Lettre mensuelle d’information des adhérents - N° 85 - Mai 2017

SOMMAIRE
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1. Complémentaire santé : inflation en vue pour les retraités !
2. Billets d’avion en ligne : enfin des mesures contre les pratiques abusives
3. Compagnies aériennes : vous avez des droits en cas de surbooking
4. Herbes aromatiques : mieux vaut regarder le prix au kilo
5. Fast-foods : des composés indésirables dans les emballages
6. Parcs éoliens : pas de nuisances sonores problématiques
7. Dépannage à domicile : les limites du nouvel arrêté
8. Chantage au faux virus : ne vous laissez pas intimider
9. Restaurants, supermarchés, cantine : le niveau d’hygiène est consultable sur internet
10. Prothèses dentaires : des prix enfin plafonnés !
Liens vers des sites utiles au consommateur
 
1. Complémentaire santé : inflation en vue pour les retraités !

À première vue, un décret sur les complémentaires santé paru il y a quelques jours paraît plutôt protecteur. Il prévoit qu'à partir du 1er juillet 2017, les jeunes retraités qui, lorsqu’ils étaient salariés, étaient couverts par un contrat collectif d’entreprise, puissent conserver leur complémentaire, tout en bénéficiant d’une hausse de tarif à la fois modérée et progressive sur 3 ans.

La nouvelle réglementation ménage donc une période de transition toujours bonne à prendre. Mais il y a un loup. Au-delà de la 3e année, tout encadrement de tarif disparaît ! Résultat, les complémentaires santé sont libres, dès la 4e année de retraite, de faire grimper la cotisation, là où elles étaient auparavant limitées à 150 % ! Nul doute qu’elles s’engouffreront dans la brèche, l’âge étant le principal facteur d’inflation des tarifs des contrats complémentaires.

Au final, il aurait donc mieux valu, dans l’intérêt des retraités, conserver le dispositif antérieur…

Source : Que Choisir
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2. Billets d’avion en ligne : enfin des mesures contre les pratiques abusives

La réservation de vacances ou de billets d’avion en ligne confronte souvent les consommateurs à des pratiques abusives : prix qui grimpent au dernier moment, frais supplémentaires masqués… Un arrêté visant à limiter ces pratiques vient d’être publié au Journal officiel. Il était temps.

Cet arrêté vise à renforcer l’information des consommateurs lorsqu’ils réservent un billet de transport sur une ligne régulière, qu’elle soit aérienne, ferroviaire, routière, maritime ou fluviale. Le texte, qui entrera en vigueur le 1er juillet, prévoit en particulier :
➢ des règles communes d’affichage des prix pour l’ensemble des modes de transport et, surtout, l’obligation d’afficher le prix final du service dès le début du processus de réservation et dès l’étape de présentation des différentes offres ;
➢ une information systématique du consommateur sur les taxes/redevances que les agences de voyage et les compagnies aériennes doivent rembourser si le transport n’a pas lieu, soit parce qu’il est annulé, soit parce que le passager a choisi d’y renoncer.

L’arrêté dispose de plus que « le prix porté à la connaissance des consommateurs ne comprend pas les éventuelles réductions pour l'utilisation d'un instrument de paiement ». C’est en effet l’astuce utilisée aujourd’hui par de nombreux sites : ils présentent un prix bas au début du processus de réservation, et ne précisent qu’à l’étape du paiement que ce prix est réservé aux consommateurs disposant d’une carte de paiement peu répandue (par exemple, une carte de débit au lieu d’une carte de crédit). Désormais, ce prix réduit ne pourra être affiché que si « le professionnel est en mesure de justifier que l'instrument de paiement concerné est celui le plus couramment utilisé parmi les destinataires de l'annonce ou si le consommateur a déjà précisé qu’il veut utiliser un tel moyen de paiement ».

Source : Que Choisir
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3. Compagnies aériennes : vous avez des droits en cas de surbooking

La vidéo a rapidement fait le tour du Net : dimanche 9 avril, le passager d’un vol United Airlines ralliant Chicago à Louisville a été violemment expulsé de l’appareil après avoir été tiré au sort, suite à un surbooking.

Or le surbooking est une pratique courante dans l’aérien, permettant, selon les compagnies, de garantir le remplissage des avions, et donc des prix bas. Soit. Mais quels sont les droits du consommateur ?

Tout dépend du pays où a lieu le litige, et de la nationalité de la compagnie aérienne : le droit européen est plus protecteur que le droit international, et certains pays, comme les USA, ont leur propre législation. Pour savoir précisément ce à quoi vous avez droit, vous pouvez consulter le service Indemnit'Air de l’UFC-Que Choisir. Ou bien nous rendre visite.

Source : Que Choisir
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4. Herbes aromatiques : mieux vaut regarder le prix au kilo

Aneth, basilic, ciboulette, coriandre, estragon... Le prix des herbes aromatiques peut atteindre plusieurs centaines d’euros le kilogramme.

Les prix affichés sous les produits, quelques euros en moyenne, paraissent faibles ; il s'agit en réalité d'un trompe-l’œil. Globalement, les herbes aromatiques peuvent être classées en 2 groupes. D’une part, l’aneth, l’origan, le basilic, le romarin, le thym et les herbes de Provence avec un prix moyen inférieur à 200 €/kg et, d’autre part, l’estragon, la ciboulette, la coriandre, le persil et les fines herbes avec un prix moyen supérieur à 200 €/kg.

Des tarifs dignes de produits de luxe, comme le caviar ou la truffe. Chaque enseigne a toutefois sa propre politique et les écarts de prix entre les marques nationales et les distributeurs sont variables pour chaque herbe aromatique.

Source : Le Particulier
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5. Fast-foods : des composés indésirables dans les emballages

Des partenaires européens de Que Choisir ont réalisé dans 5 pays des analyses sur les emballages de grandes enseignes de fast-food. Les tests concernaient les emballages non plastiques (papier ou carton) des frites, sandwiches, pizzas et desserts.

La présence de composés perfluorés (PFC) a été décelée dans plus de la moitié des échantillons. Or cette présence n’est pas fortuite, ces produits étant utilisés par les industriels comme traitement de surface pour améliorer l’étanchéité à l’eau et à l’huile, ainsi que la résistance à la chaleur. Il est probable que la situation est la même en France.

Certains PFC sont considérés comme « extrêmement préoccupants » pour la santé par l’Union européenne, d’autant que les emballages sont en contact direct avec des aliments gras, et surtout chauds, ce qui facilite la migration des produits chimiques. Les PFC sont en effet des substances difficilement biodégradables, qui s’accumulent dans l’environnement et donc potentiellement dans nos organismes. Certaines sont fortement suspectées d’être cancérigènes, immunotoxiques et de perturber le système endocrinien.

Malheureusement, ni l’Europe ni la France n’ont pour l’instant émis de législation restreignant leur usage, ni de recommandation de limite journalière maximale de consommation.

Source : Que Choisir
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6. Parcs éoliens : pas de nuisances sonores problématiques

Face au développement de l’éolien et suite à des plaintes de riverains invoquant des troubles de santé, les ministères de la santé et de l’environnement ont chargé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) d’une évaluation des effets sanitaires liés aux basses fréquences sonores et aux infrasons émis par les parcs éoliens.

Les mesures ont été réalisées avec des vitesses et des directions du vent différentes, à 500 m des éoliennes (distance minimale réglementaire des premières habitations).

Les résultats sont sans appel : « aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et des basses fréquences »  n’a été constaté.

Source : Que Choisir
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7. Dépannage à domicile : les limites du nouvel arrêté

Début avril est entré en vigueur un arrêté censé renforcer les droits des consommateurs lorsqu’ils sollicitent les entreprises pour l’exécution de travaux à leur domicile :
➢ les nouvelles règles imposent l’affichage détaillé du coût de toutes les prestations de service de l’artisan, que ce soit dans son établissement ou sur son site internet s’il en possède un ;
➢ lorsqu’elle est appelée en urgence, l’entreprise est tenue, avant le début de son intervention, d’établir un devis précis et fourni. Doivent notamment y figurer « le décompte détaillé, en quantité et en prix, de chaque prestation ainsi que les produits nécessaires à l’opération prévue » ;
➢ une fois les travaux achevés, une facture est obligatoirement remise au consommateur si le coût est supérieur ou égal à 25 € ou si le client la demande en dessous de ce seuil.

Ces nouvelles dispositions seront-elles suffisantes pour contrer les manœuvres biens connues des dépanneurs indélicats intervenant au domicile des consommateurs, en particulier dans l’urgence ? On peut malheureusement en douter même si elles vont dans le bon sens.

Source : Que Choisir
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8. Chantage au faux virus : ne vous laissez pas intimider

Nombreux sont les témoignages de consommateurs victimes ces derniers mois de fausses alertes aux virus s’attaquant à leur ordinateur sous Windows.

Lors d’une session d’activité, une fenêtre s’affiche sur l’écran, indiquant que « Windows a été bloqué en raison d’une activité douteuse repérée sur l’ordinateur ». Le même message propose au consommateur d’appeler gratuitement le numéro affiché dans la fenêtre. Au bout du fil, un technicien saura quoi faire pour nettoyer l’ordinateur.

Selon l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, il s’agit là de fausses alertes. Au mieux, la victime va payer cher pour un service qui ne sert à rien, au pire on va l’inciter à télécharger un logiciel qui permettra de prendre le contrôle de son appareil, voire de lui voler des données personnelles.

Les réflexes à avoir face à ce type d’escroquerie ? D’abord, éteindre son ordinateur en appuyant simultanément sur les 3 touches CTRL + ALT + SUPPR ou en maintenant le bouton de démarrage appuyé quelques secondes ; puis le rallumer en mode sans échec ; enfin, contacter le service Info-escroquerie au 0 805 805 817 (service gratuit) qui pourra vous conseiller et vous orienter.

Source : 60 millions de consommateurs
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9. Restaurants, supermarchés, cantine : le niveau d’hygiène est consultable sur internet

Depuis début avril, les particuliers peuvent consulter les résultats des contrôles sanitaires réalisés dans les restaurants, les cantines, les magasins d'alimentation ou les abattoirs, sur le site Alim'Confiance.

La procédure de consultation permet de connaître, pour un établissement donné, la date de la dernière inspection ainsi que le niveau d'hygiène constaté : "très satisfaisant", "satisfaisant", "à améliorer" ou "à corriger d’urgence". Notons qu’un établissement affecté du niveau "à améliorer" est mis en demeure de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé par l’autorité administrative et s’il est affecté du niveau "à corriger d’urgence", les non-conformités repérées sont telles que l’établissement est sous le coup d’une fermeture administrative ou que son agrément sanitaire est suspendu ou retiré.

L’affichage des résultats des contrôles n’est pas obligatoire sur le site du magasin. Ces résultats sont disponibles à la consultation pendant l’année qui suit la date de réalisation du contrôle.

Par ailleurs, concernant les abattoirs, le niveau de maîtrise sanitaire en matière de protection des animaux est également vérifié.

Dixit le ministère de l’agriculture, le niveau sanitaire des établissements s'est nettement amélioré dans tous les pays européens où la consultation a été rendue possible : Belgique, Danemark, Finlande, Irlande, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni.

Source : Le Particulier
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10. Prothèses dentaires : des prix enfin plafonnés !

Même avec une bonne complémentaire santé, la somme à débourser pour une prothèse dentaire peut être très élevée.

C’est que les prix sur ce type de soins sont libres, et les dentistes ne se privent pas d’en profiter, compensant les tarifs bloqués – et ridiculement bas – sur les soins conservateurs comme le détartrage ou le traitement d’une carie.

Bonne nouvelle pour les usagers du système de soins : la donne pourrait bientôt commencer à changer. À partir du 1er janvier 2018, des tarifs maximum s’appliqueront sur les actes dentaires "soumis à entente directe", à savoir précisément les soins dont les tarifs sont librement établis. Et ces plafonds baisseront graduellement sur 5 ans. Un dispositif particulier est prévu pour les régions où les prix sont particulièrement élevés, afin de ménager une transition plus "douce" pour les dentistes.

Concrètement, la limite pour une couronne céramo-métallique classique sera fixée en 2018 à 550 €. À partir de 2020, ce sera 510 €, pas plus. Les dentistes qui demandent actuellement 800 €, voire plus, n’auront pas d’autre choix que d’en rabattre sur leurs prétentions ! Les bridges et inlay-cores seront soumis à la même logique de déflation progressive.

Un syndicat de dentistes a toutefois indiqué avoir déposé une requête devant le Conseil d’État pour faire annuler ces dispositions.

Source : Que Choisir
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Liens vers des sites utiles au consommateur
Accidents & Victimes (Assistance aux victimes d'accidents face aux compagnies d'assurance)
ADIL (Informations sur le logement - Propriété et location)
DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes)
Energie infos (Gaz et électricité - Service public de la CRE)
Europa (Portail de l'Union européenne)
INC (Institut national de la consommation - Conso.net)
La finance pour tous (Site pédagogique sur l'argent et la finance)
Liste des compagnies aériennes interdites d'exploitation dans l'Union Européenne
Réseau anti-arnaques (Partenaire de l'UFC-Que Choisir)
Service-public.fr (Portail des services administratifs - Droits et démarches)
TELECOM Infoconso (Site public de l'ARCEP)
UFC-Que Choisir (site national)
UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
UFC-Que Choisir : chaîne Youtube de videos sur la consommation
Universimmo (Site privé d'informations sur l'immobilier - Propriété et location)
Web Additifs (Informations sur les additifs alimentaires)
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UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône
Siège : 1 rue Sébastien Gryphe, 69007 Lyon
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Président et directeur de publication : Michel Boutard
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Ont participé à cette édition : René Barraud, Michel Boutard, Michel Fregonara et Chantal Roleau.