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Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 89 - Octobre 2017
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SOMMAIRE |
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1. Corruption : des cadeaux illégaux aux dentistes |
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La cour d’appel de Paris a condamné 2 sociétés de vente de matériel dentaire à de lourdes amendes, 40 000 et 75 000 euros. Leur tort : elles avaient mis en place un système bien particulier de fidélisation des dentistes. Pendant 4 ans, elles ont arrosé leurs clients de cadeaux (cave à vin, montres, bijoux, etc.) à partir d’un certain montant d’achats, ou alors, elles leur octroyaient des points convertibles en avantages. Les dentistes pouvaient en bénéficier, mais aussi parfois leurs conjoints ou leurs assistants.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) cite l’exemple d’un voyage à New-York qui avait attiré 1 200 inscrits.
Bien entendu, ces magouilles sont strictement interdites, chez les dentistes comme chez les autres professionnels de santé. D’ailleurs, la réglementation vient d’être revue pour inclure dans le périmètre des pratiques interdites tous les produits de santé à visée médicale, et pas seulement ceux qui sont remboursés par l’assurance maladie.
Source : Que Choisir
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2. Factures de gaz et d’électricité : n’hésitez pas à contester les abus |
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« Un an après son entrée en vigueur, la loi n’est toujours pas respectée » a déploré le médiateur national de l’énergie. En cause, un article du code de la consommation daté du 18 août 2016, qui stipule qu’« aucune consommation d’électricité ou de gaz naturel antérieure de plus de 14 mois au dernier relevé ou autorelevé ne peut être facturée ».
Si vous recevez une facturation datant de 18 mois, 2 ans ou plus, c’est illégal ! Contestez en invoquant l’article L.224-11 du code de la consommation.
Attention, ne pas confondre ces abus avec les factures rétroactives qui font suite à un jugement du Conseil d’état. Ces factures sont légales, y compris sur une période supérieure à 14 mois.
Source : Que Choisir
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3. Location de voiture : le coup de la rayure |
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C’est le type de témoignages qui convergent vers "Que Choisir" au retour des vacances d’été, période au cours de laquelle de nombreux consommateurs louent une voiture. Lorsqu’ils la restituent à l’agence, ils voient un employé se précipiter vers un endroit bien précis… par exemple le dessous du pare-chocs avant. Au bout de quelques secondes, le verdict tombe : « Il y a une rayure ». Le représentant du loueur explique alors qu’elle n’était pas signalée sur l’état des lieux de départ… souvent bâclé, quand il n’a tout simplement pas été effectué de manière contradictoire !
Dans la limite d’une franchise contractuelle de 1 000 à 2 000 €, des frais sont alors facturés au consommateur qui peut difficilement contester. Cette pratique, que l’on pourrait qualifier "d’arnaque à la rayure", touche tous les réseaux et tous les pays. Elle semble néanmoins plus répandue dans les zones du sud touristiques comme la Corse, l’Espagne ou la Grèce.
Notre conseil : lors de l’inventaire initial, prenez des photos sous tous les angles ; et si le véhicule est stationné tout contre un mur empêchant de voir le dessous du bouclier ou du pare-chocs avant, insistez pour le faire déplacer !
Source : Que Choisir
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4. Voler une voiture, un jeu d’enfant grâce à l’électronique
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Plus elles sont récentes, plus elles sont bardées d’électronique, et plus c’est facile ! Voler une voiture récente, un jeu d’enfant ! Comment ? A l’aide d’un matériel proposé moins de 100 € sur internet. Et aucune voiture ne résiste. Les plus faciles à attaquer sont les plus récentes et haut de gamme, qui disposent d’un système "mains libres", c’est-à-dire dépourvu de clé physique.
Alors, que font les constructeurs ? Rien. Ils se contentent d’assurer que leur système offre « la meilleure protection possible, fiable et sûre ». Ce qui est peut-être vrai un certain temps, mais c’est sans compter sur l’ingéniosité des pirates.
Pour les victimes, c’est la double peine : les assureurs rechignent à les indemniser, au motif qu’il n’y a pas eu d’effraction, et donc que le vol n’est pas attesté. Depuis peu cependant, certaines compagnies d’assurance admettent l’existence de ces nouveaux types de vol. Peut-être poussées par plusieurs jugements qui leur ont été défavorables ?
Que faire ?
➢ Evitez les voitures les plus "appréciées" (le hit-parade des voitures les plus volées est facilement accessible sur internet).
➢ Vérifiez lorsque vous verrouillez votre voiture après l’avoir garée qu’il n’y personne qui rôde autour de vous (le kit de piratage fonctionne à proximité immédiate de la clé authentique, et au moment où cette dernière est activée).
➢ Dotez-vous d’un système permettant le suivi du véhicule en cas de vol. C’est cher mais semble-t-il efficace : les AUDI qui en sont souvent équipées en série ont considérablement régressé dans le classement des voitures les plus volées.
Source : 60 Millions de consommateurs
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5. Fruits et légumes bio : les sur-marges de la grande distribution |
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Alors que la grande distribution est aujourd’hui le plus gros acteur sur le marché en pleine croissance du bio, l’UFC-Que
Choisir rend publique une étude qui montre que les promesses des grandes enseignes (offre large et prix bas) ne sont pas tenues. En effet cette analyse, portant sur les fruits et légumes, révèle non seulement l’indigence de l’offre, mais également l’existence d’une politique de marges très élevées sur les produits bio : un panier de fruits et légumes bio 79 % plus cher que son équivalent en produits conventionnels, alors que les coûts de production, plus élevés en bio qu’en agriculture conventionnelle, ne justifient qu’à peine la moitié de ce surcoût.
Cette politique de marges exorbitantes est contreproductive : elle réduit l’accès des consommateurs au bio et pénalise son développement.
Source : Que Choisir
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6. Cosmétiques : des ingrédients indésirables enfin interdits |
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Depuis des années, l’UFC-Que Choisir lutte contre la présence d’ingrédients indésirables dans les produits cosmétiques.La Commission européenne a enfin décidé d’interdire certaines de ces molécules toxiques.
Pour la MIT (méthylisothiazolinone), ce conservateur très allergisant, ça sent la fin : la teneur limite dans les produits a été abaissée à 0,0015 %. Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs le préconisant remonte pourtant à… décembre 2013 !
Par ailleurs, l’oxyde de zinc présentant un risque en cas d’inhalation, il est désormais interdit de l’utiliser dans les cosmétiques en spray. En pratique, il s’agit surtout de produits solaires.
Enfin, la Commission va interdire le formaldéhyde, classé cancérogène pour l’homme. Cet ingrédient n’est plus utilisé que dans les produits pour les ongles : les utilisatrices fréquentes feraient bien de se débarrasser sans attendre des produits qui en contiennent.
Source : Que Choisir
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7. Encens et bougies : le plein de pollution confirmé |
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Fin 2015, "Que Choisir" analysait les émissions des encens et des bougies parfumées, « des produits qui chargent l’air de nos domiciles en substances très nocives » et même, pour les encens, « en un cocktail de cancérogènes, entre benzène, formaldéhyde et particules fines ». On peut ainsi respirer beaucoup plus de benzène assis confortablement dans son salon qu’en se promenant dans les rues embouteillées.
Une étude réalisée par des organismes officiels dans des conditions réalistes, portant sur 9 encens et 9 bougies parfumées, vient de confirmer les analyses très alarmantes de "Que Choisir" de voilà 2 ans.
Elle souligne que « l’utilisation des bâtons d’encens se traduit par des concentrations élevées en benzène, toluène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine, ainsi qu’en HAP (hydrocarbures aliphatiques polycycliques) et en particules ».
Les émissions de polluants des bougies sont nettement plus faibles, mais celles de formaldéhyde persistent, et si les bougies émettent moins de particules que les encens, il s’agit de particules plus fines, qui pénètrent donc plus facilement dans les alvéoles pulmonaires. Enfin, les bougies sont plus émissives en oxydes d’azote que les encens.
Source : Que Choisir
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8. Réfrigérateurs économes en énergie : plus rares et plus chers en France |
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Dans une étude publiée fin août, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a pointé la particularité du marché français des réfrigérateurs économes en énergie.
Les réfrigérateurs les plus vertueux, classés A+++, ne représentent que 1 % des ventes en France, contre 5 % en Europe et 16 % en Allemagne. Leur coût est élevé, 937 € en moyenne. Mais le plus surprenant est qu’ils sont vendus 200 € plus chers que chez nos voisins allemands !
Alors comment expliquer cette différence, sachant qu’un cadre réglementaire identique s’applique partout en Europe et que ce sont les mêmes fabricants qui distribuent leurs produits dans les différents pays ? L’un des arguments est que le marché français est concentré sur la classe A+ d’entrée de gamme : sur ces produits, la concurrence est forte, tirant les prix vers le bas. Ce qui n’est pas le cas pour les réfrigérateurs A++ (11 % des ventes) et les A+++.
Un autre argument est que le prix de l’électricité est relativement bas en France (2 fois moins cher qu’en Allemagne), n’incitant pas le consommateur à retenir ce critère dans sa décision d’achat. Enfin, l’offre est faible : les modèles A+++ proposés à la vente sont 4 fois moins nombreux en France qu’en Allemagne.
Source : Que Choisir
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9. Smartphones Android : même une fois le Wi-Fi désactivé, vous êtes pisté |
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Désactiver le Wi-Fi des smartphones Android ne préserve pas du pistage. Selon un récent rapport de l’Inria/Insa Lyon, grâce à une option activée par défaut dans le système d’exploitation, ces appareils continuent en effet à scanner les réseaux Wi-Fi environnants même lorsque le Wi-Fi est désactivé.
Les signaux ainsi collectés permettent de reconstituer les déplacements des utilisateurs et ainsi d’analyser les comportements dans les centres commerciaux, les aéroports ou le métro. Mais sans accord préalable des utilisateurs, cette pratique pose un sérieux problème de respect de la vie privée.
Au sein des messages Wi-Fi émis par un appareil se trouve un identifiant unique, l’adresse MAC (Media Access Control), qui peut être collectée facilement. Dans certaines versions d’Android, il est possible de désactiver cette fonctionnalité : pour cela, il faut aller dans les "Paramètres avancés" des réglages du Wi-Fi et décocher "Toujours autoriser la recherche".
Mais vous serez obligés de réactiver temporairement ce service si vous utilisez une application de navigation routière ou piétonne, car le Wi-Fi peut suppléer le GPS pour localiser l’utilisateur, sur un itinéraire Google Maps par exemple.
Source : Que Choisir
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10. Vignette auto Crit’Air : indispensable dès cet automne |
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Si la capitale française a été la première à lancer l’obligation des vignettes Crit’Air, l’été s’est avéré propice aux réflexions et aux arrêtés préfectoraux. Les certificats qualité de l’air seront obligatoires dans les métropoles de Lille, Lyon et Strasbourg dès le prochain pic de pollution.
Face à l’ampleur des épisodes de pollution qui ont touché le département du Rhône l’hiver dernier, le préfet de la région Auvergne Rhône-Alpes a annoncé de nouvelles mesures, qui doivent être confirmées très prochainement par arrêté préfectoral ; à ce jour, le projet d’arrêté prévoit :
➢ au premier jour de la mise en œuvre de la mesure, seuls les véhicules affichant une vignette Crit’Air pourront circuler dans le périmètre de Lyon/Villeurbanne ;
➢ après 2 jours de mise en œuvre de la mesure, les seuls véhicules qui pourront circuler dans le périmètre de Lyon/Villeurbanne seront ceux affichant une vignette Crit’Air de niveau 0, 1, 2 ou 3 ;
➢ lors des épisodes les plus sévères, ces restrictions seront renforcées afin de réduire d’au moins 50 % les émissions liées au trafic routier.
L’amende étant de 68 € en cas de non-respect de ces mesures, il est préférable de demander sa vignette si elle n’est pas
déjà apposée sur le pare-brise. Mais gare aux sites escrocs qui surfacturent l’opération : il faut impérativement la commander sur le site officiel www.certificat-air.gouv.fr
(elle revient alors à 4,18 €).
Source : Que Choisir
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Liens vers des sites du Mouvement UFC-Que Choisir et des organismes partenaires |
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UFC-Que
Choisir Lyon Métropole & Rhône
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Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
Antenne de Villefranche : 47 passage de l’Ancienne Mairie, 69400 Villefranche-sur-Saône
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Président et directeur de publication : Michel Boutard
Responsable de rédaction : Michel Fregonara
Ont participé à cette édition : Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.
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