nocives, comme les formaldéhyde, méthylchloroisothiazolinone (MCIT), méthylisothiazolinone (MIT) et phénoxyéthanol.

Sur les 17 peintures pour les petits testées par Que Choisir, 12 contiennent les conservateurs les plus allergisants actuellement sur le marché, ou du phénoxyéthanol. Dans les deux cas, c’est préoccupant.

➢ La MIT et la MCIT sont de très puissants allergènes par contact, responsables d’une véritable épidémie d’allergies. Il est irresponsable d’en inclure dans des peintures aux doigts conçues précisément pour que les tout-petits s’en mettent plein les mains, tout comme dans les peintures à l’eau pour les plus de 3 ans. Car même s’ils utilisent un pinceau, les enfants ont régulièrement de la peinture sur les doigts.

➢ Quant au phénoxyéthanol, il est toxique pour le foie. S’il est jugé sans risques quand il ne dépasse pas 1 % dans la composition des cosmétiques pour adultes, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) recommande des limites beaucoup plus basses pour les enfants de moins de 3 ans. La limite actuelle est malheureusement fixée à 1 % dans les peintures aux doigts, c’est aberrant.

Selon le test de Que Choisir, sur les 7 peintures aux doigts analysées, une seule peut être conseillée. Le choix en peintures à l’eau est un peu plus étendu pour les plus de 3 ans, avec 4 produits bien notés sur 10.

Source : DGCCRF & Que Choisir
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2. Dépannage d’urgence à domicile : de plus en plus d’arnaques

Cartons publicitaires trompeurs déposés dans les boîtes aux lettres, pratiques commerciales agressives et frauduleuses, abus de faiblesse... la dernière enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) prouve que les méthodes commerciales des dépanneurs en serrurerie, plomberie, vitrerie et autres travaux d’urgence sont de plus en plus agressives, et les prix de plus en plus exorbitants, pouvant atteindre 6 000 € pour un changement de serrure !

Sur les 624 entreprises contrôlées en 2016, 56 % étaient en infraction. Dans la majorité des cas, le devis n’est remis au client qu’après les travaux alors que le professionnel y appose la mention « devis reçu avant l’exécution des travaux ». De plus, selon cette enquête, certains dépanneurs se montrent agressifs et menaçants envers des clients qui contestent le prix, et font souvent pression pour engager des travaux coûteux nullement nécessaires...(*) Enfin, des professionnels contrôlés ne sont même pas qualifiés pour exercer leur corps de métier, ils ne sont d’ailleurs pas inscrits au répertoire des métiers.

Plus de 100 procès-verbaux d’infraction pénale ont été dressés, et le dépôt de cartons calibrés pour être confondus avec des documents officiels a donné lieu à 544 400 € d’amendes. Face aux flux incessant de plaintes reçues de consommateurs victimes de serruriers ou de plombiers sans scrupules, l’UFC-Que Choisir renouvelle la recommandation de ne pas conserver les cartons déposés dans les boîtes aux lettres et de ne pas appeler la première entreprise de serrurerie ou de plomberie repérée sur Internet, car on tombe ainsi presque immanquablement sur des sociétés de dépannage malhonnêtes. Les vrais professionnels n’ont les moyens ni de dépenser des fortunes pour être bien placés sur le web, ni d’inonder les boîtes aux lettres de cartons publicitaires.

(*) Rappelons que si les travaux d’urgence (ouverture de porte ou fuite d’eau par exemple) échappent à la réglementation sur le droit à un délai de rétractation, ceci n’est pas le cas pour les travaux complémentaires.

Source : Que Choisir
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3. Phishing : en cas de négligence avérée, la banque ne rembourse pas

La Cour de cassation vient de donner raison au Crédit mutuel de Calais dans une affaire qui oppose l’établissement bancaire à une victime de phishing (ou hameçonnage). Cette dernière avait répondu à un mail grossier, manifestement frauduleux, et avait communiqué ses coordonnées de carte de paiement ainsi que des informations relatives à son compte téléphonique. Toutes choses qui avaient permis à un ou des escrocs d’effectuer des achats sur internet.

La Cour a jugé que la négligence était avérée, s’appuyant en cela sur le code monétaire et financier qui dit que « l’utilisateur de services de paiement prend toute mesure raisonnable pour préserver la sécurité de ses dispositifs de sécurité personnalisés » : les 3 300 € de débits frauduleux ne seront donc pas pris en charge par la banque dans ce cas précis.

Pour autant, cette décision ne remet pas en cause la jurisprudence : la banque doit rembourser l’utilisateur, sauf si elle prouve la négligence de ce dernier. La vigilance est de mise. Mieux vaut se rendre sur son espace personnel plutôt que répondre à un courriel.

Pour savoir comment réagir, qui contacter, faire un signalement, rendez vous sur signalement.gouv.fr et cybermalveillance.gouv.fr

Source : Que Choisir
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4. Carte grise : la demande se fait désormais en ligne

Depuis début novembre, la demande de certificat d’immatriculation (anciennement "carte grise") ne peut se faire que sur internet, que ce soit pour un véhicule neuf, d’occasion ou pour une modification, un changement d’adresse par exemple. Pour les usagers ne disposant pas de matériel informatique, ou peu familiers avec l’utilisation d’internet, des "points numériques" (ordinateur, imprimante, scanner) et des médiateurs sont présents en préfecture et sous-préfecture.

Concrètement, il faut se rendre sur le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés), créer son compte et cliquer sur « Mon espace véhicule », puis se laisser guider. Attention, lorsque vous recevrez votre nouvelle carte grise, un code confidentiel sera joint au courrier recommandé : conservez le précieusement, il vous sera demandé pour toutes vos démarches ultérieures concernant le véhicule (en cas de revente notamment).

Si le certificat d’immatriculation en lui-même n’est pas gratuit, les démarches pour l’obtenir, elles, le sont. Alors, fuyez les sites payants tels que "cartegrise·com", "cartegrisefrance·fr" ou autre "carte-grise·org" qui comme de bien entendu apparaissent en premières positions dans les moteurs de recherche.

Source : Que Choisir
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5. Compte bancaire : la Société Générale condamnée pour clauses abusives

Le tribunal de grande instance de Paris a estimé récemment que 15 articles, inclus dans les conditions générales de vente de la Société Générale, sont abusifs en raison du déséquilibre important qu’ils établissent entre la banque et les consommateurs, aux dépens de ces derniers… Ce jugement est d’autant plus important que le secteur des services bancaires en ligne est particulièrement concerné par la présence de dispositions abusives.

La clause la plus manifestement abusive sanctionnée par le tribunal correspond à l’article 2.4 des conditions générales. Ce dernier prévoit que le client est seul responsable « des opérations frauduleuses résultant d’un dysfonctionnement ou d’une faille de sécurité de son accès internet ou de son équipement informatique ». Une disposition d’autant plus difficile à justifier qu’elle est en totale contradiction avec la loi qui prévoit expressément l’inverse.

La Société Générale a aussi tenté de réduire à 4 mois la possibilité pour les consommateurs de contester une opération bancaire. La loi a pourtant posé des délais très précis. En cas de paiement frauduleux par carte bancaire, par exemple, la durée de contestation est de 13 mois. Là encore, la clause contractuelle, annulée par le tribunal, est non seulement abusive pour les consommateurs, mais aussi en contradiction avec les textes de loi.

À noter que la décision du tribunal n'étant pas définitive, la Société Générale se réserve la possibilité de faire appel.

Source : Que Choisir
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6. Viande : du bœuf contaminé vendu au rabais aux industriels

Chaque année en France, 8 000 bêtes (soit 3 000 tonnes de viande) sont testées positives à la tuberculose bovine, abattues et néanmoins mises dans le circuit alimentaire. Une information révélée récemment par le Canard enchaîné, suite à une indiscrétion de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) qui supervise les contrôles vétérinaires en abattoir.

Depuis 2004, la réglementation européenne prévoit en effet que lorsqu’une lésion tuberculeuse est détectée en abattoir dans un seul organe ou partie de la carcasse, « seul ce dernier est déclaré impropre à la consommation ». Tout le reste peut donc être commercialisé et la curée à bas coût peut commencer. Selon le journal satirique, le kilogramme de carcasse de bœuf tomberait alors de 3,5 à 1,5 € ; parmi les industriels pointés du doigt : le groupe Bigard qui profiterait largement du filon du bœuf souffreteux.

Cette affaire a de quoi émousser encore davantage la confiance du consommateur en la traçabilité de la viande. Rappelons qu’en 2013, le Sunday Times révélait des pratiques similaires en Angleterre, où une agence vétérinaire publique vendait carrément elle-même, en toute légalité, des carcasses d’animaux tuberculeux à des abattoirs qui les destinaient au Vieux Continent et notamment à la France ! Dans un cas comme dans l’autre, on peut déplorer qu’il ne soit jamais fait mention sur l’étiquetage des causes de l’abattage de l’animal.

Source : Que Choisir
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7. Purificateurs d’air : l’Anses confirme l’alerte de "Que Choisir"

Depuis 2013, Que Choisir tirait le signal d’alarme : les purificateurs d’air et les sprays assainissants dégradent la qualité de l’air intérieur des logements plutôt que de l’améliorer.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de le confirmer après avoir expertisé des appareils autonomes, des matériaux de construction et des sprays prétendument dépolluants, basés sur les principes de la catalyse ou de la photocatalyse, du plasma, de l’ozonation ou de l’ionisation. Le rapport pointe le risque de formation de composés nocifs générés par une dégradation incomplète des polluants, et met en garde plus particulièrement les sujets asthmatiques.

L’Anses rappelle que pour réduire la pollution de l’air intérieur, « il convient en priorité de limiter les émissions à la source, d’aérer et de ventiler ». Des conseils de bon sens, qui rejoignent ceux que Que Choisir avait préconisés dans son dossier consacré à la pollution de l’air intérieur.

Source : Que Choisir
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8. Arnaque : Ikea sonne l’alerte aux faux bons d’achat

Ikea appelle les internautes à la plus grande vigilance. Des messages, envoyés principalement via la messagerie WhatsApp, annonçant l’offre d’un bon d’achat à l’occasion du 75e anniversaire de la marque, invitent les destinataires à se rendre sur un site frauduleux. Cette arnaque sévit également sur les réseaux sociaux : de faux concours ou encore une enquête expérience client permettraient de remporter un gain de 500 €.

Aucune de ces promesses n’aboutira jamais. Ce type de procédé, appelé "phishing" (hameçonnage), est destiné à recueillir des données personnelles, principalement des coordonnées bancaires, et à propager l’escroquerie en demandant aux destinataires de partager le concours.

Si vous recevez une de ces offres, il ne faut en aucun cas y répondre. En cas de doute, allez directement sur le site internet d’Ikea pour vérifier si une telle opération promotionnelle est en cours. Une promesse « trop belle pour être vraie », un message truffé de fautes d’orthographe ou une incitation à rappeler un numéro commençant par "089" doivent mettre la puce à l’oreille.

Source : Que Choisir
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9. Gyropodes, hoverboards et trottinettes électriques : l'assurance est obligatoire !

Face à l'essor des gyropodes, hoverboards (skate board motorisé) et autres trottinettes électriques, la Fédération française des assurances rappelle que l'utilisation de ces nouveaux moyens de locomotion, appelés "engins de déplacement personnel (EDP) motorisés", est soumise à la même obligation d’assurance de responsabilité civile que les autres véhicules motorisés tels que les motos ou les voitures.

Les EDP motorisés doivent donc absolument être assurés au minimum au tiers, ce qui permet notamment de couvrir les dommages occasionnés à un piéton ou les dégâts causés à un véhicule (autre EDP, vélo, voiture...). D'autres garanties optionnelles contre le vol, l'incendie et la protection corporelle du conducteur peuvent être ajoutées. Il est donc possible de passer par son assurance habitation (comprenant automatiquement une responsabilité civile) pour couvrir son bolide ! Sinon, il existe des assurances spécifiques aux engins électriques comme la trottinette.

En cas d'utilisation d'un gyropode, d'un hoverboard ou d'une trottinette électrique sans assurance, la peine encourue est en principe de 3 750 € d'amende, et 7 500 € en cas de récidive. La sanction peut être accompagnée d'une peine complémentaire comme la suspension du permis, son annulation avec interdiction de le repasser ou la confiscation du véhicule. Pour désengorger les tribunaux, la loi de modernisation de la justice a mis en place une amende forfaitaire de 500 € (minorée à 400 €, majorée à 1 000 €), en cas de première infraction.

Pour mémoire, les skateboards et les trottinettes non motorisés ne sont pas soumis à cette obligation d'assurance.

Source : Le Particulier
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